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BREVES NOUVELLES DU MONDE 
 
L'actualité au sujet de la mondialisation, de la démocratie, des stratégies de contrôle de la société. Pour un regard rapproché sur les mutations politiques, sociales, économiques, technologiques, et écologiques qui déterminent notre avenir. 
 
 
À Herzliya, Israël dévoile sa stratégie contre l’Iran  
reseau voltaire 
 
Parlementaires et ministres, principalement israéliens et états-uniens, se sont bousculés à la 7e conférence d’Herzliya pour entendre dévoiler la stratégie israélienne contre l’Iran : instrumenter la pseudo-menace nucléaire pour renverser la république islamique qui a le tort de soutenir les Résistances en Palestine, en Irak et au Liban. Le résumé de ces quatres jours de débats comme si vous y étiez… 
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Thèmes :  
Contrôle du « Grand Moyen-Orient »
 
 
Benjamin Netanyahu, Ehud Olmert et Amir Peretz 
Le Center interdisciplinaire d’Herzliya est une université privée laïque qui joue un rôle central dans la vie politique israélienne. Il dispose de deux centres de recherche particuliers : l’Institut du contre-terrorisme, dirigé par Shabtai Shavit (directeur du Mossad de 1989 à 1996), et un Institut de politique et de stratégie, dirigé par Uzi Arad (ancien sous-directeur du Mossad). Depuis 2000, il organise une conférence annuelle sur « la sécurité d’Israël » qui s’est imposée comme le lieu où sont actées les décisions stratégiques. Ainsi, c’est lors de la conférence de 2003 et non au Parlement qu’Ariel Sharon dévoila son « plan de désengagement unilatéral de la bande de Gaza ». 
 
La septième conférence d’Herzliya s’est tenue du dimanche 21 au mercredi 24 janvier 2007. Les néoconservateurs états-uniens y ont rejoint tout ce qui compte de bellicistes israéliens. Loin d’être un forum permettant aux acteurs politiques et militaires de confronter leurs analyses, la conférence a donné lieu à l’exposé de la stratégie et en cours et s’est transformée en un meeting où chaque orateur a surenchéri sur le précédent pour dénoncer le péril imminent du nouvel génocide. 
 
Les débats ont été ponctués par des interventions, soit physiques, soit par satellites, de leaders états-uniens, notamment des candidats à la Maison-Blanche, le « pacifiste » John Edward et l’ex-Marine John McCain, qui rivalisèrent de déclarations martiales. 
 
 
Désigner l’ennemi 
 
Les organisateurs avaient choisi de donner la parole lors du premier déjeuner à l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu. Les positions de celui-ci sont connues depuis son discours de Los Angeles. Il y déclarait avec son habituel sens de la nuance : « Nous sommes en 1938, et l’Iran c’est l’Allemagne, et il s’est lancé dans la course pour s’armer avec des armes nucléaires. Les mêmes tendances : calomnier et salir ses victimes en préparation de leur massacre. Ahmadinejad a appris ses réplique d’Hitler et personne ne s’en préoccupe. Chaque semaine il parle d’éffacer Israël de la carte, et personne ne dit rien. Parfois les juifs ne parlent pas assez. La grande différence c’est qu’Hitler s’était d’abord engagé dans la conflit et avait seulement alors essayé de développer des armes nucléaires » . 
 
À Herzliya, Benjamin Netanyahu passa de la diatribe à la pratique. Il annonça à son aimable auditoire qu’une stratégie avait été déterminée contre l’Iran dans laquelle Israël jouait deux rôles :  
Diffuser dans les médias l’idée que l’Iran, dans la ligne du Reich nazi, s’apprête à détruire les juifs. Puis faire juger le président Ahmadinejad par un tribunal international pour incitation au génocide (principe de justice préventive)  
Convaincre les États occidentaux de prendre unilatéralement des sanctions économiques contre l’Iran pour mettre son économie à genoux, sans passer par le Conseil de sécurité de l’ONU.Une opération déjà avancée avec l’interdiction prononcée par le Trésor états-unien de commercer avec la banque Saderat qui a servi à transférer les pétro-dollars iraniens au Hezbollah pour reconstruire le Liban. 
 
Le dimanche après-midi, une table-ronde réunissait le sous-secrétaire d’État états-unien Nicholas Burns et le vice-Premier ministre israélien Shaul Mofaz. Il leur appartenait de clarifier si la stratégie israélienne exposée par Netanyahu visait à renverser la République islamique (« le régime ») ou à préparer la guerre. Les deux hommes s’efforcèrent d’éluder la question, tout en soulignant que l’on doit « affronter l’Iran » et que « l’option militaire est ouverte ».  
Au demeurant, Nicholas Burns tout en répétant que les États-Unis souhaitent régler diplomatiquement leur différent avec l’Iran ne fit pas mystère de leur volonté de renverser la République islamique indépendamment de la question nucléaire. Il précisa que même en cas de suspension de l’enrichissement d’uranium, Washington poursuivrait ses pressions sur Téhéran, confirmant ainsi que la question nucléaire n’est qu’un prétexte pour parvenir au renversement de la République islamique. Au passage, il confirma que, dans le cadre des sanctions économiques unilatérales évoquées par M. Netanyahu, les États-Unis convaincraient l’Union européenne de cesser tous prêts et garanties relatifs au commerce avec l’Iran, de manière à rendre celui-ci impossible à grande échelle. 
 
Richard PerleBien que la parole ait été donnée à divers fabriquants d’armes, du directeur de Raytheon à celui de Boeing, il fallut attendre la table ronde « Prévention et dissuasion » pour entendre les plans de guerre. Star incontesté de ces stratéges de salon, Richard Perle, le « prince des ténèbres », se livra à son brillant numéro de rhétorique : « Une fois que l’Iran aura des armes nucléaire, il ne sera pas facile de le dissuader ou de le contenir. Il n’est pas facile de menacer de tuer une vaste population civile en réplique et de toute manière, c’est trop tard. Alors, quant l’Iran aura-t-il la bombe ? Vous ne pouvez attendre des preuves pour prendre la décision ». Que faire ? « Attaquer avec précision pour infliger des dommages critiques aux installations nucléaires, avec efficacité et rapidité. Les bombardiers B-2 et les missiles de croisière peuvent le faire. Israël devra le faire, s’il est clair qu’il y a une menace existentielle. Israël devra le faire et le président [Bush] s’y joindra ». 
 
Réorganiser les alliances 
 
La journée du mardi fut consacrée aux alliances. Le premier temps fort étant la présentation du nouveau concept stratégique de « réalignement arabe » [10]. Dore Gold, président du Jerusalem Center for Public Affairs, annonça que les États de la région, créés par les Britanniques à partir des provinces ottomanes, avaient fini leur temps et que le moment était venu de redessiner les cartes. Puis, il expliqua que la ligne de confrontation n’opposerait plus Israël aux pays arabes, mais les Occidentaux et les sunnites modérés aux chiites.  
L’ancien chef d’état-major et actuel consultant du Shalem Center, Moshe Ya’alon, souligna que la révolution iranienne de 1979 s’est produite indépendamment du conflit israélo-palestinien. Dès lors, il est possible de déplacer la ligne de fracture de la Palestine vers l’Iran, et d’ajuster le concept de « choc des civilisations » en le déplaçant d’un affrontement juifs et chrétiens contre musulmans à une guerre juifs-chrétiens-sunnites contre chiites. Il fut appuyé par le professeur Bernard Lewis, toujours heureux d’utiliser son érudition pour justifier les décisions du moment. Avec, en prime, une description de la folie apocalyptique du président Ahmadinejad pour lequel « l’assurance d’une destruction mutuelle n’est pas dissuasive, c’est une incitation [à utiliser la bombe atomique] ». 
 
James WoolseyAvec fougue, l’ancien directeur de la CIA James Woolsey ajouta qu’il ne fallait pas se contenter « de frappes chirurgicales sur deux ou trois installations [nucléaires] », mais qu’il faut « détruire le pouvoir du Vilayat-al-Faqit » (c’est-à-dire le pouvoir du clergé chiite). Et de poursuivre : « Nous sommes appelés et contraints à user de la force contre l’Iran ». Une opération qui ne peut-être conduite que par les États-Unis et Israël car « j’aurais aimé que nous ayons un partenariat avec l’Europe, mais je suis effrayé par sa détérioration. L’Europe s’accommode de la Sharia et devient incroyablement affectée par la poussée démographique des musulmans ». 
 
Pour conclure, le ministre de la Défense, Amir Peretz a indiqué que, compte tenu des évolutions politiques en Israël et dans les Territoires, Tel-Aviv entendait relancer les négociations en renonçant à sa traditionnelle condition préalable d’arrêt du terrorisme. Il convient donc  
De régler d’abord une série de contentieux allant de la libération du soldat Gilad Shalit au démantèlement d’implantations récentes ;  
Pendant six mois, de négocier avec toute autorité reconnaissant l’État d’Israël, c’est-à-dire le président Abbas dés aujourd’hui et le Hamas s’il franchit ce pas, à propos des voies de communication (ouverture d’un aéroport à Dahanya, ouverture d’un passage entre la bande de Gaza et la Cisjordanie, etc.). Il s’agit de s’appuyer à la fois sur le plan Bush et sur le plan saoudien ;  
Enfin démanteler les organisations terroristes et négocier la solution à deux États. 
 
Au cours de l’après-midi, l’ancien président du gouvernement espagnol José-Maria Aznar plaida pour l’adhésion d’Israël à l’OTAN de manière à renforcer la sécurité de l’État juif et non pas à l’abandonner au milieu du Proche-Orient musulman. Une adhésion qui exige, à ses yeux, un « changement » en Europe car le vieux continent est actuellement submergé par la vague démographique musulmane. Toutefois, l’enthousiasme de M. Aznar fut tempéré par Lord Charles Guthrie of Craigiebank, ancien chef d’état-major britannique, qui objecta qu’aucune procédure d’intégration de l’État juif dans l’alliance n’était en cours. 
 
Au cours du dîner, la ministre des Affaires étrangères et de la Justice, Tzipi Livni — étoile montante de la politique israélienne — annonça qu’Israël se doterait prochainement d’une constitution lui permettant de s’affirmer comme un « État-nation juif », basé sur « la loi du retour » (c’est-à-dire le droit d’immigrer reconnu à tout juif de la diaspora en vertu d’un mandat biblique sur « la terre promise »).  
La proposition de Mme Livni doit être comparée à celle des Afrikaaners d’Afrique du Sud qui reconnurent unilatéralement des bantoustans de manière à ce que leur pays devenu 100 lanc ne puisse plus être accusé d’apartheid. 
 
Reconquérir le soutien de l’opinion publique internationale 
 
Le mardi 23 janvier fut consacré à l’approvisionnement d’Israël en énergie et au soutien politique de l’opinion publique internationale. 
 
Fort étrangement ce second point fut introduit lors du déjeuner par l’écrivain états-unien Charles Murray. Déjà connu pour sa théorie de l’infériorité intellectuelle et de l’inclination des noirs au crime, il développa l’idée d’une supériorité intellectuelle des juifs. Selon lui, ceux-ci auraient un quotient intellectuel moyen de 112 contre 100 pour le reste de l’humanité. « Pourquoi les juifs ont-ils un quotient intellectuel plus élevé que les autres ? La réponse la plus simple serait de dire que les juifs sont le peuple élu de Dieu, mais se serait déconsidérer les réalisations scientifiques et l’histoire des juifs ». La réponse à cette question délirante tiendrait au fait que ce coefficient intellectuel prétendument plus élevé aurait permis au peuple juif de perdurer et de conserver le génie de sa culture laquelle favorise son quotient intellectuel. Applaudissements soutenus des généraux sionistes. 
 
