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Message au monde et prophéties

1-Depuis le début de la vie jusqu'au jour de la 
Purification  
Enseignements, 
Histoire et Prophéties du Peuple Hopi 
 
Raconté par Dan Katchongva, du Sun Clan, 
qui vécut de 1865 à 1972 Traduit en anglais par 
Danaqyumptewa Edité par Thomas Francis Traduit en 
français par Didier Wolfs 
 
Publié en 1972 par le Committee for Traditional 
Indian Land and Life Los Angeles, California.
 
 
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Dan Katchongva, le dernier leader du Clan du 
Soleil d'Hotevilla, vécut plus de cent ans. Cette 
longue vie lui permit d'être un témoin privilégié 
de la bataille que se livrèrent l'ancien monde et 
le monde moderne et de voir de nombreuses 
prophéties se réaliser. Il eut l'occasion de 
vivre l'évolution de son peuple, depuis la vie 
paisible dans les villages jusqu'aux terribles 
interférences dont les Hopi furent victimes 
depuis la fin du monde précédent. 
 
Dans une conversation enregistrée le 29 janvier 
1970, Dan raconta l'histoire du Peuple de Paix, 
depuis l'aube des temps jusqu'à l'attaque qui 
mena à la fondation d'Hotvela en 1906. Il parla 
de l'école, de l'argent et de la police, autant 
de systèmes qui menaçaient de faire disparaître 
le mode de vie des Hopi pour cette génération et 
des conséquences que cette disparition 
entraînerait pour l'Amérique et le monde. 
 
La publication de cette conversation naquit de 
l'idée que si ceux qui causent cette tragédie, et 
les millions de personnes qui les supportent, 
avaient une toute petite idée des raisons qui 
poussent les Hopi à résister à toute ingérence 
étrangère, ils ne persisteraient pas dans cette 
voie. 
 
Dan accepta la publication de ce livre à 
condition qu'il ne soit jamais vendu, insistant 
que vendre les enseignements Hopi reviendrait à 
vendre sa propre mère. 
 
Il choisit lui-même les extraits qui pouvaient 
être publié, et la justesse de la traduction fut 
méticuleusement vérifiée par son interprète, 
Danaqyumptewa, qui donna toute leur importance 
aux mots originaux. 
 
En plus des prophéties qui se sont accomplies 
durant sa vie, Dan fut averti par son père qu'il 
verrait le commencement de l'événement final, le 
Grand Jour de la Purification. Dan Katchongva 
mourut en 1972 
 
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"Tout ce que je possède est mon bâton pour 
planter et mon maïs. Si vous voulez vivre comme 
moi... vous pouvez vivre ici avec moi." 
 
 
Le commencement de la vie 
 
Nous avons été créés quelque part dans le monde 
souterrain par le Grand Esprit, le Créateur. Il 
nous a d'abord créé un, puis deux, puis trois. 
Nous avons été créés égaux, en unité, vivant de 
manière spirituelle, là où la vie est éternelle. 
Nous étions heureux et en paix avec nos 
semblables. Tout était abondant, fourni par notre 
Mère Terre sur laquelle nous avions été placés. 
Nous n'avions pas besoin de planter ou de 
travailler pour obtenir de la nourriture. La 
maladie et les difficultés étaient inconnues. 
Durant de nombreuses années, nous avons vécu 
heureux et notre nombre ne cessa d'augmenter. 
 
Lorsque le Grand Esprit nous a créés, il nous 
donna aussi des instructions ou des lois que nous 
devions respecter. Nous lui avons promis de les 
respecter afin de pouvoir rester paisibles, les 
utilisant comme règles pour vivre heureux sur 
cette terre où il nous avait créés et placés. 
Mais dès le début, il nous avertit que nous ne 
devions pas nous laisser tenter par certaines 
choses qui pourraient nous faire perdre cette 
parfaite façon de vivre. 
 
Bien sûr, nous profitions de beaucoup de choses 
dans cette vie, et peu à peu, nous avons enfreint 
les ordres du Créateur en faisant ce qu'il nous 
avait dit de ne pas faire. Aussi, il nous punit 
en faisant de nous ce que nous sommes 
aujourd'hui, avec une âme et un corps. Il dit : 
"A partir de maintenant, vous allez devoir vous 
débrouiller tout seul. Vous serez malades, et la 
durée de votre vie sera limitée." 
 
Il fit nos corps en partant de deux principes, le 
bon et le mal. Le côté gauche est bon car il 
contient le cœur. Le côté droit est mauvais parce 
qu'il n'a pas de cœur. Le côté gauche est 
maladroit mais sage. Le côté droit est 
intelligent et fort mais manque de sagesse. Il y 
aura en permanence un combat entre les deux 
côtés, et par nos actions, nous devrons décider 
lequel est le plus fort, le mal ou le bien. 
 
Nous avons bien vécu pendant de nombreuses années 
mais finalement le mal prouva qu'il était le plus 
fort. Certaines personnes ont oublié ou ignoré 
les lois du Grand Esprit et de nouveau, elles 
commencèrent à faire des choses qui étaient 
contraires aux instructions. Elles devinrent 
matérialistes, inventant de nombreuses choses 
pour leur profit personnel, et ne partageaient 
plus comme elles le faisaient par le passé. Cela 
résulta sur une grande division car certains 
voulaient encore suivre les instructions 
originales et vivre simplement. 
 
Les plus inventifs, intelligents mais manquant de 
sagesse, firent de nombreuses choses destructives 
qui dérangèrent leur vie et menaça de détruire 
tout le monde. Nombre de choses que nous voyons 
aujourd'hui sont connues pour avoir existées en 
ce temps. Finalement, l'immoralité prospéra. La 
vie des gens devint corrompue par une trop grande 
liberté sociale et sexuelle. Même les femmes et 
les filles des Kikmongwi (les chefs) furent 
atteintes, elles qui ne rentraient plus que 
rarement à la maison pour s'occuper de leurs 
tâches ménagères. Et les grands leaders religieux 
avaient le même problème que les Kikmongwi. 
Bientôt les leaders et tous ceux qui avaient bon 
cœur s'inquiétèrent car la vie des gens devenait 
incontrôlable. 
 
Les Kikmongwi rassemblèrent les grands prêtres. 
Ils fumèrent et prièrent pour recevoir de l'aide 
afin de trouver un moyen de résoudre la 
corruption. Ils se rassemblèrent plusieurs fois 
et finalement quelqu'un suggéra de partir et de 
trouver un nouvel endroit pour commencer une vie 
nouvelle. 
 
 
Apparition dans le monde actuel 
 
Ils avaient souvent entendu des bruits sourds 
venant d'en haut. Ils savaient que quelqu'un 
pouvait vivre là. Il fut décidé que cette idée 
devait être investiguée. Je vais décrire cela 
brièvement car raconter toute l'histoire 
prendrait trop de temps. 
 
Doués de sagesse, ils créèrent des oiseaux. Je 
vais en nommer trois. Deux sont connus pour leur 
force et leur rapidité, le kisa (l'aigle) et le 
pavowkaya (l'hirondelle). Le troisième était un 
moochnee (l'oiseau moqueur). Son vol est 
maladroit mais il est connu pour être sage. Ils 
furent chacun créé à un moment différent par des 
chants magiques, de la fumée de tabac et des 
prières, et par de la poussière et de la salive 
recouvertes d'un capuchon blanc (l'ova). Chacun 
fut respectueusement accueilli et reçut les 
instructions de sa mission, s'il réussissait. Les 
deux premiers ne réussirent pas à atteindre la 
partie supérieure du ciel mais le troisième, 
moochnee, passa par une ouverture et se retrouva 
dans ce monde. 
 
Le nouveau monde était très joli. La terre était 
verte et en pleine floraison. L'oiseau respecta 
toutes les instructions. Son sens de la sagesse 
le guida vers l'être qu'il était sensé chercher. 
Quand il le trouva, il était midi car l'être, 
Maasau'u, le Grand Esprit, était en train de 
préparer son repas. Des épis de maïs se 
trouvaient à côté du feu. L'oiseau descendit et 
atterrit sur le toit de sa kisi (maison) et 
annonça son arrivée. 
 