Plusieurs intervenants reprirent alors des propos tenus la veille par Alan Dershowitz. Le professeur de droit d’Harvard et théoricien de la légitimité de l’usage de la torture s’était longuement plaint de la poussée anti-israélienne dans l’opinion publique internationale. Il avait dénoncé la « campagne antisémite » de l’ancien président Jimmy Carter selon lequel Israël pratiquerait l’apartheid en Palestine. Et celle de l’ancien commandeur suprême de l’OTAN, le général Wesley Clark, déclarant que « Les friqués de New York sont en train de pousser les États-Unis à la guerre contre l’Iran ». 
 
Au dîner, l’ancien vice-Premier ministre Nathan Sharansky mit en garde l’assistance quant à l’impact des accusations de crimes de guerre portées apr le Hezbollah contre Tsahal. Il ne s’agit plus simplement de défendre Israël, il faut défendre Tsahal, et aussi défendre le général Halutz, s’exclama-t-il alors que l’on apprenait la démission de ce dernier de ses fonctions de chef d’état-major. 
 
L’avenir d’Israël 
 
La quatrième et dernière journée fut consacrée aux réformes internes à réaliser en Israël, notamment au plan économique. 
 
Concluant cette longue conférence, le Premier ministre Ehud Olmert fit le point sur « la menace iranienne » et le « réalignement arabe ».  
Il déclara : « Le soutien de l’Iran au terrorisme palestinien — à travers un soutien financier, l’a fourniture d’armes et de savoir-faire, à la fois directement et via la Syrie — ; l’assistance iranienne à la terreur en Irak, la découverte des moyens reçus d’Iran par le Hezbollah durant la guerre au Liban et l’assistance offerte encore récemment au Hamas, ont démontré à beaucoup le sérieux de la menace iranienne ». Cependant « Aussi sérieux que soit la menace iranienne, une attaque nucléaire contre Israël n’est d’aucune manière imminente » 
 
Bernard LewisEn d’autres termes, tout ce qui a été dit depuis trois jours sur le génocide nucléaire à venir est de la pure propagande que l’auditoire est priée de répéter mais de ne pas croire, le seul vrai grief, c’est le soutien aux Résistances en Palestine, en Irak et au Liban.  
M. Olmert pouruivit : « Cette activité [de soutien aux Résistances] a suscité un front d’opposition qui inclut, avec plus ou moins d’intensité, tous les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, des États arabes comme l’Arabie saoudite, les États du Golfe, l’Égypte et la Jordanie, ainsi que d’autres États occidentaux clés comme l’Allemagne et le Japon » .  
Reste à savoir si ce « front d’opposition » passera du stade des déclarations d’intention obtenues sous la menace de sanctions économiques à celui d’alliance militaire. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
FASCISME US 
 
George Bush promulgue une nouvelle version du Patriot Act  
10.03.2006 
 
 
(Reuters) George Bush a promulgué une nouvelle version du Patriot Act, un ensemble de lois adoptées après les attentats du 11 septembre 2001 et qui suspendent des libertés établies par la constitution américaine pour une durée qui était censée être "provisoire". 
 
Le texte a été adopté par le Congrès après plusieurs mois de vifs débats sur l'équilibre à trouver entre les besoins de sécurité du pays et les droits individuels, alors que 16 dispositions majeures de cette loi arrivaient à expiration. 
 
Le Patriot Act élargit les pouvoirs d'enquête des autorités fédérales, notamment en matière d'accès aux données personnelles, d'écoutes téléphoniques et de partage des informations. 
 
Déclarant que "l'Amérique reste un pays en guerre", George Bush a qualifié d'essentiel le renouvellement de ces dispositions, dont 14 deviennent permanentes et deux autres sont prolongées de quatre années supplémentaires. 
 
 
MAFIA BUSH 
 
L'administration Bush est "l'une des pires" de l'histoire américaine, selon Hillary Clinton 
16.01.2006 
 
 
(AP) La sénatrice démocrate Hillary Clinton a critiqué l'administration Bush comme étant "l'une des pires" de l'histoire des Etats-Unis. 
 
"Il y a une culture de corruption, de copinage, d'incompétence. (...) Je vous dis que cette administration restera dans l'histoire comme l'une des pires qui ait jamais gouverné notre pays", a déclaré l'ancienne "first lady" lors d'un discours prononcé à New York à l'occasion de la journée honorant Martin Luther King. 
 
Hillary Clinton a également estimé que la Chambre des représentants était "dirigée comme une plantation" où toutes les voies dissonantes sont étouffées. "Elle est dirigée de manière à ce que quiconque présentant un point de vue opposé ne puisse proposer une loi, exposer des idées, être entendu", a-t-elle affirmé. 
 
 
GUERRE EN IRAK 
 
Volée de critiques contre Bush pour l'anniversaire 
de l'invasion de l'Irak  
21.03.2006 
 
 
(AFP) Le troisième anniversaire de l'invasion américaine en Irak a déclenché une volée de critiques contre l'administration Bush, accompagnées d'appels à la démission de hauts responsables et de demandes de réexamen des objectifs des Etats-Unis. 
 
Certaines des évaluations les plus pessimistes de la situation en Irak viennent d'analystes indépendants soutenant généralement les efforts des Etats-Unis, reflétant ainsi une désillusion croissante. 
 
La plus spectaculaire est venue d'un général à la retraite de l'armée de terre, qui était responsable de la formation des forces irakiennes de sécurité en 2003 et 2004. 
 
Le général Paul Eaton a désigné le secrétaire à la défense Donald Rumsfeld comme principal responsable des échecs en Irak, le dépeignant comme un dirigeant brutal voulant s'occuper des moindres détails, s'aliénant ses alliés et ignorant les recommandations de l'état major. "En somme, il s'est révélé incompétent sur les plans stratégique, opérationnel et tactique, et il est plus que quiconque responsable de ce qui est survenu à notre mission en Irak", a affirmé cet ancien général dimanche dans une tribune libre du New York Times, en concluant: "M. Rumsfeld doit se retirer". 
 
Ce n'est pas la première fois que l'administration Bush est prise à partie pour sa gestion du conflit irakien mais les critiques déclenchées à l'occasion du troisième anniversaire de la guerre sont particulièrement mordantes. 
 
Un analyste réputé du Centre d'études stratégiques et internationales, Anthony Cordesman a établi une "carte de parcours" de la guerre en Irak énumérant sept grands objectifs de l'administration. Selon cet expert, tous se sont révélés illusoires. 
 
Le principal, éliminer la menace des armes de destruction massive de Saddam Hussein, était "sans objet". 
 
Pour le second, la libération de l'Irak, "nous avons utilisé un éléphant pour libérer un magasin de porcelaine. La situation pour les Irakiens est pire qu'avant, mais ils peuvent voter librement selon des lignes de fracture ethniques et religieuses". 
 
La fin des menaces terroristes en Irak?: "Au départ, il n'y avait pas de menace à proprement parler. Le terrorisme salafiste prédominant chez les insurgés est devenu une menace bien plus sérieuse", ajoute M. Cordesman. 
 
Il note encore que, contrairement aux attentes de Washington, la situation au Proche-Orient est devenu plus volatile, les exportations pétrolières de la région inférieures à leur niveau d'avant 2003, et les Arabes perçoivent l'Irak non comme un modèle de réforme démocratique, mais avec crainte et suspicion. Les efforts pour moderniser l'économie irakienne "sont en gros un échec financier, idéologique et bureaucratique", ajoute-t-il. 
 
 
 
Zbigniew Brzezinski, l'ancien conseiller pour la sécurité nationale du président Jimmy Carter et qui avait une réputation de faucon, s'est livré à une attaque au vitriol de la guerre. M.Brzezinski est par ailleurs un membre éminent des organisations des Maitres du Monde (Groupe de Bilderberg, CFR et Commission Trilatérale), ce qui confirme une division en deux camps au sein de ces organisations au sujet de la guerre en Irak. 
 
Son coût est prohibitif, et elle a endommagé le leadership américain, estime-t-il. "La légitimité américaine a été entamée par des décisions unilatérales et la crédibilité américaine a volé en éclats". 
 
M. Brzezinski impute l'échec de la guerre à une "suite d'erreurs à répétition d'une petite clique fanatique refusant toute responsabilité pour ses erreurs voire ses crimes". 
 
Le pessimisme sur les perspectives d'avenir en Irak s'étend de plus en plus aux rangs des républicains. William F. Buckley, l'un des chantres du conservatisme, n'a pas caché récemment son exaspération: "Il ne nous a fallu que quatre ans de guerre pour conquérir Tokyo et Berlin. Après trois ans, il est toujours impossible d'aller du centre à l'aéroport de Bagdad sans gardes armés". 
 
 
GUERRE EN IRAK 
 
George Bush rejette tout calendrier de retrait d'Irak et prédit d'autres "combats durs"  
21.03.2006 
 
 
(Reuters/AP) George W. Bush a de nouveau refusé d'avancer un calendrier de retrait des forces américaines d'Irak et il a laissé entendre qu'il resterait encore beaucoup à faire dans ce pays après l'expiration de sa présidence en janvier 2009. 
 
Bush a prédit d'autres "combats durs" en Irak, tout en exprimant son désaccord avec l'ancien Premier ministre irakien par intérim Iyad Allaoui qui a parlé sur la BBC de "guerre civile". 
 
Le président américain a par ailleurs exprimé son soutien au secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld. "Je ne crois pas qu'il devrait démissionner", a-t-il dit. 
 
 
 
 
 
 
 
GUERRE EN IRAK 
 
George Casey affirme que les forces américaines devront rester en Irak ces prochaines années  
19.03.2006 
 
 
 
 
 
le général George Casey avec Donald Rumsfeld 
 
(Reuters/AP) Le général George Casey, chef des forces américaines en Irak, a déclaré que les troupes américaines devraient rester sur place ces prochaines années, même si leur nombre sera réduit au fur et à mesure que les forces irakiennes deviendront plus puissantes. 
 
"Je pense qu'il y aura encore cela pendant plusieurs années, avec une réduction progressive de la présence de la coalition en Irak (...) parallèlement au renforcement des forces de sécurité irakiennes", a confié le général sur NBC. 
 
George Casey a par ailleurs avoué qu'il ne pensait pas au début de la guerre que l'insurrection en Irak serait aussi forte qu'elle l'a été. 
 
George Casey a ajouté qu'il ne croyait pas que l'Irak risquait de tomber dans une guerre civile, même s'il a reconnu que cela restait possible en raison des tensions et des violences sectaires. 
 
 
GUERRE EN IRAK 
 
Irak: comparaisons statistiques entre l'invasion et aujourd'hui  
17.03.2006 
 
 
(AP) Statistiques sur l'Irak et sur l'opinion des Américains concernant le conflit, avant le début de l'invasion américaine en mars 2003 et aujourd'hui: 
 
Cote de popularité de George W. Bush 
- Mars 2003: 67es Américains se disent satisfaits de l'action du président américain au moment de l'invasion de l'Irak. 
- Mars 2006: 37es Américains approuvent l'action de George W. Bush, chiffre le plus bas depuis le début de son mandat en 2001. 
 
Opinions sur la guerre 
- Avril 2003: 70es Américains interrogés jugent l'intervention en Irak justifiée, selon un sondage ABC-Washington Post 
- Mars 2006: 29es personnes interrogées estiment que les résultats de la guerre en valent le coût 
 
Opinions sur la gestion du conflit par George W. Bush 
- Avril 2003: 71pprouvent la façon dont le président américain gère le dossier irakien. 
- Mars 2006: 39pprouvent la gestion du dossier par M. Bush. 
 
Nombre de soldats américains tués 
- Mars 2003: 139 durant deux mois d'opérations militaires de grande ampleur aboutissant au renversement du régime de Saddam Hussein 
- Mars 2006: plus de 2.160 morts depuis l'annonce par George W. Bush de la fin des opérations majeurs de combat, le 1er mai 2003 
 
Nombre d'Irakiens tués 
- 2003: 6000 morts (chiffre officiel) 
- 2005: 10.000 morts (chiffre officiel) 
 
Nombre de soldats étrangers en Irak 
- Mars 2003: 250.000 pour l'invasion, dont 100.000 Américains et 30.000 Britanniques au sol, le reste étant constitué des forces aériennes et navales dans la région. 
- Mars 2006: 156.000, dont 133.000 Américains, 8500 Britanniques et 14.500 de 24 autres pays. 
 
Effectif des forces de sécurité irakiennes 
- Mai 2003: 7000 à 9000 hommes fidèles au nouveau gouvernement irakien, selon les estimations de l'Institut Brookings, cercle de recherche et de réflexion américain. 
- Mars 2006: 232.100 hommes, mais aucun bataillon irakien n'est actuellement capable de combattre l'insurrection sans aide américaine, selon les chiffres du Pentagone. 
 
Nombre d'attaques quotidiennes de l'insurrection 
- Juin 2003: 8 en moyenne 
- Janvier 2006: 75, après un pic de 100 attaques quotidiennes en octobre 2005 
 
Coût de la guerre 
- 2003: le Pentagone a dépensé 56 milliards de dollars au cours de l'année, dont 12,7 milliards de dollars au cours des deux mois de principaux combats 
- Mars 2006: l'Irak représente un coût mensuel moyen de 5,9 milliards de dollars. Ce chiffre ne comprend pas le coût de remplacement des équipements ni l'entraînement des forces irakiennes. 
 
Coût de la reconstruction 
- 2003: le Congrès américain affecte la somme de 18,44 milliards de dollars pour la sécurité, l'aide, la réhabilitation et la reconstruction de l'Irak 
- Mars 2006: près de 34e cette somme a été réaffectée pour des dépenses de justice et sécurité. Seuls 10 milliards de dollars de l'enveloppe octroyée au départ ont été en fait dépensés. 
 
Etat de la reconstruction 
- Eau potable: 50es Irakiens y avaient accès avant la guerre; environ 32ujourd'hui 
- Electricité: elle était disponible de 16 à 24 heures par jour la veille de la guerre à Bagdad, où vit un cinquième de la population irakienne de 25 millions d'habitants. Désormais, l'électricité est disponible un peu moins de 4 heures par jour. 
 
Production de pétrole brut 
- jusqu'à 2,5 millions de barils par jour avant la guerre 
- 1,84 million aujourd'hui, soit une baisse de 500D 
 
 
GUERRE EN IRAK 
 
Des dizaines de milliers de manifestants en Europe et aux Etats-Unis 
contre la guerre en Irak  
18.03.2006 
 
 
 
 
 
manifestation à Londres, avec des points rouges symbolisant les 100.000 morts en Irak 
(chiffre officiel, bien plus selon d'autres sources) 
 
 
 
drapeau américain brulé en Suède à Stockholm 
 
 
 
 
 
(AFP) Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé en Europe et aux Etats-Unis pour protester contre la guerre en Irak, trois ans après le début de l'invasion. 
 
A New York, un millier de manifestants se sont rassemblés à proximité de Times Square, pour dénoncer la guerre et demander le retrait des troupes américaines qui sont déployées en Irak. Plus de 400 manifestations ont eu lieu à travers les Etats-Unis. 
 
Des dizaines de milliers de manifestants ont également défilé à Rome. Le cortège, clairsemé mais s'étirant sur plusieurs kilomètres, était précédé de pancartes affirmant "non à la guerre du pétrole", "arrêtez la guerre en Irak" ("stop the war in Irak"), "pas en notre nom ("not in our name"). La musique accompagnait les manifestants tout au long d'un parcours balisé par un important service de sécurité de la police avec l'appui d'un hélicoptère et qui s'est achevé sur la célèbre Piazza Navona. La manifestation a été organisée par les partis de la gauche italienne et les Verts, avec le soutien de mouvements d'étudiants. 
 
A Milan, dans le nord de l'Italie, une seconde manifestation a réuni plusieurs centaines de personnes. 
 
De nombreuses autres manifestations se sont déroulées en Europe à l'occasion de l'anniversaire de l'intervention en Irak. A Londres, on comptait 80.000 à 100.000 manifestants antiguerre. 
 
A Copenhague, environ 3000 personnes ont manifesté pour protester contre la présence militaire danoise en Irak et l'occupation du pays par les Etats-Unis. 
 
A Athènes, près de 2000 manifestants se sont rassemblés sur la place centrale Syntagma. Après avoir assisté à un concert, ils ont marché vers l'ambassade des Etats-Unis, située à deux kilomètres du centre de la capitale et protégée par d'importantes forces policières. 
 
En l'Espagne, environ 4000 personnes ont manifesté à Barcelone contre la guerre en Irak. 
 
A Lisbonne, ce sont plusieurs centaines de personnes qui ont défilé dans le centre de la capitale portugaise derrière une banderole commune demandant "Occupants hors de l'Irak". 
 
Des centaines de personnes s'étaient régalement assemblées dans le centre de Stockholm.  
 
 
SONDAGES 
 
La cote de popularité de George Bush à son plus bas niveau 
28.02.2006 
 
 
(Reuters) La cote de popularité du président américain George Bush est tombée à 34son niveau le plus bas depuis son élection, sur fond de pessimisme grandissant face à la poursuite de la guerre en Irak, à en croire un sondage de la chaîne CBS. 
 
La cote de popularité du président était encore de 42n janvier et a perdu 8 points en l'espace d'un mois. 
 
En octobre, la popularité de Bush était tombée à 35après le passage de l'ouragan Katrina sur la côte du Golfe du Mexique, alors que la barre des 2000 morts américains en Irak venait d'être franchie. 
 
Sur l'Irak, Bush n'est suivi dans le dernier sondage que par 30es personnes interrogées, contre 37n janvier. 
 
D'autre part, toujours selon le même sondage, 70es sondés pensent que la société émiratie Dubai Ports World ne devrait pas être autorisée à prendre le contrôle de six grands ports américains, contre 21our lesquels cela ne pose pas de problème particulier. 
 
 
TORTURES US 
 
Des photos inédites montrent "toute l'horreur" 
des tortures américaines en Irak 
15.02.2006 
 
 
(AFP) La télévision publique australienne SBS a diffusé des photos inédites montrant toute l'horreur des mauvais traitements infligés par des soldats américains dans la prison irakienne d'Abou Ghraib. "Prises en même temps que les fameuses photos d'Abou Ghraib qui avaient fait l'objet d'une fuite dans la presse en 2004, ces images montrent de nouveaux abus: homicide, torture et humiliation sexuelle", selon la chaîne. 
 
Les photos diffusées dans l'émission "Dateline" montrent notamment un homme à la gorge tranchée, les yeux clos, un autre avec d'importantes blessures à la tête et un troisième couvert de ce qui semble être des excréments. Un homme nu y est également vu pendu la tête en bas depuis un lit superposé tandis qu'un autre, encagoulé et ligoté dans un uniforme orange de prisonnier, est apparemment menacé par un chien. Les photos montrent aussi un détenu exhibant des marques sur son avant-bras gauche qui semblent avoir été dues à des brûlures et un autre gisant sur une civière, couvert de sang. D'autres images, tirées d'une vidéo, montrent une rangée d'hommes apparemment en train de se masturber. Certains des militaires américains déjà condamnés, dont l'ex-soldate Lynndie England, peuvent être aperçus sur des photographies. 
 
"L'ampleur des mauvais traitements révélée par ces photos laisse penser que la torture et les abus qui ont eu lieu à Abou Ghraib en 2004 étaient vraiment pires que ce qui est actuellement su", poursuit SBS. Ces photos font partie du lot d'images qui avaient été montrées au Congrès américain lors d'une diffusion privée et dont seule une partie avait paru dans la presse américaine. Mais les autres photos non publiques ont été obtenues par l'Union américaine des libertés civiles (ACLU). 
 
Les photos font actuellement l'objet d'une bataille juridique aux Etats-Unis, le gouvernement tentant d'empêcher leur publication. 
 
Le producteur exécutif de "Dateline", Mike Carey, a justifié la diffusion des photos par le fait qu'il "est d'un intérêt public important que toute l'histoire des sévices à Abou Ghraib soit dite". 
 
Un porte-parole de l'ACLU, Amrit Singh, a déclaré au cours de l'émission espérer que la diffusion de ces nouvelles images pourrait accentuer la pression sur le gouvernement américain pour qu'il sanctionne les hauts gradés de l'armée et pas seulement les sept soldats de rang inférieur comme Lynndie England, condamnés à un maximum de dix ans. 
 
Le Pentagone qui refusait tout commentaire public, a authentifié les photos diffusées, selon un responsable du ministère américain, qui a requis l'anonymat. Ces clichés figuraient parmi ceux récupérés par l'armée américaine il y a deux ans lors de son enquête sur le scandale d'Abou Ghraib, a-t-il expliqué. 
 
Pour sa part, l'ONU a qualifié les images de "profondément troublantes" et appelé à une enquête rapide. "Toutes ces photos sont profondément troublantes et nous espérons qu'elles feront l'objet d'une enquête dès que possible", a dit Stephane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU Kofi Annan. 
 
Une sélection de ces nouvelles images est visible sur le site du quotidien australien Sydney Morning Herald. 
 
 
 
 
TORTURES US 
 
Le CICR parle d'exactions contraires au droit à Abou Ghraïb 
16.02.2006 
 
 
(Reuters) Le Comité international de la Croix-Rouge estime que les dernières images des tortures à la prison d'Abou Ghraïb montrent des violations flagrantes du droit humanitaire international. 
 
"Nous sommes choqués et effarés par les mauvais traitements et sévices montrés sur ces images. Les différents sortes de traitements illustrées sur ces clichés - photos et vidéos - enfreignent très clairement les règles du droit humanitaire international qui visent à protéger les personnes détenues dans le cadre d'un conflit armé", a déclaré à l'agence Reuters la porte-parole du CICR à Genève, Dorothea Krimitsas. 
 
Les délégués du CICR, qui sont tenus à une attitude de stricte neutralité dans tous les conflits, se sont rendus auprès de 11.000 à 12.000 détenus des prisons d'Irak l'an dernier, dont les quatre établissements pénitentiaires gérés par la force multinationale dominée par les Etats-Unis. Mais ils n'ont pas pu visiter la prison d'Abou Ghraïb depuis janvier 2005 en raison d'une sécurité insuffisante, a indiqué la porte-parole. 
 
 
TORTURES US 
 
"Dark prison", le plus sinistre centre de tortures américain 
en Afghanistan 
19.12.2005 
 
 
 
 
 
 
(Reuters) L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch affirme que jusqu'en 2004, les Etats-Unis maintenaient en Afghanistan une prison secrète où des détenus soupçonnés de terrorisme ont été soumis à la torture et à d'autres mauvais traitements. 
 
Selon Human Rights Watch, 8 prisonniers maintenant détenus dans la base américaine de Guantanamo, à Cuba, ont dit à leurs avocats qu'ils avaient été arrêtés séparément dans des pays d'Asie et du Proche-Orient, avant d'être amenés dans une prison proche de Kaboul. 
 
Les prisonniers étaient enchaînés aux murs, maintenus dans l'obscurité totale pendant des semaines, privés de sommeil, d'eau et de nourriture pendant plusieurs jours de suite, soumis à la diffusion de musiques assourdissantes et frappés pendant les interrogatoires par des agents américains. 
 
L'installation, que les détenus surnommaient "the dark prison" (la "prison sombre", du fait qu'ils y étaient maintenus dans l'obscurité) aurait été fermée après le transfert fin 2004 de plusieurs détenus dans un autre site militaire de détention en Afghanistan, à proximité de Bagram. 
 