Maasau'u ne fut pas surpris par le visiteur car 
sa sagesse et son odorat l'avaient prévenu que 
quelqu'un arrivait. Il l'accueillit 
respectueusement et l'invita à s'asseoir. Leur 
conversation fut brève : "Pourquoi es-tu ici ? 
Serait-ce important ?" "Oui", répondit le 
Moochnee, " J'ai été envoyé ici par les gens du 
monde souterrain. Ils souhaitent venir dans ton 
monde et vivre avec toi car leur façon de vivre 
est corrompue. Avec ta permission, ils voudraient 
venir ici avec toi et commencer une nouvelle vie. 
C'est pour cela que je suis venu". Maasau'u 
répondit brusquement mais avec respect, "Ils 
peuvent venir." 
 
L'oiseau retourna avec ce message vers le monde 
souterrain. Pendant son absence, les Kikmongwi et 
les leaders avaient continué de prier et 
d'attendre son retour couronné de succès. 
Lorsqu'il revint avec les bonnes nouvelles du 
nouveau monde et la permission de Maasau'u, ils 
furent remplis de joie. 
 
Maintenant, la question était de savoir comment 
ils allaient atteindre le sommet du monde. Ils se 
remirent à fumer et à prier pour recevoir de 
l'aide. Finalement, ils furent tous d'accord pour 
planter un arbre qui grandirait et qui leur 
servirait de sentier. Ils plantèrent une graine 
de shalavee (épicéa), prièrent et chantèrent des 
chants magiques. L'arbre grandit et grandit 
jusqu'à atteindre le ciel mais ses branches 
étaient si légères et si nombreuses qu'il courba 
sous la pression de la terre qui se trouvait 
au-dessus et il ne réussit pas à percer le ciel. 
Ils plantèrent une nouvelle graine, cette fois 
celle d'un lougu (pin). Il grandissait alors 
qu'ils chantaient leurs chants magiques. Cet 
arbre était solide et fort. "Sûrement que 
celui-ci va arriver à passer", pensaient-ils. 
Mais ce ne fut pas un succès car ses branches se 
courbèrent également lorsqu'elles entrèrent en 
contact avec l'objet solide. Ils plantèrent une 
nouvelle graine. C'était cette fois celle d'un 
pakave (roseau). Comme il se terminait en 
pointe, il réussit à percer le ciel et à passer 
dans le nouveau monde. 
 
Pendant ce temps, tout ceci avait été gardé 
secret. Seuls les gens convenables, vertueux et 
avec-un-seul-coeur avaient été informés des plans 
pour quitter le monde corrompu. Ils étaient 
préparés à partir et dès qu'ils surent que la 
tentative avait réussi, ils commencèrent à 
grimper sur la plante, se reposant entre les 
joints du roseau, et continuant ainsi leur route 
vers l'ouverture. 
 
Lorsqu'ils arrivèrent dans ce monde, tout était 
beau et paisible. La terre était vierge et 
n'avait pas été molestée. Ils étaient très 
heureux. Ils chantèrent et dansèrent avec joie, 
mais leur joie fut de courte durée car cette 
nuit-là, la fille du chef mourut soudainement. 
Tout le monde était triste et inquiet. Les gens 
se regardaient de façon suspicieuse. Un sortilège 
avait été jeté. Cela leur fit penser qu'une 
sorcière ou qu'une personne à-deux-coeurs était 
parmi eux. 
 
Le Kikmongwi avait un grand pouvoir et il devait 
l'utiliser pour calmer l'inquiétude de son 
peuple. Il fit une petite boule de farine de maïs 
qu'il lança au-dessus du groupe. Celui sur la 
tête duquel la boule atterrirait serait le 
coupable. Elle atterrit sur la tête d'une jeune 
fille. Ils décidèrent rapidement de la jeter dans 
l'ouverture qui conduisait au monde souterrain. 
Ils devaient se débarrasser de la malveillance 
car ils désiraient vivre en paix sur cette 
nouvelle terre. Mais la sorcière implora leur 
pitié, leur disant que durant le long voyage qui 
les attendait, ils allaient devoir faire face à 
de nombreux obstacles et dangers de toutes sortes 
et qu'alors, ses services seraient bien utiles 
car elle avait le pouvoir de combattre le mal. 
Elle invita le Kikmongwi à regarder dans le monde 
souterrain. Il regarda et vit son enfant en train 
de jouer gaiement avec d'autres enfants, dans le 
monde souterrain où nous retournerons tous après 
notre mort. Elle fut épargnée mais il la laiss 
èrent là, seule, espérant peut-être qu'elle 
périra d'une cause inconnue. 
 
La première rencontre avec le Grand Esprit dans ce monde 
 
C'est ici que le Grand Esprit leur apparut pour 
la première fois sur cette terre, leur donnant 
des instructions sur leur façon de vivre et de 
voyager. Ils se divisèrent en groupes, chacun des 
groupes choisissant ses leaders. Il posa devant 
eux des épis de maïs de tailles différentes. Il 
leur dit de prendre un épi de maïs qu'ils 
devraient emmener dans leur voyage pour avoir de 
quoi vivre et survivre. Un par un, ils prirent 
avidement les épis les plus longs et les plus 
parfaits jusqu'à ce qu'il ne reste plus que le 
plus petit. Ils ne réalisèrent pas que c'était 
leur sagesse qui était mise à l'épreuve. L'épi le 
plus petit fut pris par le leader le plus humble. 
Ensuite le Grand Esprit leur donna leurs noms et 
leurs langages, par lesquels ils seraient 
reconnus. Celui qui, en dernier, prit l'épi le 
plus petit fut nommé HOPI. 
 
HOPI ne signifie pas seulement "être paisible", 
mais obéir et avoir foi dans les instructions du 
Grand Esprit, ne pas déformer ses enseignements 
pour l'influence ou le pouvoir et en aucune façon 
ne corrompre la manière de vivre des Hopi. 
Autrement, le nom sera repris. 
 
Il leur donna alors des instructions sur la façon 
dont ils devaient émigrer, dans un but bien 
précis, vers les quatre coins de la nouvelle 
terre, laissant derrière eux de nombreuses 
empreintes de pieds, des écritures sur les 
rochers et des ruines pour le temps où beaucoup 
auront oublié qu'ils ne formaient qu'un, unis par 
un but commun lorsqu'ils arrivèrent par le 
roseau. 
 
Maintenant que nous étions en haut, nous devions 
chacun suivre nos leaders et aussi longtemps que 
nous n'oublierions pas les instructions du Grand 
Esprit, nous serions capables de survivre. Nous 
étions liés par le vœu de respecter ces 
instructions et d'accomplir notre migration. 
Maasau'u nous dit que celui qui serait le premier 
à le trouver serait le leader de ceux qui 
viendraient ensuite, et il disparut. 
 
 
 
Un acte de conséquence prophétique. 
 
Nous avons voyagé durant de nombreuses années 
vers chaque coin du continent, laissant partout 
des traces de notre passage et ces traces en 
témoignent encore clairement aujourd'hui. En 
route, nous nous sommes arrêtés pour nous reposer 
près de la grande rivière connue aujourd'hui sous 
le nom de Colorado. Nous étions allés loin et 
avions acquis beaucoup de connaissances, en 
n'oubliant jamais nos instructions. Le leader du 
groupe était du Clan de l'Arc, un grand chef qui 
avait de la sagesse. Mais c'est ici que ce grand 
chef disparut dans la nuit noire. Après avoir 
couché sa famille, il partit à la recherche du 
Centre de la Terre, où les gens intelligents et 
ingénieux de toutes les nations se rencontrent 
pour planifier le futur. Il parvint à trouver 
l'endroit et fut accueilli avec respect. C'était 
un endroit très joli, avec de bonnes choses. De 
la bonne nourriture fut déposée devant lui par 
les plus jolies filles. Tout cela était très 
tentant. 
 
Jusqu'à ce jour, nous ne connaissons pas la 
signification de cette action. Cela avait quelque 
chose à voir avec le futur. Par cette action, il 
causa un changement dans notre façon de vivre car 
nous approchions de la fin d'un cycle de vie de 
ce monde, beaucoup d'entre nous allaient chercher 
le monde matérialiste, essayant de profiter de 
toutes les bonnes choses qu'il avait à offrir 
avant de nous détruire. Ceux qui étaient restés 
fidèles aux instructions sacrées allaient ensuite 
vivre prudemment, car ils se souviendront et 
auront foi dans ces instructions, et ce sera sur 
leurs épaules que reposera le destin du monde. 
Les gens corrompront les bonnes façons de vivre, 
entraînant un mode de vie identique à celui que 
nous avions fui dans le monde souterrain. Le 
corps sacré de la femme ne sera plus caché, et 
comme le bouclier de protection sera enlevé, cela 
entraînera un acte de tentation vers la liberté 
sexuelle qui sera vécue avec plaisir. La plupart 
d'entre nous seraient perdus dans la co nfusion. 
La prise de conscience que quelque chose 
d'extraordinaire est en train de se passer se 
développera chez la plupart des gens car même 
leurs leaders se saliront dans leur confusion. Il 
sera difficile de choisir celui nous devrons 
suivre. 
 