HRW estime que ces témoignages sont suffisamment crédibles pour justifier une enquête officielle. 
 
Le jour même de ces révélations, le vice-président Dick Cheney niait dans un entretien télévisé que les Etats-Unis pratiquent la torture. "Je peux dire que nous sommes en cohérence avec les engagements des Etats-Unis de ne pas pratiquer la torture, et nous ne la pratiquons pas" a dit M. Cheney dans un entretien diffusé sur la chaîne ABC News. 
 
M. Cheney ne répondait pas à une question portant directement sur le rapport de Human Rights Watch, mais sur une nouvelle loi anti-torture présentée au Congrès américain, et à laquelle Dick Cheney s'est vigoureusement opposé, se rendant en personne au Congrès pour demander aux sénateur le droit pour la CIA de torturer. 
 
 
TORTURES US 
 
Révélations sur l'existence de prisons secrètes de la CIA à l'étranger 
03.11.2005 
 
 
 
Page spéciale 
Toutes les infos sur les centres de torture secrets des Etats-Unis en Europe de l'Est, au Moyen-Orient et en Asie, et sur les escales en Espagne, en Allemagne, en Suisse ou en France des avions-prisons de la CIA transportant les prisonniers... 
 
 
FASCISME US 
 
600 camps de concentration aux Etats-Unis 
03.11.2005 
 
 
 
 
 
 
Camps de concentration US 
 
(abovetopsecret.com) Plus de 600 camps d'emprisonnement ont été construits aux Etats-Unis par l'administration Bush, tous pleinement opérationnels et prêts à recevoir des prisonniers. Le personnel de la direction des camps est déjà en place, ainsi que des gardes à plein temps, bien que les camps soient tous vides pour l'instant. 
 
Entourés de miradors, ces camps sont destinés à être utilisés par la FEMA (Federal Emergency Management Agency - l'agence fédérale chargée de gérer les situations d'urgence) dans le cadre d'une proclamation de la loi martiale. 
 
Les camps font partie du "Rex 84 Program", un programme prévu officiellement pour le cas d'un franchissement en masse de la frontière mexicaine par des immigrés clandestins, afin qu'ils puissent être rapidement arrêtés et placés en détention par la FEMA. Le programme Rex 84 prévoit aussi la fermeture temporaire de nombreuses bases militaires pour les convertir en prisons. 
 
Les plans "Cable spicer" et "Garden plot" sont deux sous-programmes de "Rex 84" qui seront déclenchés en même temps. "Garden plot" est un programme destiné à contrôler la population, et "Cable spicer" est le programme pour la prise de contrôle des états et de leurs gouvernements par le gouvernement fédéral. La FEMA sera le bras armé exécutif et dirigera toutes les opérations sous l'autorité du président des Etats-Unis. 
 
Les camps de détention sont tous desservis par voies ferrée aussi bien que par la route. Beaucoup disposent également d'un aéroport à proximité. La majorité des camps ont une capacité de 20.000 prisonniers. Le plus vaste de ces camps est situé en Alaska à coté de Fairbanks. Deux autres sont localisé à Palmdale et à Glendale, dans le sud de la Californie.  
 
 
EMPIRE US 
 
"Granite Shadow", le programme militaire du Pentagone 
pour une guerre intérieure 
20.10.2005 
 
 
 
 
(Réseau Voltaire) Le journaliste William Arkin, chroniqueur réputé du Washington Post, a récemment révélé l'existence d'un nouveau programme secret du Pentagone, mystérieusement intitulé "Granite Shadow" (ombre de granit). 
 
"Un porte parole de l'état-major interarmes m'a confirmé l'existence du Granite Shadow et que ce nom était le terme déclassifié pour un plan tenu secret". Selon William Arkin, ce programme militaire s'inspirerait du Complan 400 (établi après les attentats du 11 septembre) pour généraliser les opérations militaires sur le sol américain sans le moindre contrôle civil, sous couvert de la lutte contre les "armes de destruction massive". 
 
Granite Shadow favoriserait l'émergence d'opérations militaires intérieures, incluant la récolte d'informations et la surveillance civile, et établirait de nouvelles règles concernant l'usage d'armes létales et expérimentales. 
 
Reconnu pour ses analyses et ses anticipations, l'actuel chroniqueur du Washington Post avait révélé plusieurs semaines à l'avance la manière dont les États-Unis avaient planifié économiquement et militairement l'invasion de l'Irak. 
 
 
FASCISME US 
 
Le Pentagone prépare la loi martiale 
09.08.2005 
 
 
(wsws.org) Selon un rapport publié par le Washington Post, le Pentagone a développé pour la première fois des plans pour une opération de guerre à l'intérieur des Etats-Unis. Des "attaques terroristes" seraient utilisées comme justification pour imposer la loi martiale dans des villes, des régions, ou dans l'ensemble du pays. 
 
La première page de l'article cite des sources travaillant à l'état-major du Northern Command (Northcom), basé à Colorado Springs. Les plans eux-mêmes sont classifiés "secret défense", mais des "officiers qui ont rédigé le brouillon des plans" ont donné des détails au journaliste du Post, Bradley Graham, qui s'est rendu récemment au quartier général de Northcom à Peterson Air Force Base. L'article semble donc être une fuite délibérée, dans le but d'acoutumer la population américaine à la perspective d'un gouvernement militaire. 
 
 
EMPIRE US 
 
Les Etats-Unis envisagent l'éventualité de frappes nucléaires préventives 
11.09.2005 
 
 
(AFP) Un nouveau projet de doctrine nucléaire américaine envisage l'éventualité d'effectuer des frappes nucléaires préventives contre des adversaires gouvernementaux ou non gouvernementaux. Il émane d'une commission du Pentagone. 
 
Le document, daté du 15 mars 2005, demande à l'armée américaine de "se préparer à utiliser effectivement des armes nucléaires". Il a été rédigé par une commission du Pentagone chargée d'adapter les procédures en cours actuellement aux changements rapides survenus après les attentats du 11 septembre 2001, selon un responsable de la Défense. 
 
Ce responsable a cependant précisé que le document n'avait par encore été signé par le ministre américain de la Défense, Donald Rumsfeld, et ne pouvait pas encore être considéré comme une "politique officielle américaine". "C'est en cours de procédure", a-t-il indiqué. Selon ce projet, les commandements des forces américaines déployées dans le monde sont priés de préparer des programmes spécifiques pour l'utilisation d'armes nucléaires et d'imaginer des scénarios qui justifieraient un accord présidentiel pour effectuer une frappe nucléaire. Cela interviendrait par exemple au cas où un adversaire utiliserait des armes de destruction massive. 
 
Des frappes nucléaires préventives pourraient aussi être employées pour détruire un arsenal d'armes biologiques appartenant à un ennemi, s'il est prouvé qu'il se prépare à s'en servir, selon le document. Leur utilisation serait aussi justifiée pour détruire les infrastructures de commande ou de contrôle d'une attaque nucléaire, chimique ou biologique. 
 
 
EMPIRE US 
 
Le général Eberhart étudie un scénario de bombardement nucléaire de l’Iran 
03.08.2005 
 
 
(Réseau Voltaire) Le bureau du vice-président Cheney étudie actuellement un scénario de risposte nucléaire contre l'Iran à la suite d'attentats majeurs contre les États-Unis, de type 11 septembre, révèle The American Conservative (hebdomadaire de Patrick Buchanan) dans son édition du 1er août 2005. 
 
La conception de cette guerre nucléaire a été confiée au général Ralph E. Eberhart (en photo). Ce dernier s'était illustré le 11 septembre 2001 en échouant à intercepter les "avions détournés" et en avait été récompensé en étant promu commandant en chef du Commandement du Nord (NorthCom). Nous voilà donc prévenus: des attentats de grande envergure sont possibles aux États-Unis et, avant même qu'ils aient eu lieu, on en connaît les coupables. Ce seront les Iraniens. Le Pentagone pourra bombarder ses populations et confisquer ses puits de pétrole. 
 
 
TORTURES US 
 
Bush nie tout usage de la torture, tout en revendiquant le droit de torturer pour la CIA 
08.11.2005 
 
 
(AP) "Nous ne torturons pas", a assuré George W. Bush, tout en défendant les techniques d'interrogatoires des forces américaines, notamment celles de la CIA accusée d'avoir ouvert des prisons secrètes dans plusieurs pays. 
 
George W. Bush a défendu l'initiative de son vice-président Dick Cheney qui tente d'empêcher l'adoption par le Sénat d'une loi interdisant la torture, ou tout au moins d'obtenir que la CIA ne soit pas concernée si une loi devait finalement être adoptée. 
 
"Nous travaillons avec le Congrès pour faire en sorte que, tout en avançant, il soit possible, encore plus possible pour nous de faire notre travail", a dit Bush lors de sa visite à Panama au retour du Sommet des Amériques. 
 
Par ailleurs, George W. Bush n'a ni confirmé ni infirmé les informations faisant état de prisons secrètes ouvertes par la CIA à l'étranger, notamment dans des pays européens. "Notre pays est en guerre, et notre gouvernement a l'obligation de protéger le peuple américain", a-t-il simplement déclaré.  
 
 
TORTURES US 
 
Les Etats-Unis ont une stratégie de torture des terroristes présumés, 
selon HRW 
18.01.2006 
 
 
(AP) Les Etats-Unis sous la présidence de George Bush ont développé une stratégie délibérée de torture pendant les interrogatoires des suspects de terrorisme, affirme Human Rights Watch (HRW) dans son rapport annuel sur le traitement des prisonniers. 
 
L'organisation humanitaire, qui fonde principalement ses conclusions sur les déclarations faites l'an dernier par de hauts responsables gouvernementaux, estime que le président Bush ment lors qu'il assure que les Etats-Unis n'ont pas recours à la torture. 
 
"En 2005, il est devenu manifeste, et c'est troublant, que les abus de détenus étaient devenus délibérés, et constituent une pièce centrale de la stratégie de l'administration Bush d'interrogation des suspects de terrorisme", écrit HRW. 
 
 
TORTURES US 
 
Guantanamo: un prisonnier sur six détenu pour simple "association" avec des terroristes 
08.02.2006 
 
 
(AP) Un prisonnier de Guantanamo sur six est détenu pour avoir été "associé" avec des terroristes, selon un rapport publié par deux avocats de prisonniers. 
 
Seulement 8es détenus sont enregistrés en tant que combattants d'un mouvement terroriste, tandis que 30ont considérés comme membres actifs d'un mouvement terroriste et les 60estant sont simplement "associés" avec des terroristes. 
 
Jusqu'ici, seuls 10 prisonniers ont été officiellement inculpés de crimes et doivent être jugés devant un tribunal. 
 
55es détenus sont été accusés de manière informelle d'avoir commis des actes hostiles envers les Etats-Unis ou leurs alliés. Toutefois, la dénomination "termes hostiles" va du meurtre et de la torture pratiqués par un Taliban de haut rang, à la simple possession d'armes à feu. 
 
Le Pentagone s'est refusé à tout commentaire.  
 
 
TORTURES US 
 
Un juge new-yorkais ordonne à l'administration Bush de révéler l'identité des détenus de Guantanamo 
23.01.2006 
 
 
(AP) Un juge fédéral de New York a ordonné au département américain de la Défense de révéler à l'Associated Press (AP) l'identité des prisonniers détenus sur base spéciale de Guantanamo. L'administration américaine a l'intention de faire appel, une mesure qui serait suspensive. 
 
Plusieurs centaines d'hommes (entre 500 et 600) sont retenus à Guantanamo depuis le 11 septembre 2001 sans avoir été inculpés ou publiquement identifiés. Ils ont été arrêtés pour leurs liens présumés avec Al-Qaïda ou l'ancien régime taliban en Afghanistan. La plupart sont détenus depuis quatre ans sans avoir été inculpés. 
 