Les Hopi savaient que tout cela allait arriver. 
Tous ces aspects de notre mode de vie actuel 
étaient planifiés. Ainsi aujourd'hui, nous devons 
nous en tenir fermement à nos croyances pour 
pouvoir survivre. La seule issue est de suivre 
les instructions du Grand Esprit lui-même. 
 
La mission des deux frères. 
 
Ce chef du Clan des Arcs avait deux fils adultes. 
Lorsqu'ils apprirent le méfait de leur père, ils 
furent très tristes. Leur connaissance de 
l'enseignement qu'ils avaient reçu de leur père 
était bonne. Et ils étaient maintenant seuls pour 
conduire leur peuple, car le jour suivant, leur 
père mourut. 
 
Ils demandèrent à leur mère la permission 
d'appliquer les instructions qu'ils avaient 
reçues pour un événement de cette nature. Elle 
répondit que c'était à eux de décider, leur 
connaissance étant complète. Ils décidèrent que 
le plus jeune frère allait continuer de chercher 
Maasau'u et qu'il s'établirait là où il le 
trouverait. Là, il attendrait le retour de son 
frère aîné, qui voyagerait vers l'Est et le 
soleil levant, où il se reposerait brièvement. En 
se reposant, il devait écouter la voix de son 
jeune frère qui lui demanderait de l'aide car un 
changement dans leur mode de vie aurait dérangé 
la façon de vivre de son peuple. Sous la pression 
d'un nouveau chef, ils seraient certainement 
balayés de la surface de la terre, à moins qu'il 
ne vienne. 
 
Ainsi aujourd'hui nous nous en tenons encore 
fermement aux instructions du Grand Esprit. Nous 
continuerons à regarder et à prier vers l'Est 
pour son retour rapide. 
 
Le plus jeune frère avertit l'aîné que la terre 
et les gens changeraient. "Mais ne laisse pas ton 
cœur se troubler", dit-il, "car tu vas nous 
trouver. Beaucoup tourneront le dos à la façon de 
vivre de Maasau'u, mais quelques-uns uns d'entre 
nous, restés fidèles à son enseignement, 
resteront dans nos habitations. L'ancienne forme 
de nos têtes, la forme de nos maisons, la 
disposition de nos villages, le type de terre sur 
lequel nos villages se trouvent et notre façon de 
vivre, tout sera en ordre lorsque tu nous 
trouveras". 
 
Avant que les premiers hommes aient commencé leur 
migration, le peuple nommé Hopi reçu une série de 
tablettes en pierre. Sur ces tablettes, le Grand 
Esprit inscrivit les lois que les Hopi devaient 
suivre pour voyager et vivre de façon bonne et 
paisible. Elle contenait aussi un avertissement 
auquel les Hopi devaient prendre garde, pour les 
temps où ils seraient influencés par des gens 
mauvais afin d'abandonner la façon de vivre 
prévue par Maasau'u. Il ne serait pas facile d'y 
résister car nombreuses seraient les bonnes 
choses qui tenteraient beaucoup de bonnes 
personnes à abandonner ces lois. Les Hopi se 
retrouveraient dans une situation difficile. Les 
pierres contiennent les instructions à suivre 
dans ce cas. 
 
L'aîné des frères devait emporter une des 
tablettes en pierre avec lui vers le soleil 
levant et la ramener avec lui lorsqu'il 
entendrait l'appel à l'aide désespéré. Son frère 
serait en état de désespoir et de confusion. Son 
peuple aura abandonné les enseignements, ne 
respectant plus les aînés, se retournant même 
contre eux pour détruire leur façon de vivre. 
Les tablettes de pierre seront la dernière preuve 
de leur identité réelle et de leur fraternité. 
Leur mère est le Clan du Soleil. Ils sont les 
enfants du soleil. 
 
Ainsi, c'est un Hopi qui voyagea d'ici vers le 
soleil levant et qui maintenant attend quelque 
part. Par conséquent, il n'y a plus que les Hopi 
pour faire encore tourner le monde correctement 
et ce sont les Hopi qui doivent être purifiés 
pour que le monde soit sauvé. Personne d'autre, 
nulle part ailleurs, ne pourra accomplir cela. 
 
L'aîné des frères devait voyager rapidement car 
il n'y avait pas de temps à perdre. Et c'est pour 
l'aider que le cheval fut créé. Le plus jeune 
frère et son peuple continuèrent de chercher 
Maasau'u. 
 
En chemin, ils arrivèrent sur une terre qui avait 
l'air fertile et chaude. Ici, ils marquèrent les 
symboles de leurs clans sur les rochers pour 
revendiquer la terre. Cela fut fait par le Clan 
du Feu, le Clan de l'Araignée et le Clan du 
Serpent. Cet endroit est aujourd'hui appelé 
Moencopi. Ils ne s'y installèrent pas à ce moment 
là. 
 
Alors que les gens migraient, Maasau'u attendait 
ceux qui arriveraient les premiers. En ce 
temps-là, il avait l'habitude de se promener dans 
les environs de l'endroit où il vivait, portant 
un bouquet de du-kyam-see (violettes) à la 
ceinture. Un jour, il le perdit le long du 
chemin. Lorsqu'il revint le chercher, il vit que 
les fleurs avaient été prises par la Femme 
Crapaud à Cornes. Lorsqu'il lui demanda de les 
lui rendre, elle refusa mais à la place, elle 
promit de lui apporter son aide lorsqu'il en 
aurait besoin. "J'ai aussi un casque en métal", 
lui dit-elle, (ce qui signifie peut-être que des 
gens avec un casque en métal aideront les Hopi 
lorsqu'ils seront en difficulté). 
 
Souvent, Maasau'u marchait un demi mile (huit 
cents mètres) au Nord de son du-pa-cha (une 
habitation temporaire) vers un endroit où se 
trouve un rocher qui forme un abri naturel et 
qu'il a dû choisir comme étant l'endroit où lui 
et les premiers hommes se retrouveraient. En 
attendant, il s'amusait en jouant à un jeu 
d'adresse, jeu dont le non (Nadu-won-pi-kya) 
jouerait un rôle important plus tard dans la vie 
des Hopi, car c'est ici que la connaissance et la 
sagesse des premiers hommes allaient être testée. 
Jusqu'il y a peu, les enfants jouaient à cet 
endroit à un jeu similaire, quelque chose comme 
"cache-cache". Une personne devait se cacher, 
puis signaler sa présence en tapant sur le rocher 
qui transmettrait le son de façon bizarre afin 
que les autres ne puissent savoir exactement d'où 
venait le signal. (Il y a quelques années, ce 
rocher fut détruit par les constructeurs de 
routes du gouvernement.) C'est ici qu'ils 
trouvèrent Maasau'u en train d'attendre. 
 
La rencontre avec Maasau'u près d'Oraibi 
 
Avant que ne commencent les migrations, Maasau'u 
avait fait savoir, peut-être sans le dire 
clairement, que le premier qui le trouverait 
serait le leader. Plus tard, il devint clair 
qu'il s'agissait là d'un moyen d'évaluer leur 
vraie nature. 
 
Lorsqu'ils le trouvèrent, les gens se 
rassemblèrent et s'assirent avec lui pour parler. 
La première chose qu'ils voulurent connaître 
était l'endroit où il vivait. Il répondit qu'il 
vivait un peu plus au Nord à un endroit appelé 
Oraibi. Pour une certaine raison, il ne le nomma 
pas complètement. Le nom complet est Sip-Oraibi, 
signifiant quelque chose qui a été solidifié, se 
référant au fait que c'est à cet endroit que la 
terre fut solidifiée. 
 
Ils demandèrent la permission de vivre là avec 
lui. Il ne répondit pas directement car il voyait 
le mal en eux. "C'est à vous de décider", dit-il. 
"Je n'ai rien ici. Ma vie est simple. Tout ce que 
je possède, c'est un bâton pour planter et mon 
maïs. Si vous voulez vivre comme moi, et suivre 
mes instructions, le mode de vie que je vous 
offrirai, vous pouvez vivre ici avec moi, et 
prendre soin de la terre. Alors vous aurez une 
vie longue, heureuse et fructueuse." 
 
Ensuite, ils lui demandèrent s'il allait être 
leur leader, pensant qu'ainsi ils seraient 
assurés d'une vie paisible. "Non", répondit-il, 
"celui qui vous a amené ici sera votre leader 
jusqu'à ce que vous réalisiez votre mode de vie." 
(Car il voyait dans leurs cœurs et savait qu'ils 
avaient encore beaucoup de désires égoïstes). 
Ensuite, je serai votre leader, mais pas avant, 
car je suis le premier et je serai le dernier." 
Ayant donné les instructions, il disparut. 
 
La fondation du village d'Oraibi. 
 
Le village d'Oraibi fut établi et construit en 
accord avec les instructions du Grand Esprit. Le 
chef du Clan de l'Arc fut le père de l'ordre 
cérémonial. Ils restèrent sous la direction du 
Clan de l'Arc pour un certain temps, peut-être 
jusqu'à ce que la corruption s'installa. Comme 
vous vous en souvenez, le chef du Clan de l'Arc 
du passé avait souillé son rang en prenant part 
aux changements du mode de vie. 
 
Plus tard, le Clan de l'Ours prit le relais. 
Peut-être parce que l'ours est fort et puissant. 
Il y a peut-être eu d'autres raisons, comme une 
prophétie qui dit qu'un ours, dormant quelque 
part dans un endroit au Nord de ce qui est 
aujourd'hui appelé Europe, se réveillera et se 
rendra au Nord de cette terre. Ce groupe est 
appelé le Clan de l'Ours parce qu'ils trouvèrent 
un ours mort à l'endroit du symbole du bouclier. 
La plupart des gens importants disent faire 
partie du Clan de l'Ours, y compris le Clan de 
l'Oiseau Bleu et le Clan de l'Araignée. 
 
Le vœu que nous avions fait au Grand Esprit nous 
obligeait à suivre son mode de vie. Il nous donna 
la terre pour que nous l'utilisions et en 
prenions soin par nos services cérémonials. Il 
nous instruisit et nous montra la façon dont nous 
devions gouverner nos vies. Nous avons inscrit ce 
schéma sur un rocher pour que celui-ci nous 
rappelle de toujours suivre le droit chemin. Si 
les Hopi dévient de cette route, Il nous 
reprendra cette terre. Ceci est l'avertissement 
que nous a donné Maasau'u. 
 
Le village d'Oraibi fut bien établi. Les peuples 
en migration s'y rassemblaient et demandaient à 
être admis dans le village. Le Kikmongwi et les 
grands prêtres considéraient toujours leurs 
demandes et basaient leur jugement sur leur 
caractère et leur sagesse. Ceux qui montraient 
des signes d'orgueil étaient éconduits et on leur 
conseillait d'aller vers les mesas du sud où 
vivaient des gens comme eux. Seuls les gens bons, 
humbles et sincères dans leurs prières étaient 
admis. 
 
Un de ces groupes était le Clan du Coyote. Il 
venait de Sh-got-kee (Si-aht-ki), près de Walpi. 
Il y avait plusieurs raisons pour qu'on les 
considère comme étant mauvais, mais dans un sens, 
ils étaient intelligents. Au début, ils ne furent 
pas autorisés à joindre le village. Mais 
lorsqu'ils firent leur quatrième demande, ils 
furent acceptés en accord avec la coutume. Ils 
devaient agir en protecteur et en temps de 
troubles, ils devaient supporter et aider le 
porte-parole. Mais ils furent avertis d'être 
prudent. Et c'est la façon dont nous procédâmes 
avec tous les clans parce qu'entre-temps, la 
plupart d'entre nous avaient voulu tricher ou 
tromper les leaders pour obtenir la gloire ou la 
renommée ; ce qui nous conduisit à corrompre 
notre façon de vivre et à ébranler nos croyances. 
 
Le dernier groupe à être admis à Oraibi fut le 
Clan de l'Aigle Gris. Alors qu'ils finissaient 
leur migration, ils s'installèrent d'abord à un 
endroit appelé aujourd'hui New Mexico. Comme 
c'était un peuple qui aimait faire la guerre, et 
c'était vraiment des provocateurs, ils furent 
chassés par les Indiens Pueblo. Ils se dirigèrent 
alors dans notre direction et s'installèrent à 
Mishongovi sur le Second Mesa, à la condition 
qu'ils n'aillent pas se quereller ou créer des 
conflits. S'ils rompaient cette promesse, ils 
devraient partir sans résistance. Mais, ils 
créèrent un nouveau conflit et partirent comme 
promis. Ensuite, ils se rendirent à Oraibi et 
demandèrent à y être admis. Après plusieurs 
tentatives, ils furent autorisés à venir avec la 
même promesse que celle faite à l'autre village, 
qu'ils s'en iraient volontairement s'ils 
provoquaient des agitations ou s'ils rompaient 
leur promesse. Conformément à cet accord, le 
leader du village Mishongovi considérerait de les 
accepter de nouvea u sur le Second Mesa ou de les 
envoyer au New Mexico où les Indiens Pueblo 
pourraient faire d'eux ce qui leur semblait 
juste. 
 
Plus tard, lorsque que nous fûmes forcés de 
quitter le village d'Oraibi et que nous nous 
installions à Hotvela, ils vinrent avec nous, 
avec le même accord. Cet accord vaut toujours 
aujourd'hui. De nouveau, ils provoquèrent des 
agitations et furent obligés de s'en aller. Ils 
sont le germe de toutes les destructions dans 
notre village. Ils ont trahi la Nation Hopi parce 
qu'ils s'inclinent devant ceux qui viennent avec 
de jolis mots, et ce faisant, ils en tirent 
profit et obtiennent des avantages. Pour eux, il 
n'existe que deux façons d'agir : celle du Grand 
Esprit ou celle de Bahanna. Ils furent obligés 
d'aller à Mishongovi comme convenu. Les gens 
là-bas les attendaient mais n'eurent pas le 
courage de faire ce qu'ils avaient promis. Et ils 
se cachèrent lâchement derrière la loi de Bahanna 
inventée par les hommes. 
 
Parmi les cérémonies de chaque groupe, la prière 
pour la pluie était importante afin que la 
récolte soit bonne et produise de la nourriture 
en abondance. Le peuple en dépendait pour sa 
survie. Les orgueilleux n'étaient pas admis afin 
que les prières ne soient pas corrompues. 
 
 
 
 
 
Oraibi était maintenant bien établi. Le schéma 
des ordres religieux était établi. Cycle après 
cycle, nous montrions à travers nos cérémonies 
notre respect à notre Mère Terre, notre Père 
Soleil, le Grand Esprit et à toute chose. Nous 
étions heureux car unis. 
 
L'arrivée d'une autre race comme prédit 
 
Le temps passait, les gens passaient et la 
prophétie des choses à venir passait de bouche en 
bouche. Les tablettes de pierre et les écrits sur 
les rochers étaient souvent regardés par les 
anciens. Ils attendaient dans la crainte, en se 
rappelant la prophétie selon laquelle une autre 
race allait venir parmi eux et revendiquer leur 
terre. Ces gens allaient essayer de changer notre 
mode de vie. Ils auraient une "langue douce" ou 
une "langue fourchue", ainsi que de nombreuses 
choses pour nous tenter. Ils utiliseraient la 
force pour nous obliger à sortir les armes mais 
nous ne devions pas tomber dans ce piège car nous 
allions être mis à genoux et nous ne serions plus 
capables de nous relever. De même, nous ne 
devrions jamais lever nos mains contre aucune 
nation. Nous appelons aujourd'hui ces gens les 
Bahanna. 
 