L'AP avait porté plainte en 2005 pour obtenir ces documents. Le gouvernement américain avait alors remis les transcriptions des auditions, mais avait retouché les informations concernant l'identité des détenus. 
 
Pour justifier sa décision de ne pas révéler l'identité des détenus de Guantanamo, le gouvernement américain prétend que le secret garantit la protection de leurs vies privées et la tranquillité à leurs familles. Vu les tortures infligées à ces détenus, on peut douter que le respect de leurs vies privées et de leurs familles soient réellement une préocupation de l'administration américaine...  
 
 
TORTURES US 
 
La justice ordonne à l'administration Bush de dévoiler l'identité des détenus de Guantanamo (suite) 
23.02.2006 
 
 
(AP) Suite à une plainte de l'Associated Press contre le Pentagone pour non-respect de la liberté d'information, un juge fédéral américain a ordonné au ministère de la défense de dévoiler l'identité des prisonniers détenus dans le camp d'internement de Guantanamo, contraignant ainsi l'administration Bush à rompre en partie le secret qui entoure les conditions de détention. 
 
Le 23 janvier, le juge Rakoff avait une première fois ordonné la publication de ces documents. Le juge a cette fois ordonné au département américain de la Défense de rendre publiques d'ici au 3 mars des versions non-censurées de retranscriptions 317 auditions de détenus pratiquées à Guantanamo. 
 
Au total, 241 détenus ont refusé de se soumettre à ces auditions, et donc aucune retranscription les concernant n'existe, selon le gouvernement américain qui a ainsi trouvé un prétexte pour ne rien révéler à propos des deux tiers des prisonniers. 
 
 
TORTURES US 
 
Les Etats-Unis révèlent les noms et pays d'origine de centaines de prisonniers de Guantanamo 
03.03.2006 
 
 
(AP) Après quatre ans de secret, le Pentagone a enfin révélé les noms de plusieurs centaines de prisonniers détenus dans le camp d'internement de Guantanamo, suite à une décision judiciaire pour faire appliquer la loi américaine sur la liberté de l'information. 
 
L'administration Bush avait jusqu'ici caché les identités, les pays d'origine et d'autres informations sur ces hommes, accusés d'avoir pris les armes contre les Etats-Unis. Elle affirmait que la divulgation de leurs identités constituerait une violation de leur vie privée, et pourrait les mettre en danger ainsi que leurs familles. 
 
Les documents remis par l'administration Bush sur un CD-Rom sont les versions non-censurées de retranscriptions de 317 auditions de détenus pratiquées à Guantanamo. Au total, 241 détenus ont refusé de se soumettre à ces auditions, et donc aucune retranscription les concernant n'existe, selon le gouvernement américain. De plus, pour les prisonniers cités, les documents ne précisent pas s'ils sont toujours détenus ou s'ils ont été libérés depuis leur audition. Dans certains cas, le nom des détenus ne permet pas non plus d'établir formellement leur identité, plusieurs prisonniers affirmant lors de leur audition que leur nom n'est pas celui qui figure sur les dossiers de l'administration américaine. 
 
 
TORTURES US 
 
Le silence de Reporters Sans Frontières sur un journaliste torturé 
à Guantanamo et en Afghanistan 
30.01.2006 
 
 
(Réseau Voltaire) L'organisation de "défense de la liberté de la presse" Reporters Sans Frontières (RSF) est restée étrangement silencieuse au sujet d'un journaliste soudanais torturé par les Etats-Unis, M. Sami al Hajj. Ce silence suscite de nombreuses interrogations quant à l'impartialité de l'association dirigée par M. Robert Ménard. Toujours prompte à stigmatiser, souvent de manière arbitraire, certains pays dans la ligne de mire de Washington tels que Cuba, le Venezuela et la Chine, RSF a totalement ignoré le calvaire enduré par M. al Hajj, reporter pour la chaîne de télévision Al Jazeera. 
 
Le 22 septembre 2001, Al Jazeera avait envoyé une équipe de journalistes, dont faisait partie M. al Hajj, enquêter sur le conflit en Afghanistan. Après 18 jours de reportage, le groupe s'est retiré au Pakistan. En décembre 2001, M. al Hajj est retourné avec ses collègues couvrir l'investiture du nouveau gouvernement afghan. Mais, avant d'avoir pu atteindre la frontière, la police pakistanaise a procédé à l'arrestation du journaliste soudanais, relâchant les autres membres de l'équipe. 
 
Transféré aux autorités américaines installées en Afghanistan, M. al Hajj allait vivre un véritable cauchemar sur la base aérienne de Bagram. "Ce furent les pires jours de ma vie", a-t-il témoigné. Il a avoué avoir été abusé sexuellement et menacé de viol par les soldats nord-américains. Il a également été gravement torturé pendant de longs mois. Les sévices à son encontre ont été multiples. Il était obligé de se mettre à genoux à même le sol pendant plusieurs heures. Des chiens le harcelaient et l'agressaient constamment. Le journaliste soudanais a également été longtemps enfermé dans une cage et placé dans un hangar à avions glacial. Il a été régulièrement passé à tabac par ses gardes et, durant près de 100 jours, il n'a pas été autorisé à se laver. 
 
Le 13 juin 2002, M. Sami al Hajj a été expédié à Guantanamo. Durant le vol, il a été maintenu enchaîné et bâillonné avec un sac sur la tête. A chaque fois que la fatigue le gagnait, il était violemment réveillé par ses gardes qui le frappaient à la tête. Avant son premier interrogatoire, il a été privé de sommeil pendant plus de deux jours. "Pendant plus de trois ans, la plupart de mes interrogatoires avait pour but de me faire dire qu'il y a une relation entre Al Jazeera et Al Quaeda", a-t-il rapporté à son avocat. 
 
Au camp de Guantanamo (territoire cubain illégalement occupé par les Etats-Unis), le reporter soudanais n'a pas reçu d'attention médiale alors qu'il a souffert d'un cancer de la gorge en 1998, et qu'il est atteint de rhumatismes. Il a été frappé sur la plante des pieds et intimidé par des chiens menaçants. Il a été victime de brimades racistes et n'a pas été autorisé à profiter des temps de promenades en raison de sa couleur de peau. Il a également été témoin de la profanation du Coran en 2003 et, avec ses codétenus, s'est mis en grève de la faim. La réaction de l'armée étasunienne à cette protestation a été extrêmement violente: il a été battu et jeté du haut des escaliers, se blessant sérieusement à la tête. Il a ensuite été isolé avant d'être transféré vers le Camp V, le plus sévère de tous les centres de détention de Guantanamo, où il a été classé au niveau de sécurité 4, niveau qui est synonyme des pires brutalités. 
 
Ce témoignage, accablant pour l'administration Bush qui refuse toujours d'accorder le statut de prisonniers de guerre aux détenus de Guantanamo, s'ajoute à deux déclarations faites par d'autres victimes à Amnesty International, tout aussi accusatrices. 
 
La collusion entre RSF et Washington s'était déjà illustrée dans le cas du cameraman espagnol José Couso, assassiné par les soldats de la coalition. Dans son rapport, RSF avait exonéré de toute responsabilité les forces armées étasuniennes malgré les preuves flagrantes. La connivence entre RSF et le Département d'Etat nord-américain était telle que la famille du journaliste a dénoncé le rapport. 
 
RSF a d'ailleurs perçu des "dons" du National Endowment for Democracy, organisme dépendant du Congrès et chargé de promouvoir la politique étrangère étasunienne. Ce financement entraîne un conflit d'intérêts au sein de l' organisation française, peu disposée à dénoncer les exactions commises par l'un de ses mécènes, à savoir le gouvernement des Etats-Unis. 
 
 
TORTURES US 
 
Un rapport de l'ONU demande la fermeture du camp de Guantanamo 
16.02.2006 
 
 
(AFP/AP) Les Etats-Unis doivent juger rapidement tous les prisonniers qu'ils détiennent sur la base de Guantanamo ou "les libérer immédiatement", selon un rapport des Nations-Unies qui résume en 54 pages une enquête conduite par 5 experts de la Commission des droits de l'Homme de l'ONU. Le document, qui accuse Washington de maltraiter ces détenus, recommande au gouvernement américain de "fermer le centre de détention de Guantanamo Bay et de s'abstenir de toute pratique équivalant à de la torture ou à un traitement cruel, inhumain ou dégradant". "En particulier, ajoute le texte, toutes les techniques spéciales d'interrogatoire autorisées par le département de la Défense devraient être révoquées imédiatement". Un appel rejeté par la Maison Blanche. 
 
Le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan a lui aussi estimé que Washington devait fermer le centre de détention à Guantanamo dès que possible, appuyant ainsi les conclusions des auteurs du rapport. 
 
Le rapport de la Commission des droits de l'Homme de l'ONU s'appuie sur des entretiens avec d'anciens détenus, des documents publics, des informations de presse, des déclarations d'avocats et un questionnaire rempli par le gouvernement américain. 
 
Les enquêteurs citent le recours à de mauvais traitements, tels que l'isolement cellulaire prolongé et la privation sensorielle, ainsi que l'exposition à des températures extrêmes et les privations de sommeil pendant plusieurs jours consécutifs. "Ces traitements équivalent à des tortures, en infligeant des douleurs et des souffrances à des victimes dans l'objectif de les intimider et/ou de les punir". 
 
Les suspects de terrorisme doivent être détenus dans des conditions qui respectent les principes du droit international, estiment les auteurs du rapport. Toujours selon le document, Washington devrait renoncer à transférer ou extrader des détenus de Guantanamo vers des Etats "dans lesquels il y a des raisons valables de croire qu'ils risqueraient d'être torturés. 
 
Le rapport préconise aussi d'examiner la possibilité de juger les suspects de terrorisme "devant un tribunal international compétent".  
 
 
TORTURES US 
 
Le parlement européen demande la fermeture de Guantanamo 
16.02.2006 
 
 
(Reuters) Le Parlement européen demande dans une résolution la fermeture du camp américain de Guantanamo, où quelque 500 personnes soupçonnées de terrorisme sont détenues, pour la plupart hors de toute procédure judiciaire. 
 
Le parlement "invite le gouvernement américain à fermer le centre de détention de Guantanamo Bay et demande instamment que chaque prisonnier soit traité conformément à la législation humanitaire internationale et jugé sans délai dans le cadre d'une audience publique et équitable". 
 
Se référant au rapport de cinq experts de la commission des droits de l'homme de l'ONU, le parlement condamne par ailleurs "toute forme de torture et de mauvais traitement". Il "réaffirme que la lutte contre le terrorisme, qui constitue une des priorités de l'Union et un axe majeur de son action extérieure, ne peut être mise en oeuvre que si les droits de l'homme et les libertés civiles sont pleinement respectés". 
 
Cet appel à la fermeture d'un centre de détention ouvert en 2002 succède à ceux déjà lancés par les experts de l'ONU, par la chancelière allemande Angela Merkel ou encore par les 46 Etats-membres du Conseil de l'Europe. 
 
 
TORTURES US 
 
Kofi Annan a complètement tort, selon Donald Rumsfeld 
18.02.2006 
 
 
(AP) Le Pentagone ne fermera pas son centre de détention de Guantanamo à Cuba, malgré les appels de Kofi Annan, assure Donald Rumsfeld qui juge que le secrétaire général des Nations unies a "complètement tort". 
 
Lors d'une intervention devant le Council on Foreign Relations (CFR), Donald Rumsfeld a déclaré: "Il a tout simplement complètement tort. (...) Il ne faut pas que nous fermions Guantanamo. Nous avons plusieurs centaines de terroristes, des gens mauvais, des gens qui, si on les relâchaient dans la nature tenteraient de tuer des Américains. C'est un fait". 
 