Les forces de purification 
 
Notre enseignement et nos prophéties nous 
informent que nous devons rester vigilants aux 
signes et aux présages qui surviendront afin de 
nous donner le courage et la force de rester 
fidèles à nos croyances. Le sang coulera. Nos 
cheveux et nos vêtements seront éparpillés sur la 
terre. La nature nous parlera avec le souffle 
puissant du vent. Il y aura des tremblements de 
terre, des inondations et des feux étranges en 
différents endroits causant de grands désastres, 
des changements dans les saisons. Le temps aussi 
changera et la vie sauvage disparaîtra. La famine 
apparaîtra sous différentes formes. La corruption 
et la confusion grandiront parmi les leaders et 
les peuples à travers la terre entière, et les 
guerres surgiront comme des vents puissants. Tout 
cela est prévu depuis le début de la création. 
 
Nous auront trois personnes derrière nous, prêtes 
à accomplir nos prophéties lorsque nous 
rencontreront des difficultés désespérées : le 
Symbole Meha (qui représente une plante avec de 
longues racines, une sève lactée, qui repousse 
lorsqu'on la coupe et qui a une fleur ressemblant 
à un swastika, symbolisant les quatre grandes 
forces de la nature en mouvement), le Symbole du 
Soleil, et le Symbole Rouge. L'intrusion de 
Bahanna dans la vie des Hopi mettra le Symbole 
Meha en mouvement, et certaines personnes 
travailleront pour les quatre grandes forces de 
la nature (les quatre directions, les forces 
prédominantes, la force originale) qui 
balanceront le monde dans la guerre. Quand cela 
arrivera, nous saurons que nos prophéties sont 
vraies. Nous rassemblerons nos forces et 
resterons fermes. 
 
Ce grand mouvement chutera mais parce qu'il se 
nourrit de lait et qu'il est contrôlé par les 
quatre forces de la nature, il se relèvera pour 
remettre le monde en mouvement, créant une 
nouvelle guerre dans laquelle le Symbole Meha et 
le Symbole Soleil seront à l'ouvrage. Ensuite, il 
se reposera pour resurgir une troisième fois. 
Notre prophétie prédit que ce troisième événement 
sera décisif. Nos plans prévoient l'issue. 
 
Cette écriture sacrée parle les mots du Grand 
Esprit. Cela peut avoir un rapport avec le 
mystérieux germe de vie contenant les deux 
principes de demain, en indiquant un, dans lequel 
se trouve les deux. Le troisième et dernier, que 
va-t-il apporter, purification ou destruction ? 
 
Ce troisième événement dépendra du Symbole Rouge, 
qui va prendre le commandement, mettant les 
quatre forces de la nature (Meha) en mouvement 
pour le bénéfice du Soleil. Quand il mettra ces 
forces en mouvement, le monde entier sera secoué 
et deviendra rouge et se retournera contre les 
gens qui gênent la vie culturelle Hopi. Pour tous 
ces gens, le Jour de la Purification viendra. Les 
gens humbles iront vers lui à la recherche d'un 
nouveau monde et de l'égalité qui leur à été 
refusée. Il viendra sans pitié. Son peuple 
recouvrira la Terre comme des fourmis rouges. 
Nous ne devrons pas sortir pour regarder. Nous 
devrons rester dans nos maisons. Il viendra et 
prendra les mauvais qui gênent les hommes rouges 
qui furent ici les premiers. Il cherchera 
quelqu'un qu'il reconnaîtra à son mode de vie, ou 
à sa tête (la coupe de cheveux caractéristique 
des Hopi), ou par la forme de son village ou de 
son habitation. Il est le seul qui puisse nous 
purifier. 
 
Le Purificateur, commandé par le Symbole Rouge, 
avec l'aide du Soleil et de Meha, expulsera les 
mauvais qui ont dérangé le mode de vie des Hopi, 
la vraie façon de vivre sur Terre. Le mauvais 
sera décapité et ne parlera plus. Ce sera la 
Purification pour tous les gens vertueux, la 
Terre, et toutes les créatures vivant sur la 
Terre. Les malades de la Terre seront guéris. 
Terre Mère fleurira de nouveau et tous les 
peuples s'uniront dans la paix et l'harmonie pour 
les temps à venir. 
 
Mais si cela ne se réalise pas, l'identité 
traditionnelle des Hopi disparaîtra sous la 
pression de Bahanna. Sous l'influence des hommes 
blancs, ses religions, et la disparition de notre 
terre sacrée, les Hopi seront ruinés. Ceci est le 
Plan Universel, dicté par le Grand Esprit depuis 
l'aube des temps. 
 
Sachant cela, moi, Hopi, je ne me bats plus 
contre aucun pays car si je le fais, le 
Purificateur le découvrira et me punira pour ces 
combats. Et comme je suis un Hopi, je n'envoie 
plus mes enfants se battre de l'autre côté de 
l'océan. S'ils veulent le faire, c'est à eux d'en 
décider, mais ils ne seront plus Hopi s'ils le 
font. 
 
Comme je suis du Clan du Soleil, et le Soleil est 
le père de toute créature, j'aime mes enfants. 
S'ils comprennent ce que je suis en train de 
dire, ils doivent m'aider à sauver le monde. 
 
Les Hopi ont été placés de ce côté de la Terre 
pour prendre soin de la terre par leurs services 
cérémonials, de même que d'autres races ont été 
placées ailleurs sur la Terre pour prendre soin 
d'Elle à leur manière. Ensemble, nous maintenons 
le monde en équilibre, nous le faisons tourner 
correctement. Si la Nation Hopi disparaît, le 
mouvement de la terre va se dérégler, l'eau va 
engloutir la terre, les peuples vont périr et les 
fourmis vont hériter de la terre. Seul un frère 
et une sœur survivront pour commencer une 
nouvelle vie. 
 
Les Hopi fidèles passent leur épreuve 
 
Bahanna vint avec de grandes ambitions et 
beaucoup de générosité, offrant vivement son aide 
pour "améliorer" notre façon de vivre. Il nous a 
offert sa médecine et ses soins, disant que cela 
nous aiderait à vivre plus longtemps. Il offrit 
de nous aider à marquer nos frontières, disant 
que de cette façon nous aurions plus de terre. 
Dans tous nos villages, nous avons rejeté cette 
offre. Il essaya de nous convaincre mais ne 
réussit pas à nous soumettre car en ces temps, 
nous étions unis, croyant en les instructions de 
Maasau'u. 
 
Sa tentative suivante fut la peur. Il forma une 
force de police constituée en partie de certaines 
personnes ayant été tentées par ses offres et 
leur donna des armes. Il menaça de nous arrêter 
et de nous mettre en prison, mais nous avons 
encore résisté. Les menaces d'arrestations et 
d'emprisonnements furent mises en application. 
Les villages paniquèrent et les gens faibles 
commencèrent à se soumettre. A Oraibi, le 
commandement du village tomba lorsque Loloma (du 
Clan de l'Ours) passa un accord avec le 
gouvernement des Etats-Unis. 
 
Nous qui avions encore foi en Maasau'u, et les 
prêtres des ordres religieux, nous nous sommes 
rassemblés et avons rejeté la demande de 
soumission de Kikmongwi. Nous nous sommes assis, 
avons fumé et prié pour être suffisamment 
courageux afin de rester sur notre position. Nous 
avons repris nos tablettes de pierre et les avons 
étudiées dans les moindres détails. Nous avons 
minutieusement revu le plan de route inscrit sur 
le rocher près de notre village. C'est le plan 
que nous devons toujours suivre car il est juste 
et complet. Nous avons vu que le Clan du Feu 
(c'est-à-dire mon père, Yukiuma) devait nous 
guider car son symbole, Maasau'u, se trouve à la 
droite du roseau alors qu'il le regarde. Nous y 
avons aussi vu que comme notre mode de vie avait 
été corrompu, nous devions nous rendre à un 
nouvel endroit où nous pourrions suivre notre 
route sans interférence et continuer nos services 
cérémonials pour tout le monde. 
 
Nous avons fumé et prié de nouveau et reconsidéré 
que ce village, Oraibi, est notre mère village. 
Nos lieux de pèlerinages sont ici et ne peuvent 
être laissés sans surveillance. Nous savions que 
la route allait être difficile et encombrée 
d'obstacles. Nous savions que nous allions encore 
être dérangés par les nouveaux venus, et que nous 
allions devoir relever toutes les épreuves de 
faiblesse, et nous avons décidé de rester. 
 
Les problèmes commencèrent. Le gouvernement 
voulut que tous les enfants Hopi aillent à 
l'école. Ils disaient que cela nous ferait du 
bien, mais nous savions que ce "bien" ne serait 
que superficiel et qu'en réalité, il allait 
détruire la vie culturelle Hopi. Peut-être 
pensaient-ils que grâce à leur éducation, les 
enfants seraient capables d'aider les anciens, 
mais nous savions que ce ne serait pas le cas car 
comme ils apprendraient à penser comme les hommes 
blancs, ils n'aideraient jamais les anciens. Au 
contraire, ils seraient endoctrinés et encouragés 
à se retourner contre nous, comme ils le font 
déjà aujourd'hui. Ainsi, afin de respecter les 
enseignements du Grand Esprit, nous avons refusé 
de mettre nos enfants à l'école. 
 
Et chaque semaine ils nous envoyèrent la police. 
Ils encerclaient le village et recherchaient les 
enfants en âge d'aller à l'école. Nous ne 
pouvions vivre en paix car nous craignions chaque 
jour de nouveaux problèmes. Les pères qui 
refusaient étaient arrêtés et emprisonnés. Des 
actes inhumains tels la famine, les insultes et 
l'humiliation nous ont été imposés, afin de nous 
soumettre. La moitié des leaders de clan et des 
leaders religieux refusèrent d'accepter quoi que 
ce soit du gouvernement. A cause de cela, ceux 
qui s'étaient déjà soumis se moquaient de nous et 
nous traitaient en paria. Finalement, ils 
décidèrent d'agir contre nous car nous les 
empêchions de profiter des faveurs du 
gouvernement. 
 
Cela se passa lorsque le successeur de Loloma, 
Tewaquaptewa, devint chef d'Oraibi. C'est sous 
son commandement que le drame, l'éviction des 
fidèles Hopi d'Oraibi, se déroula. Puisque que 
nous, les "hostiles" comme nous étions appelés 
par les missionnaires et les employés du 
gouvernement, refusions d'exaucer ses souhaits et 
d'accepter le mode de vie des hommes blancs, il 
décida de nous expulser. Il s'imaginait que sans 
notre interférence, il pourrait profiter des 
bonnes choses offertes par Bahanna. 
 
Les fidèles Hopi expulsés d'Oraibi 
 
Le 7 septembre 1906, le chef Tewaquaptewa et ses 
partisans entrèrent dans nos maisons alors que 
nous étions en train de parler des prophéties et 
ils nous jetèrent dehors. Nous n'avons pas 
résisté car ils portaient des fusils et d'autres 
armes placées bien en évidence. Ils commencèrent 
à nous battre. Nous n'avons résisté que pour nous 
éviter d'être blessé. Je fus "tué" et comme je 
saignais, mon sang pénétrait la Mère Terre, un 
signe prophétique que le Purificateur allait 
venir dans sept jours et que nous devions quitter 
Oraibi. Lorsque je revins à la vie, mon peuple 
s'était rassemblé pour partir. Mon père, Yukiuma, 
fut choisi pour nous guider. Les femmes et les 
enfants, emportant quelques objets sur leur dos, 
un peu de nourriture mais pas de chaussures, 
étaient prêts à partir. Certains essayèrent de 
retourner dans leur maison pour y prendre des 
objets de valeur et de la nourriture mais ils en 
furent empêchés. (Dans le Livre des Hopi, il est 
dit que nous avons été autorisés à retourner dans 
nos maisons pour y prendre nos biens mais ce 
n'est pas vrai. Ce livre n'est pas exact.) Après 
notre départ, nous avons appris que nos maisons 
avaient été pillées, que les chevaux avaient été 
lâchés dans nos champs et qu'ils avaient dévoré 
nos cultures qui étaient prêtes à être récoltées. 
 
Ainsi nous devions migrer une fois de plus et 
trouver une nouvelle maison, laissant derrière 
nous un monde corrompu et confus. Nous cherchions 
à commencer une nouvelle vie, continuant nos 
cycles cérémonials et préservant notre mode de 
vie sans interférence mais aujourd'hui, nous 
savons que c'était un rêve mort car les 
interférences ont continué jusqu'à ce jour. 
 
La création du village d'Hotvela 
 
Le village d'Hotvela fut établi dans un seul but, 
respecter les instructions du Grand Esprit et 
accomplir les prophéties jusqu'au bout. Il fut 
établit par de bonnes gens, des gens-à-un-coeur 
qui vivaient réellement les instructions reçues. 
L'eau était abondante, ainsi que le bois avec 
lequel nous avons construit des abris temporaires 
pour survivre durant l'hiver, avec seulement 
quelques couvertures. La nourriture était rare 
mais nous arrivions à vivre de la terre en 
chassant le gibier et en cueillant des légumes. 
Nous ne formions qu'un mais nous allions de 
nouveau nous déchirer à causes des pressions 
extérieures. 
 
Nouvelles attaques 
 
Nos empreintes de pieds avaient à peine disparu 
d'Oraibi qu'un matin, tôt, nous nous sommes 
retrouvés encerclés par les troupes du 
gouvernement. Tout le monde, y compris les 
enfants, fut obligé d'entreprendre une marche de 
six miles (dix kilomètres) vers un endroit situé 
en dessous d'Oraibi. De là, les hommes durent 
encore marcher quarante miles (soixante-cinq 
kilomètres) vers l'agence du gouvernement 
américain située à Keams Canyon, où ils furent 
emprisonnés durant un an et demi parce qu'entre 
autres choses, ils refusaient l'offre généreuse 
du gouvernement d'éduquer nos enfants. 
 
La première chose qu'ils nous ordonnèrent fut de 
signer des papiers. Nous avons refusé. Alors ils 
nous ont enfermés durant plusieurs jours dans un 
bâtiment, sans nourriture et avec très peu d'eau. 
Ils ont ensuite essayé à nouveau de nous 
persuader de signer les papiers, promettant de 
nous donner de la nourriture et de nous laisser 
partir mais nous avons encore refusé. Ils ont 
tenté d'autres astuces pour nous faire signer 
mais chaque fois, nous avons refusé. Finalement, 
ils nous emmenèrent dans une forge où ils 
fixèrent des chaînes à nos jambes, avec des 
anneaux et des crochets, et nous attachèrent par 
deux. C'est de cette façon que, chaque jour, nous 
avons été obligés de travailler durant de longues 
heures, travaillant dangereusement avec de la 
dynamite sur les pentes escarpées des montagnes 
près de l'agence. Cette route servit de fondation 
à une autoroute encore utilisée aujourd'hui. 
 
La nuit, nous étions attachés par six au moyen 
d'une longue chaîne. Pour augmenter notre 
torture, ils mélangeaient du savon à notre 
nourriture, ce qui nous rendit fort malade. 
Lorsque l'un de nous devait aller aux toilettes, 
les cinq autres devaient l'accompagner. Durant 
tout ce temps, la possibilité de signer les 
papiers fut offerte à ceux qui faibliraient. 
Pendant cette période, mon père Yukiuma fut amené 
ailleurs et c'est à moi que revint le rôle de 
leader. 
 
Lorsque nous étions en prison, seuls les femmes, 
les enfants et quelques vieux ont pu rester 
dehors. Ils avaient très peu de nourriture mais 
comme par miracle, les lapins et d'autres gibiers 
étaient abondants cet hiver. Grâce à cette 
viande, ils parvinrent à survivre au temps 
extrêmement froid. Les temps étaient très durs 
lorsque les hommes n'étaient pas là. Les anciens 
en parlaient souvent. Les femmes devaient 
ramasser le bois. Ma mère me racontait comment 
elles partaient à la chasse en emmenant les 
chiens pour les aider. Nous avions un petit 
troupeau de moutons dont elles s'occupaient 
durant notre absence. A la bonne saison, elles 
plantaient le maïs, s'occupaient des champs et 
faisaient tout le travail normalement réservé aux 
hommes, afin de pouvoir survivre. 
 