 
TORTURES US 
 
Les USA reconnaissent des cas de tortures à Guantanamo 
24.06.2005 
 
 
(AFP) Les Etats-Unis ont reconnu pour la première fois devant l'ONU des cas de tortures infligées à des prisonniers en Afghanistan et en Irak, ainsi que sur la base américaine de Guantanamo. 
 
Selon un membre du Comité de l'ONU contre la torture, Washington a reconnu ces tortures dans un rapport encore confidentiel remis au Comité, qui examine le respect de la convention internationale contre la torture par les Etats signataires. 
 
"Ils ne se défilent plus et ont assumé leur obligation d'informer l'ONU", a dit ce responsable qui a requis l'anonymat. "Ils vont maintenant devoir rendre des comptes. Rien ne devra rester dans l'obscurité". Les Etats-Unis, qui ont répondu dans leur rapport à toutes les questions du Comité, devront comparaître en mai prochain devant cet organe de l'ONU qui analysera les conclusions remises par Washington. 
 
"Ils n'ont évité aucun point en répondant aux questions, que ce soit à propos des prisonniers en Irak, en Afghanistan ou à Guantanamo, et des autres accusations de mauvais traitements et de tortures", a-t-on ajouté de même source. "Ils ont dit qu'il s'agissait de cas isolés, qu'il n'y avait rien eu de systématique et que les coupables étaient en train d'être sanctionnés". Le rapport précise que les actes en question ont été commis par des fonctionnaires subalternes et n'ont pas été avalisés par la hiérarchie. 
 
Dans le cas de Guantanamo, où sont détenus 520 prisonniers arrêtés pour la plupart en 2001 en Afghanistan, le rapport explique qu'il s'agit de "combattants ennemis" qui ne peuvent bénéficier des conventions de Genève tant que se poursuit "la guerre contre le terrorisme".  
 
 
TORTURES US 
 
Dick Cheney se dit "offensé" par le rapport d'Amnesty sur Guantanamo 
31.05.2005 
 
 
(AP) Le vice-président américain Dick Cheney s'est déclaré offensé par le rapport d'Amnesty International qui critique les conditions de détention au camp de Guantanamo. 
 
Le rapport de l'organisation humanitaire expliquait que les prisonniers détenus sur la base américaine à Cuba étaient maltraités et demandait la fermeture de la prison. 
 
Dick Cheney a choisi de tourner en dérision Amnesty International lors d'un entretien diffusé le 30 Mai dans l'émission "Larry King Live" sur CNN. 
 
"Franchement, cela m'a offensé, a-t-il expliqué. Quand Amnesty International suggère que les Etats-Unis violent les droits de l'Homme, je ne peux les prendre au sérieux." 
 
Avant Dick Cheney, plusieurs autres responsables de l'administration Bush ont critiqué le rapport. Le général Richard Myers, chef de l'état major interarmes, avait qualifié l'enquête "de complètement irresponsable". Selon le vice-président américain, les détenus de Guantanamo "ont été bien traités, traités de façon humaine et décente". 
 
Le Pentagone a par ailleurs annoncé avoir identifié 5 cas où le Coran a été "maltraité", mais a nié que des exemplaires aient été jetés dans les toilettes, comme l'avait rapporté Newsweek il y a quelques semaines. 
 
 
 
 
MAFIA BUSH 
 
Halliburton va bâtir un nouveau centre de détention à Guantanamo 
16.06.2005 
 
 
(Reuters) Une filiale d'Halliburton (Kellogg Brown & Root Services) a été retenue pour construire un nouveau centre de détention et des clôtures de sécurité sur la base américaine de Guantanamo, où sont déjà détenus un demi-millier de prisonniers dans le cadre de la "guerre contre le terrorisme". 
 
Le Pentagone a annoncé que se contrat se chiffrait à 30 millions de dollars. 
 
Le vice-président américain Dick Cheney - qui était PDG d'Halliburton entre 1995 et 2000 - a par ailleurs de nouveau défendu l'existence du centre de détention de Guantanamo face aux nombreuses critiques adressées par le Sénat. 
 
De nombreux sénateurs ont en effet dénoncé le maintien en détention pour une période indéfinie de suspects qui n'ont pas été inculpés et qui n'ont pas reçu le statut de "prisonnier de guerre". Guantanamo Bay a été qualifié de "goulag de notre temps" par l'organisation Amnesty International.  
 
 
TORTURES US 
 
Le Pentagone interdit la torture, en apparence 
08.11.2005 
 
 
(Reuters) Le Pentagone interdit explicitement la torture dans une nouvelle directive en matière d'interrogatoires de prisonniers. Ce document rassemble et fait la synthèse des nombreuses instructions délivrées sous différentes formes, mais encore jamais compilées au sein d'un texte unique. 
 
Cette directive énonce que "les actes de torture physique ou mentale sont interdits". Cependant, elle ne définit pas la torture. 
 
Selon la directive, "tous les individus capturés ou détenus doivent être traités humainement et tous les interrogatoires (...) visant à obtenir des renseignements doivent être menés humainement, conformément aux lois et à la politique en vigueur". Celles-ci comprennent "le droit de la guerre, le droit international pertinent, le droit américain et les directives applicables". 
 
Mais le document ne mentionne pas explicitement la Convention de Genève sur le statut des prisonniers de guerre. Il ne précise pas non plus si cette convention relève du "droit international pertinent".  
 
 
TORTURES US 
 
Bush donne son accord à l'amendement McCain contre la torture 
16.12.2005 
 
 
 
 
 
(Reuters) Après des mois de scandales sur les tortures en Irak et à Guantanamo, avec un effet dévastateur pour l'image des Etats-Unis dans le monde, l'administration Bush semble jetter l'éponge, officiellement du moins. 
 
Cédant après des mois de résistance aux demandes adressées par les Démocrates et un nombre croissant de Républicains, George Bush a accepté d'apporter son soutien au projet d'amendement du sénateur républicain John McCain visant à interdire la torture sur des prisonniers détenus par les Etats-Unis.. 
 
S'exprimant dans le Bureau ovale de la Maison blanche en compagnie du sénateur, le président des Etats-Unis a expliqué que son objectif était de "dire clairement au monde que gouvernement ne torture pas". 
 
La Maison blanche, qui menaçait un temps d'opposer son veto à ce texte, avait cherché à obtenir une immunité pour les responsables d'interrogatoires accusés de violer le règlement. Le vice-président Dick Cheney avait fait pression sur le Sénat pour que la CIA ne soit pas concernée par cet amendement. Mais McCain a rejeté cette éventualité en estimant qu'elle viderait de contenu son amendement. 
 
La présidence a fini par accepter une formulation proche ce celle du Code de justice militaire. Pour Stephen Hadley, conseiller à la sécurité nationale de la Maison blanche, le compromis constitue "le juste équilibre" entre le caractère humain des traitements infligés à des détenus et la nécessité d'obtenir des renseignements. 
 
L'amendement McCain, soutenu par le Sénat et la Chambre des représentants, interdirait les traitements cruels, inhumains ou dégradants infligés à des prisonniers. Ancien combattant de la guerre du Vietnam, torturé en détention, John McCain souhaitait faire adopter cet amendement afin de protéger les soldats américains contre des traitements cruels qui pourraient leur être infligés si ils étaient fait prisonniers, la convention de Génève ne pouvant plus être invoquée par les Etats Unis pour les protéger si ce pays pratique lui-même la torture.  
 
 
TORTURES US 
 
Dick Cheney demande aux sénateurs républicains 
le droit de torturer pour la CIA 
05.11.2005 
 
 
(AP) Alors que le Sénat a récemment voté un amendement interdisant le traitement "cruel, inhumain ou dégradant" des personnes détenues par les Etats-Unis, le vice-président américain Dick Cheney a demandé aux sénateurs républicains de permettre à la CIA des exemptions pour la torture des terroristes présumés. 
 
Dick Cheney a déclaré aux sénateurs que les Etats-Unis ne recouraient pas à la torture, mais que selon lui l'agence de renseignement avait besoin d'une exemption de toute législation interdisant les traitements "cruels, ihhumains ou dégrandants" de détenus, au cas où le président le jugerait nécessaire pour "empêcher une attaque terroriste". 
 
Le vice-président s'exprimait lors de la réunion hebdomadaire des sénateurs républicains, à laquelle il assiste souvent, sans prendre la parole en général. 
 
La Maison Blanche, qui doit avaliser cette loi contre les tortures, a menacé à plusieurs reprises de lui opposer un veto. 
 
 
CRIMES DE GUERRE US 
 
Les Etats-Unis ont employé des bombes au phosphore en Irak 
08.11.2005 
 
 
(Reuters/AFP) Les forces américaines en Irak auraient employé des bombes au phosphore blanc (considéré comme une arme chimique) contre des populations civiles à Falloudja lors de l'offensive de novembre 2004, selon un documentaire diffusé par la télévision publique italienne. 
 
La RAI s'appuie notamment sur le témoignage de Jeff Englehart, un ancien soldat de la Première division d'infanterie qui a pris part à l'offensive. "Je sais que du phosphore blanc a été utilisé. Le phosphore blanc tue indifféremment", déclare -il, évoquant "des corps brûlés, des enfants et des femmes brûlés", et expliquant que le phosphore blanc "brûle les corps jusqu'aux os. C'est un nuage qui, dans un rayon de 150 mètres autour du point d'impact se disperse et brûle tous les être humains et les animaux". 
 
Le film rapporte aussi les témoignages de civils de Falloujah. "Une pluie de feu est descendue sur la ville, les gens touchés par ces substances de diverses couleurs ont commencé à brûler. Nous avons trouvé des cadavres avec des blessures étranges. Leurs corps étaient brûlés mais leurs vêtements intacts", explique Mohamad Tareq Al Deraji, un scientifique de Falloujah qui a fondé en 2004 un "centre d'études pour les droits de l'homme" dans le bastion rebelle. 
 
Pour l'armée américaine, qui assure n'employer aucune arme chimique, le phosphore blanc appartient à la catégorie des armes conventionnelles. 
 
Substance incendiaire qui émet une vive lumière quand elle est exposée à l'air, le phosphore blanc est utilisé par les militaires pour éclairer des zones de combat, mais c'est aussi un puissant agent chimique, mortel pour les humains. 
 
L'usage d'armes incendiaires contre des populations civiles est interdit par la Convention de Genève de 1980. D'après un fonctionnaire de l'ONU à New York, les Etats-Unis n'ont pas signé ce Protocole sur l'interdiction ou la limitation de l'emploi des armes incendiaires. 
 
Selon le documentaire de la RAI, les forces américaines ont également utilisé des bombes incendiaires de type Mark 77, une arme similaire au napalm, contre des cibles militaires en Irak. Les auteurs du documentaire citent une lettre du secrétaire d'Etat britannique aux Forces armées, Adam Ingram, et dans laquelle il écrit que 30 de ces bombes ont été larguées sur des objectifs militaires entre le 31 mars et le 2 avril 2003.  
 
 
EMPIRE US 
 
Le Pentagone reconnaît l'usage de bombes au phosphore 
16.11.2005 
 
 
 
 
(Reuters) Le Pentagone a reconnu avoir utilisé des munitions au phosphore blanc dans l'offensive de 2004 contre la ville irakienne de Falloudja mais a tenté de justifier la légalité de ce type d'armement. 
 
Substance incendiaire qui émet une vive lumière quand elle est exposée à l'air, le phosphore blanc est utilisé par les militaires pour marquer des cibles, éclairer des zones de combat ou, à l'inverse, dissimuler des mouvements de troupes. Mais si ils sont utilisés contre des cibles humaines, les bombes au phosphore ont pour effet de carboniser les corps de l'intérieur dans un rayon d'action de plusieurs dizaines de mètres autour de l'impact. 
 
L'usage d'armes incendiaires contre des populations civiles est interdit par la Convention de Genève, notamment par un protocole additionnel datant de 1983. Selon un documentaire diffusé au début du mois par la RAI (télévision publique italienne), c'est pourtant ce qu'auraient fait les forces américaines lors de l'offensive de novembre 2004 contre Falloudja, bastion des insurgés irakiens situé à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Bagdad. 
 
Le porte-parole du Pentagone, Barry Venable, a démenti catégoriquement cette affirmation, mais un de ses collègues, Bryan Whitman, a reconnu que les bombes au phosphore blanc faisaient partie des stocks d'armes conventionnelles des forces américaines. "Nous les utilisons comme nous utilisons tout autre type d'armes conventionnelles". 
 
Dans le cas précis de Falloudja, Venable a indiqué que "les forces américaines avaient utilisé du phosphore blanc à la fois dans des opérations classiques de criblage (...) mais aussi lorsqu'elles ont été confrontées à des insurgés retranchés dans des positions à couvert dont elles ne pouvaient les déloger autrement". 
 
Les militaires qualifient cette technique de "shake-and-bake" (secouer et cuire): des obus au phosphore blanc sont tirés sur des positions ennemies pour faire fuir ses occupants, lesquels s'exposent alors à un intense tir d'artillerie. 
 
Au moment de la diffusion du documentaire par la RAI, un porte-parole des forces américaines à Bagdad, le lieutenant-colonel Steven Boylan, avait dit ne pas se souvenir de l'utilisation de phosphore blanc à Falloudja. 
 
Pour Daryl Kimball, directeur de l'Arms Control Association, basée à Washington, il n'est pas évident que cet usage soit conforme à la convention internationale sur les armes conventionnelles. "Les armes au phosphore blanc ne devraient pas être employées comme n'importe quelle autre arme conventionnelle", estime-t-il.  
 
 
EMPIRE US 
 
Bush aurait envisagé de bombarder la chaine de TV Al-Jazira - 
La presse britannique bâillonnée 
22.11.2005 
 
 
 
 
 
(AFP) Le Daily Mirror a révélé en première page l'existence d'un "mémo top secret" retraçant une conversation du 16 avril 2004 dans laquelle le Premier ministre britannique Tony Blair aurait dissuadé le président américain George W. Bush d'attaquer le siège d'Al-Jazira, basée au Qatar. 
 
Le journal cite un responsable du gouvernement britannique selon lequel "Bush était très sérieux, de même que Blair", tandis que selon un autre, lla menace de M. Bush n'avait pas de fondement et avait été faite sur le mode humoristique. 
 
Les services du premier ministre britannique se sont refusés à tout commentaire. La Maison Blanche a pour sa part qualifié de "farfelu" et "inconcevable" l'article du Daily Mirror. 
 
Le mémo, a rapporté le Mirror, avait fait surface en mai 2004 dans le bureau d'un ancien député travailliste Tony Clarke. La semaine dernière, un de ses collaborateurs Leo O'Connor, a été inculpé pour l'avoir obtenu illégalement, et un troisième homme, David Keogh, a été inculpé pour le lui avoir remis. Les deux hommes doivent comparaître la semaine prochaine. 
 
Plus grave encore, trois quotidiens britanniques ont affirmé qu'ils avaient été menacés de poursuites s'ils publiaient les détails de la conversation entre Bush et Blair. 
 
Fait sans précédent, l'Attorney general Lord Goldsmith a fait savoir au Daily Mirror, au Guardian et au Times qu'ils risquaient d'être poursuivis s'ils publiaient le détail de cette conversation, rapportée dans un mémorandum classé "top secret" apparemment obtenu par le Mirror. Lord Goldsmith a invoqué la section 5 de la loi sur les secrets officiels. 
 
Aucun des journaux n'a publié de nouvelle révélation, et le Daily Mirror a précisé qu'il avait accepté de se conformer à la demande des autorités, lesquelles, a-t-il précisé, avaient été prévenues avant la première publication. 
 
Dans un communiqué publié à Doha, Al-Jazira a pour sa part indiquée "vérifier" les informations du Daily Mirror pour être "absolument sûre de l'authenticité" du document. "Si le rapport est correct, cela serait à la fois choquant et préoccupant (...) et soulèverait de sérieux doutes concernant la version de l'Administration américaine sur de précédents incidents ayant impliqué des journalistes et des bureaux d'Al-Jazira". 
 
 
SOI-DISANT CHRÉTIENS 
 
Un "télévangéliste" américain prône l'assassinat d'Hugo Chavez 
23.08.2005 
 
 
(Reuters) L'évangéliste conservateur américain Pat Robertson a appelé à assassiner le président vénézuélien Hugo Chavez, qu'il accuse de vouloir faire de son pays "la rampe de lancement de l'infiltration communiste et de l'extrémisme musulman". 
 
Robertson, fondateur de la Christian Coalition, a affirmé dans son émission télévisée religieuse "The 700 Club", que Chavez représentait un "danger terrible" pour les Etats-Unis. "Nous avons la capacité de le supprimer et je pense qu'il est temps d'user de cette capacité. (...) Pas besoin d'une nouvelle guerre à 200 milliards de dollars pour s'en débarasser, a-t-il poursuivi. Il est beaucoup plus facile de faire appel à des agents secrets pour faire le boulot et en finir ", a-t-il déclaré. 
 
A Caracas, le vice-président José Vincente Rangue a dénoncé "les propos terroristes du prédicateur chrétien Pat Roberson". 
 
Robertson s'illustre depuis plusieurs années par des propos controversés. En désaccord avec la politique du département d'Etat, il avait déclaré en 2003 qu'"une toute petite bombe nucléaire lâchée sur (le ministère) pourrait faire bouger les choses". 
 
Il a également dit un jour que le féminisme "poussait les femmes à quitter leurs maris, à tuer leurs enfants, à pratiquer la sorcellerie, à détruire le capitalisme et à devenir lesbiennes". 
 
Chaque soir, un million d'Américains suivent son émission télévisée. 
 
 
EMPIRE US 
 
La CIA accusée de complot pour renverser Chavez 
09.12.2005 
 
 
(Reuters) Des parlementaires vénézuéliens, dont le président de l'Assemblée nationale, ont affirmé que le gouvernement avait déjoué un complot orchestré par la CIA et visant à assassiner le président Hugo Chavez. 
 
Les parlementaires ont dit avoir en leur possession des enregistrements de conversations entre des militaires au sujet d'un projet d'assassinat du chef de l'Etat et d'autres responsables vénézuéliens. Ces conversations porteraient également sur le déclenchement d'émeutes meurtrières. 
 
 
EMPIRE US 
 
Le Venezuela est aujourd'hui l'un "des plus gros problèmes" de l'occident, selon Condoleezza Rice 
16.02.2006 
 
 
(AP) La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a estimé que le Venezuela était aujourd'hui l'un des "plus gros problèmes" du monde occidental en raison notamment de ses liens avec Cuba. 
 
S'exprimant devant la Commission des relations internationales de la Chambre des représentants, la secrétaire d'Etat a exhorté la communauté internationale à être "plus active dans le soutien et la défense de la population vénézuélienne" contre les actions entreprises par le président Hugo Chavez. 
 
 
EMPIRE US 
 
Hugo Chavez menace de couper ses exportations 
de pétrole vers les Etats-Unis 
18.02.2006 
 
 
(AP) Le président vénézuélien Hugo Chavez a menacé vendredi de ne plus approvisionner les Etats-Unis en pétrole si Washington continuait à essayer de déstabiliser son gouvernement. "Le gouvernement des Etats-Unis devrait savoir que s'il va trop loin, il n'aura pas de pétrole vénézuélien", a déclaré Hugo Chavez depuis le palais présidentiel. 
 
Cinquième exportateur mondial de pétrole, le Venezuela vend 1,5 millions de barils par jour aux Etats-Unis.  
 
 
BUSH BIEN-AIMÉ 
 
Hugo Chavez traite Bush de lâche, d'âne et d'ivrogne  
20.03.2006 
 
 
(AP) Coutumier des attaques directes contre George W. Bush, le président vénézuélien Hugo Chavez a prononcé une de ses allocutions les plus dures vis-à-vis du chef de la Maison Blanche depuis des mois, en traitant son homologue américain de "lâche", "d'âne" et "d'ivrogne". 
 
"Je vais vous dire quelque chose, M. Danger (surnom régulièrement donné à George W. Bush par Hugo Chavez): vous êtes un lâche, vous savez cela? Pourquoi n'allez-vous pas en Irak pour commander vos forces armées? C'est très facile de les commander de si loin", a déclaré le chef d'Etat vénézuélien lors de son allocution télévisée et radiophonique hebdomadaire. 
 
"Vous être un âne, M. Bush", a-t-il lancé en anglais. "Vous êtes un alcoolique, M. Danger, ou plutôt, vous êtes un ivrogne".  
 
 
BIOMÉTRIE 
 
Les Etats-Unis préparent une opération dans les médias 
en faveur de la biométrie 
23.12.2005 
 
 
(Intelligence Online) Preuve de l'importance stratégique que le Pentagone accorde au développement de la biométrie, l'US Army cherche actuellement un cabinet de relations publiques pour mener pendant cinq ans une campagne en faveur des initiatives du Département de la défense (DoD) en matière de sécurité biométrique. 
 
Le ministère de la défense a prévu un budget de 5 à 10 millions de dollars, conscient qu'il va avoir besoin du soutien de l'opinion publique pour faire accepter un certain nombre de mesures, Les opérations biométriques du Pentagone, largement expérimentées aujourd'hui en Irak, sont regroupées au sein du Biometrics Management Office (BMO) dirigé par Joseph Guzman, un ex-économiste de la Rand Corporation (l'un des rouages-clé du lobby militaro-industriel américain), et du Biometrics Fusion Center (BFC) qui teste les produits et aide au développement des standards. 
 
 
FASCISME US 
 
Les Etats-Unis restent la plus grande prison du monde 
27.06.2005 
 
 
(AP) Avec deux millions de détenus, soit 714 prisonniers pour 100.000 habitants, les Etats-Unis gardent le taux d'incarcération le plus élevé du monde, devant la Russie et le Belarus, selon les chiffres publiés lundi par le Centre international des études carcérales de l'université londonnienne King's College. 
 
Les Etats-Unis occupent la première place de ce classement depuis l'an 2000. 
 
Sur les neuf millions de personnes emprisonnées à travers le monde, plus de deux millions (soit 22sont derrière des barreaux américains. 
 
La Russie a le taux d'incarcération le plus élevé d'Europe avec 550 détenus pour 100.000 habitants, devant le Belarus (532/100.000) et l'Ukraine (416/100.000). Le taux est de 91/100.000 en France métropolitaine, entre la Belgique (88/100.000) et l'Allemagne (96/100.000). L'Afrique du Sud a le taux le plus élevé du continent africain (413/100.000) et le Surinam celui d'Amérique du Sud (437/100.000). 
 
Le Centre international des études carcérales recueille ses données auprès de diverses sources, notamment des administrations pénitentiaires dans chaque pays. 
 
 
FASCISME US 
 
Grève à New York: les dirigeants syndicaux menacés de prison 
21.12.2005 
 
 
(Reuters) Un juge menace de prison les dirigeants syndicaux à l'origine de la grève massive qui paralyse les transports new-yorkais, au deuxième jour d'un mouvement sans précédent depuis un quart de siècle. 
 
Le premier kour de la grève, le syndicat des transports en commun (le Transport Workers Union - TWU) avait été condamné à une amende d'un million de dollars par jour de grève, la législation de l'Etat de New York interdisant la grève dans le secteur public. 
 
La justice envisage désormaisd de condamner trois dirigeants à des peines de prison et de prononcer des amendes individuelles dans certains cas à l'encontre des grévistes. 
 
La grève des 34.000 employés des lignes de bus et de métro new-yorkais avait commencé après la rupture des négociations avec la compagnie locale des transports (la MTA) sur la défense des salaires, et sutout des retraites que la compagnie voulait faire passer de 55 à 62 ans pour les nouveaux embauchés. 
 