La perturbation continue aujourd'hui 
 
Durant cette période, un groupe emmené par 
Kawonumptewa (du Clan du Sable), craignant encore 
plus de pression de la part du gouvernement, 
retourna à Oraibi pour suivre Tewaquaptewa et 
accepter le mode de vie des hommes blancs, mais 
ils furent rejetés et renvoyés. Ils 
s'installèrent à deux miles d'Hotvela (trois 
kilomètres et demi), où ils fondèrent le village 
de Bacobi. Incapables de se débrouiller seuls, 
ils demandèrent l'aide de l'agence du 
gouvernement. L'agence profita de l'aubaine pour 
leur rendre service et leur offrit, parmi 
d'autres choses, du matériel pour construire des 
maisons. Ils avaient maintenant accepté presque 
entièrement le mode de vie de l'homme blanc, y 
compris sa religion. D'après la loi du Grand 
Esprit, ils se retrouvaient sans terre. La seule 
chose qu'ils possédaient était leurs maisons. 
Mais c'est à cause d'elles que l'agence eut la 
permission de construire une école sur la terre 
d'Hotvela et avec le soutien de l'agence, ils 
décidèrent de s'emparer de la terre du peuple 
d'Hotvela. C'est aussi à cause d'elles que le 
gouvernement bâtit un château d'eau à Hotvela, 
qui en fournissant de l'eau à l'école et au 
village de Bacobi, épuisait les ressources 
naturelles en eau du peuple d'Hotvela. La plupart 
des gens d'Hotvela refusèrent d'utiliser cette 
eau. La majorité des problèmes causés par les 
gens de Bacobi existent encore aujourd'hui. Je me 
souviens de beaucoup d'autres qui j'espère ne 
seront jamais révélés. 
 
Aujourd'hui, nous courons le danger de perdre 
complètement notre terre. Sous l'influence du 
gouvernement des Etats-Unis, certaines personnes 
d'ascendance Hopi ont créé ce qu'elles appellent 
le Hopi Tribal Concil (Conseil Tribal Hopi), 
organisé selon les directives du gouvernement, 
dans le but de négocier directement avec le 
gouvernement et les hommes d'affaires. Ils 
affirment agir dans l'intérêt des Hopi, malgré le 
fait qu'ils rejettent les leaders traditionnels 
et qu'ils ne représentent qu'une petite minorité 
de personne de sang Hopi. De grandes parties de 
notre terre ont été louées et ce groupe accepte 
maintenant des compensations de l'Indian Claims 
Commission (Commission des Concessions Indiennes) 
pour l'utilisation de quarante-quatre millions 
d'acres de terre Hopi (dix-huit millions 
d'hectares). Nous avons protesté mais sans 
résultat. 
 
Ce Conseil Tribal fut créé illégalement, même si 
l'on se réfère aux lois de l'homme blanc. Nous, 
les leaders traditionnels, avons marqué notre 
désaccord et avons protesté dès le début. Mais 
ils ont été organisés et reconnus par le 
gouvernement des Etats-Unis pour que celui-ci 
puisse camoufler ses mauvais agissements au reste 
de monde. Nous ne sommes pas représentés dans 
cette organisation, de même que nous ne sommes 
pas légalement tenus de respecter ses lois et ses 
programmes. Nous les Hopi sommes une nation 
souveraine indépendante dirigée par la loi du 
Grand Esprit mais le gouvernement des Etats-Unis 
ne veut pas reconnaître les leaders autochtones 
de ce pays. Au contraire, il ne reconnaît que ce 
qu'il a créé lui-même à partir de nos enfants, 
afin d'appliquer son plan visant à s'approprier 
la totalité de nos terres. 
 
Et c'est pour cette raison que nous faisons face 
aujourd'hui à la plus grande des menaces, la 
perte de nos champs de maïs et de nos jardins, de 
nos animaux, du gibier et de notre réserve 
naturelle d'eau, ce qui mettra un terme au mode 
de vie Hopi. Sous l'insistance du Département de 
l'Intérieur des Etats-Unis, le Conseil Tribal a 
signé de nombreux baux avec une entreprise 
privée, la Peabody Coal Company, lui permettant 
de fouiller notre sol à la recherche de charbon 
et de dépouiller les mesas sacrées en vendant le 
charbon à plusieurs centrales électriques. Ceci 
n'est qu'une partie d'un projet visant à 
implanter des industries lourdes sur nos terres 
et cela contre notre volonté. Nous savons que 
cela polluera les champs et les pâtures et 
chassera la faune sauvage. De grandes quantités 
d'eau seront pompées dans notre désert afin de 
conduire le charbon à travers un pipeline dans 
une centrale d'un autre état (Nevada). La perte 
de cette eau affectera nos fermes et la pâture 
des animaux. Ce la menace aussi nos sources 
sacrées, notre seule source naturelle en eau, 
dont nous dépendons depuis des siècles. 
 
Nous, Hopi, savions que tout cela allait se 
passer parce que tout est inscrit dans le Plan 
Universel. Il fut prévu par le Grand Esprit et le 
Créateur que lorsque l'homme blanc viendrait, il 
nous offrirait beaucoup de choses. Si nous 
acceptions les offres de son gouvernement, cela 
signifierait la ruine de la nation Hopi. Les Hopi 
sont le sang de ce continent comme d'autres sont 
le sang d'autres continents. Ainsi, si les Hopi 
échouent, le monde entier sera détruit. Cela nous 
le savons car la même chose est arrivée dans 
l'autre monde. Donc, si nous voulons survivre, 
nous devons retourner à notre ancien mode de vie, 
celui qui est paisible, et accepter de suivre les 
dispositions du Créateur. 
 
Les lois de l'homme blanc sont nombreuses, la 
mienne est unique. Les lois de l'homme blanc sont 
confuses. Tellement de gens ont fait ces lois, et 
chaque jour en apporte de nouvelles. Mais ma loi 
est seulement celle du Créateur, seulement 
celle-la. Et je ne dois suivre aucune des lois 
créées par l'homme parce qu'elles changent tout 
le temps et entraîneront la destruction de mon 
peuple. 
 
Nous savons que quand le temps viendra, les Hopi 
seront réduits à peut-être une seule personne, 
deux personnes, trois personnes. Si nous pouvons 
résister à la pression de ceux qui sont contre la 
tradition, le monde pourra survivre à sa 
destruction. Nous en sommes à un moment où je 
dois rester seul, libre de toute impureté. Je 
dois continuer à conduire mon peuple sur la route 
que le Grand Esprit a tracée pour nous. Je ne 
rejette personne. Tous ceux qui sont fidèles et 
confiants dans la voie du Grand Esprit ont la 
liberté de suivre la même route. Nous 
rencontrerons beaucoup d'obstacles tout au long 
du chemin. Le chemin paisible de la vie ne peut 
être accompli que par ceux qui ont beaucoup de 
courage et par la purification de toutes les 
créatures. La maladie de la Mère Terre doit être 
guérie. 
 
Comme nous le disons, les Hopi furent les 
premiers hommes à être créés. Ils doivent guérir 
les maladies de leur propre sang pour que tout 
redevienne paisible naturellement, par la volonté 
du Créateur. Il guérira le monde. Mais en ce 
moment, les Hopi sont blessés. Pour nous, c'est 
un signe que le monde est en danger. A travers la 
terre entière, des gens pleins de confusion se 
battent, et ce sera pire encore. Seule la 
purification des Hopi peut résoudre les problèmes 
ici, sur cette Terre. Nous n'avons pas subi 
toutes ces épreuves et ces punitions pour rien. 
Nous vivons par ces prophéties et ces 
enseignements et quoi qu'il arrive, aucune 
pression ne nous affectera. 
 
Nous savons que certaines personnes sont chargées 
de provoquer la Purification. C'est le Plan 
Universel depuis le début de la création et nous 
attendons ceux qui nous apporteront la 
purification. Cela est écrit sur des rochers à 
travers le monde, dans différents continents. 
Nous nous rassemblerons si tous les peuples du 
monde en prennent connaissance. Aussi, nous vous 
exhortons de faire passer le message pour que 
tout le monde puisse savoir et que ceux qui 
auront été désignés s'activent dans leur tâche de 
purifier les Hopi et de se débarrasser de ceux 
qui perturbent notre façon de vivre. 
 
J'ai parlé. J'espère que ce message voyagera aux 
quatre coins de la terre et qu'il traversera les 
grandes eaux, où des gens de compréhension 
pourront considérer ces mots de sagesse et de 
connaissance. C'est ce que je veux. Les gens 
peuvent avoir différentes opinions mais à cause 
de la nature des croyances sur lesquelles la vie 
des Hopi est basée, j'espère qu'au moins une 
personne sera d'accord, peut-être même deux. Si 
trois sont d'accord, alors cela en vaudra 
vraiment la peine. 
 
Je prierai toujours en regardant à l'Est vers le 
soleil levant pour que mon fidèle frère blanc 
vienne et purifie les Hopi. Mon père, Yukiuma, me 
disait que je serais celui qui sera le leader à 
ce moment-là car j'appartiens au Clan du Soleil, 
le père de tous les peuples de la Terre. J'ai été 
prévenu que je ne devais pas abandonner parce que 
je suis le premier. Depuis la première création, 
le Soleil est le père de toutes les créatures. Et 
si avec moi, le Clan du Soleil disparaît, il n'y 
aura plus d'êtres vivants sur la Terre. Alors 
j'ai tenu bon. J'espère que vous comprendrez ce 
que j'essaie de vous dire. 
 
Je suis le Soleil, le père. Toute chose est créée 
avec ma chaleur. Vous êtes mes enfants, et je 
suis très inquiet pour vous. Je prends soin de 
vous pour que vous soyez protégés du mal mais mon 
cœur est triste de vous voir quitter ma 
protection et vous détruire. Du sein de votre 
mère, la Terre, vous avez reçu votre nourriture, 
mais Elle est trop gravement malade pour pouvoir 
encore vous nourrir sainement. Que va-t-il se 
passer ? Allez-vous élever le cœur de votre père 
? Allez-vous guérir votre mère de ses maladies ? 
Ou allez-vous nous abandonner, nous laisser à 
notre tristesse, et être emportés ? Je ne veux 
pas que ce monde soit détruit. Si ce monde est 
sauvé, vous serez tous sauvés et quiconque a tenu 
bon réalisera ce Plan avec nous, afin que nous 
soyons tous heureux et que nous puissions vivre 
en paix. De partout, les gens doivent prendre les 
Hopi en considération, nos prophéties, nos 
enseignements et nos services cérémonials car si 
les Hopi échouent, cela déclenchera la 
destruction du monde et de l'humanité. J'ai parlé 
par la bouche du Créateur. Puisse le Grand Esprit 
vous guider sur bon chemin. 
 
 
 
 
 
 
2-Prophéties Hopi dévoilées en 1968 et interprétées de nos jours accompagnées du résumé d'un texte prophétique récent décrivant l'avenir de l'homme au cours de ce siècle. 
 
 
 
Une première série d'avertissements avait eu pour but d'alerter les Anciens Hopis futurs de l'approche de cet avènement ; signe qui leur était donné de rompre le silence et de livrer au monde une deuxième série de prédictions annonçant l'imminence de la purification par le feu. 
 
Voici la première série de prédictions :
 
 
Avertissement : Un cheval de fer viendra au pays de l'homme rouge. 
Réalisation : Le chemin de fer a été construit au XIXe siècle. 
 
Avertissement : L'homme blanc dressera des fils de métal dans le ciel. 
Réalisation : Ce sont les lignes télégraphiques au XIXe, et, au XXe siècle les câbles porteurs d'électricité. 
 
Avertissement : Des toiles d'araignées sillonneront le ciel. 
Réalisation : Ce sont les traînées de condensation des avions. 
 
Avertissement: Les puissances du rouge, de la svastika et du soleil menaceront l'île de la Tortue. 
Réalisation : Vue de l'espace, l'Amérique du nord ressemble au profil d'une tortue (Ne me demandez pas comment des voyants pré-colombiens savaient cela). Pendant la seconde guerre mondiale et la guerre froide qui suivit, l'Amérique du nord fut menacée par ces trois "puissances". La croix gammée des nazis et plus tard, les forces rouges communistes russes et chinoises entourèrent l'île de la Tortue. La toute puissance du soleil brûla le sol natal lorsque l'homme blanc essaya ses bombes atomiques dans le Nevada et au Nouveau Mexique, proches de la terre sacrée des Hopi en Arizona. 
 
Avertissement: L'homme blanc créera une gangue de cendres qui empoisonnera la terre et la rendra stérile pour des générations.  
Réalisation : Les bombes atomiques encore et les radiations stérilisantes. 
 
Avertissement : L'accomplissement de cette première série de signes autorisera les Anciens Hopi à sortir de leur long silence et à répandre le message prophétique de l'imminence de la grande purification. Ils partageront leur connaissance et leur sagesse avec les peuples du monde, afin que chacun puisse se préparer ou amortir le choc sur la Terre. 
Réalisation : Il y a 50 ans, en effet, les Anciens Hopi reconnurent que le premier train de signes était avenu. Ils commencèrent donc à révéler au monde les prophéties d'une purification prochaine. Certains Anciens, tel que Thomas Banyaca, ont expliqué ces prophéties à la télévision et ont parlé devant l'Assemblée Générale des Nations Unies. 
 
Et voici la seconde et dernière série d'avertissements :  
 
Avertissement : Une tribu d'hommes vêtus de capes rouges et coiffés de chapeaux de même viendront de l'est en grand nombre, voyageant par les airs. Ils coloniseront les terres de l'ouest américain, se disperseront et disparaîtront. 
Réalisation : Lorsque les trois premiers signes précurseurs de leur prophétie, vieille de 1200 ans, concernant la transplantation de leur religion vers l'Amérique furent accomplis, les tibétains rendirent visite aux Anciens Hopi. Cette prophétie donnée par le fondateur du bouddhisme tibétain, Padmasambhava, s'énonce : "Quand volera l'oiseau de fer (l'avion) et que le cheval courra sur les routes (autos), le peuple tibétain sera dispersé comme des fourmis sur la face de la Terre, et le Dharma viendra au pays des hommes rouges". Depuis 1970, le Dalaï Lama et un certain nombre de prêtres aux capes marrons accomplissent la prophétie Hopi en visitant les Anciens Hopi, puis en poursuivant leur migration. De nombreux Hopi croient aussi que leur prophétie se complète par une seconde visite, dans les années 80, des disciples vêtus de rouge de Bhagwan Sri Rajneesh, arrivés par milliers dans l'ouest de l'Oregon. Effectivement, un groupe de partisans de Rajneesh rendit visite au chef des Anciens Hopi, Grand Père David Monogye, en 1985, pour ensuite disparaître suivis de leurs compagnons de voyage en capes rouges. Cette rencontre est très bien évoquée dans le livre :"Les Messies : Visions et Prophéties du 2ème avènement ". 
 
Avertissement : L'homme blanc volera des roches de la lune. Ceci est un signe de danger car nous serons dans les derniers jours avant la purification. 
Réalisation : Les missions Appolo ramenèrent sur Terre des centaines de kilos de roches prélevées sur la Lune. 
 
Avertissement : L'homme blanc construira une maison permanente dans le ciel. Ceci est l'avertissement final avant la purification. 
Réalisation : Les fragments de MIR ont tracé une trajectoire de feu jusqu'à l'océan, mais aujourd'hui la Station Internationale de l'Espace, bien plus permanente, parcourt le ciel. Elle sera tout à fait opérationnelle dans quelques années. On pourrait même dire qu'elle est opérationnelle et que les temps de la purification sont arrivés.  
 
 
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Il y a des centaines de prophéties d'autres traditions apocalyptiques qui parlent de mort et de renaissance du monde, peu après le tournant du siècle. Ceux qui ont lu John Hogue, savent qu'il propose deux interprétations de la purification selon les Hopi. 
Si notre destinée demeure motivée par des forces de la peur et de l'attachement aveugle à des traditions désormais fossiles, alors les "feux" de la guerre, du réchauffement planétaire, de l'ire collective et du stress consumeront notre civilisation dans les 50 prochaines années.
 
 
Cependant, si dans le même temps l'appel à la transformation personnelle et à la méditation est entendu par un nombre suffisant d'individus à travers le monde et qu'ils commencent à changer (cf : l'homme nouveau que représente Neo dans Matrix, voir l'article traitant de l'interprétation du film) alors les "feux" purificateurs seront ceux de l'amour, de la conscience, du génie et de la compassion. 
Dans les années à venir nous verrons certainement flamber les feux extérieurs et intérieurs. La question demeure : par quel feu souhaitez-vous être purifié ? 
 
Je pense (Peter Tavy) que les textes et les dires de tous les peuples de la Terre sont à prendre au sérieux. J'ai un lien très fort et cristallin avec les peuplades amérindiennes : Mayas, Hopi, Navajos, Incas... et de leurs enseignements ainsi que de leur philosophie découle une Sagesse millénaire, proche de celle des anciens Esseniens, qui me donne un regard neuf et constructif sur notre monde : redonnons la place qu'elle mérite à notre Mère la Terre ! 
 
 
 

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Modifié en dernier lieu le 10.02.2005
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