 
2 POIDS, 2 MESURES 
 
Schwarzenegger ne sera pas inculpé pour avoir conduit sa moto sans permis 
11.01.2006 
 
 
(AP) Le gouverneur de l'Etat de Californie, Arnold Schwarzenegger, qui avait eu un accident de moto, ne sera pas inculpé pour conduite sans permis, a fait savoir la police. 
 
"Terminator" a du avouer cette semaine qu'il ne détenait pas de permis pour deux roues. Mais le parquet de Los Angeles n'ira pas plus loin dans cette affaire sous le prétexte que les forces de l'ordre, qui avaient constaté que le gouverneur n'avait pas de permis, n'ont pas été témoins de la conduite, selon un porte-parole de la police. 
 
L'ancien acteur était accompagné de son fils de 12 ans sur sa Harley Davidson lorsqu'il est rentré dans une voiture faisant marche arrière. Le gouverneur a reçu 15 points de suture, alors que son fils est sorti indemne de l'accident. 
 
 
FASCISME ORDINAIRE 
 
Les trois fils d'un braqueur de banques ne regrettent pas de l'avoir dénoncé 
23.12.2005 
 
 
(AFP) Les frères Ginglen ont appris de leur père, ancien Marine, à faire ce qui est juste. Et quand ils ont découvert qu'il avait braqué des banques, ils n'ont pas hésité une seule seconde: ils l'ont immédiatement dénoncé à la Police. 
 
Agé de 64 ans, William Alfred "Al" Ginglen, qui a sept petits-enfants, risque désormais d'être condamné à la prison à perpétuité. Pour autant, ses fils n'ont aucun regret. 
 
"Il a mal tourné et nous avions l'occasion d'y mettre un terme", confie Clay Ginglen, un professeur de musique de 36 ans. "Il cambriolait des banques avec un revolver. Il aurait pu blesser quelqu'un, un guichetier, un policier. Il aurait également pu être lui-même blessé". 
 
La double-vie du braqueur a été découverte lorsqu'un de ses fils, l'agent de police Jared Ginglen, a reconnu son père sur des enregistrements de vidéosurveillance. Il a alors appelé son frère Garrett, un ingénieur de 41 ans. Celui-ci a expliqué avoir vomi en voyant les photos. Les deux frères ont alors appelé la police, qui a procédé à l'arrestation d'Al Ginglen le lendemain matin. 
 
 
FASCISME US 
 
Le passager d'un avion abattu par la police à Miami 
08.12.2005 
 
 
(AFP) La police a abattu le passager d'un avion, un Américain originaire du Costa Rica, lors de l'escale à Miami d'un vol d'American Airlines. L'homme avait affirmé en plaisantant qu'il détenait une bombe dans son bagage à main. Aucune bombe n'a finalement été trouvée dans son sac ni à bord de l'avion. 
 
La Maison Blanche a estimé que le policier de l'air qui a abattu le passager a "réagi de façon cohérente avec la formation qu'il a reçue", tout en annonçant l'ouverture d'une enquête. 
 
 
FASCISME US 
 
Un Américain arrêté pour avoir ouvert un carnet marqué "kamikaze" à bord d'un avion 
05.01.2006 
 
 
(AP) Un Californien a été arrêté et interrogé pendant plusieurs heures à l'aéroport de San Jose pour avoir ouvert à bord d'un avion un carnet qui portait la mention "suicide bomber" (ou "kamikaze") écrite à la main sur la couverture. 
 
Cet homme de 36 ans a été dénoncé par un autre passager inquiet de le voir écrire dans ce carnet et de la façon dont il manipulait son sac à dos, ont expliqué le FBI et la police. 
 
Le passager, qui n'avait proféré aucune menace, a été extrait de l'avion peu après l'atterrissage de l'appareil sur l'aéroport de San Jose, en provenance de Denver. 
 
Les forces de l'ordre, qui ont fouillé l'avion de fond en comble, n'ont rien trouvé d'inquiétant. Le passager pourrait toutefois faire l'objet de poursuites ultérieures. 
 
 
BIG BROTHER 
 
Le gouvernement américain a collecté des informations personnelles sur des passagers de compagnies aériennes 
21.06.2005 
 
 
(AP) Souriez, vous êtes fichés... L'administration américaine de sécurité dans les transports (TSA), notamment en charge de la sûreté aérienne, a révélé qu'elle avait collecté et conservé des informations commerciales sur certains passagers, ce que le Congrès ne lui avait pas demandé. 
 
Plusieurs compagnies ont ainsi reconnu l'année dernière avoir fourni au gouvernement des données, concernant quelque 12 millions de passagers. 
 
Selon des documents obtenus par l'Associated Press, le TSA a transmis des dossiers nominatifs de passagers à une entreprise privée de la côte est des Etats-Unis, EagleForce Associates. Un dossier nominatif peut comporter le nom, l'adresse, le numéro de téléphone et le numéro de carte de crédit du passager. 
 
EagleForce a comparé ces dossiers avec des données plus détaillées fournies par trois autres entreprises, pour vérifier l'exactitude des informations sur les passagers. EagleForce a ensuite produit des CD-ROM contenant la plupart de ces informations et les a remis au TSA pour utilisation dans le cadre du programme Secure Flight. 
 
Le TSA conserve aujourd'hui ces informations. L'organisme officiel avait pourtant annoncé par le passé qu'il ne stockerait pas de telles données concernant les passagers. Une loi de 1974 sur la vie privée interdit de surcroît au gouvernement de garder des bases de données secrètes. Une dérogation a permis au TSA de mener le programme Secure Flight, surveillé par l'équivalent américain de la Cour des comptes et le Congrès. 
 
 
FASCISME US 
 
Bush a autorisé le placement sous écoutes de milliers d'Américains, selon le "New York Times" 
16.12.2005 
 
 
(AP/Reuters) L'Agence Nationale de Sécurité américaine (NSA) a placé sous écoutes sans injonction judiciaire plusieurs milliers de personnes aux Etats-Unis depuis 2002, rapporte le "New York Times". 
 
Après les attentats du 11 septembre 2001, le président Bush a autorisé la NSA à intercepter les conversations téléphoniques et courriers électroniques sur le territoire américain sans l'autorisation de la justice et alors que la loi interdit à la NSA et à la CIA d'effectuer des opérations d'espionnage intérieur. Cette directive présidentielle, signée en 2002 et gardée secrète, a été appliquée pendant plusieurs années. 
 
Avant cette date, la NSA limitait la surveillance intérieure aux ambassades et missions étrangères et avait besoin d'une autorisation judiciaire pour de telles investigations. 
 
Le "New York Times" a interrogé près d'une dizaine de responsables passés ou actuels de l'administration sur ce programme. Mais certains membres de la NSA qui s'interrogeaient sur sa légalité ont refusé d'y participer. 
 
La publication de l'article du "New York Times" a été reportée d'un an sur demande de la Maison Blanche pour ne pas porter préjudice à la "lutte contre le terrorisme". Certains passages ont même été supprimés par crainte qu'ils ne soient utilisés par des terroristes présumés. 
 
Le président George W. Bush a refusé lors d'un entretien télévisé de confirmer ou de démentir les informations du New York Times: "Nous n'évoquons pas les opérations de renseignement en cours afin de protéger le pays, et ce pour la raison qu'il y a un ennemi qui est embusqué et qui aimerait savoir exactement ce que nous essayons de faire pour le contrecarrer". 
 
Le président de la commission judiciaire du Sénat, le républicain Arlen Specter, a prévu d'organiser des audiences sur ces écoutes présumées. M Specter a déclaré que ces écoutes présumées constitueraient "une très très haute priorité" pour le Sénat dès la rentrée de janvier. Un autre républicain, le sénateur John McCain, s'est dit également troublé. 
 
Caroline Fredrickson, directrice du bureau législatif à Washington de l'Union américaine des libertés civiles (UCLA), a précisé que l'organisation avait été "choquée" d'apprendre que "l'administration était allée aussi loin dans la violation des libertés civiles américaines". 
 
La mise sur écoutes de résidents américains est un sujet hautement sensible depuis le mouvement de contestation des années 1970 pendant lesquelles le Pentagone et la CIA avaient mis sur écoutes des groupes pacifistes hostiles à la guerre au Vietnam et des organisations de défense des droits civiques. Le Parlement a imposé depuis des limites très strictes, en interdisant à la CIA et à la NSA d'espionner des citoyens américains sur le territoire américain. Une interdiction transgressée par George W. Bush. 
 
 
FASCISME US 
 
George W. Bush admet avoir autorisé des écoutes illégales 
17.12.2005 
 
 
(AP) George W. Bush a finalement avoué qu'il avait personnellement autorisé l'Agence de sécurité nationale (NSA) à réaliser une trentaine d'écoutes aux Etats-Unis, sans qu'elles aient fait l'objet de mandat de la part d'un juge, et il a précisé qu'il n'avait pas l'intention d'arrêter. 
 
Il a fustigé ceux qui ont révélé l'existence de ce programme d'écoutes mis en place après le 11 septembre 2001. "C'est un programme hautement secret qui est crucial pour notre sécurité nationale", a justifié George W. Bush lors d'une intervention radio en direct à la Maison Blanche. 
 
"Cette autorisation est un outil vital dans notre guerre contre les terroristes. Elle est essentielle pour sauver des vies américaines. Les Américains attendent de moi que je fasse tout ce qui est en mon pouvoir, dans le cadre de nos lois et de notre Constitution, pour les protéger, eux et leurs libertés individuelles. Et c'est exactement ce que je continuerai à faire aussi longtemps que je serai président des Etats-Unis". 
 
Le président tenait ces propos à la Maison blanche alors que le Sénat venait de refuser de reconduire le Patriot Act qui arrive à expiration (n'ayant été voté que pour 4 ans en 2001). Les adversaires de cette loi centrale du dispositif antiterroriste de Bush font valoir que la révélation du système d'écoutes rend d'autant plus nécessaire la protection des libertés civiques.  
 
 
FASCISME US 
 
Les écoutes seraient plus étendues que ne l'admet Bush 
24.12.2005 
 
 
(Reuters) Les écoutes sans mandat judiciaire effectiées par la NSA sont bien plus étendues que ne l'a reconnu la Maison blanche, rapporte le New York Times. 
 
Citant des responsables du gouvernement, anciens et actuels, le quotidien déclare que le programme d'écoutes était une opération d'envergure, effectuée en coopération avec des sociétés de télécoms, visant des communications intérieures et internationales. 
 
Le président américain George Bush et ses conseillers avaient précédemment déclaré que les écoutes sans mandat étaient limitées aux communications internationales de personnes soupçonnées de liens avec al Qaïda. Or, d'après les sources citées par le NYT, les techniciens de la NSA n'auraient pas limité leurs recherches à ce cadre. 
 
Plusieurs responsables affirment même que de hauts fonctionnaires du gouvernement se sont rendus au siège des grandes sociétés de télécommunications du pays pour obtenir des accès privilégiés aux communications. 
 
Certains appels d'un pays étranger à un autre ont aussi été déroutés via des commutateurs aux Etats-Unis et un ancien expert de la NSA raconte que des responsables du gouvernement ont encouragé ces dernières années l'industrie de télécommunications à écouter davantage de communications internationales. 
 
 
FASCISME US 
 
Bush défend son programme d'espionnage intérieur 
01.01.2006 
 
 
(AP) George Bush a défendu avec véhémence son programme d'espionnage intérieur, assurant que la portée en était "limitée" et que ces écoutes téléphoniques étaient essentielles à la lutte contre le terrorisme. Il a affirmé que seuls les appels entrants étaient surveillés mais la Maison Blanche a rectifié un peu plus tard, affirmant qu'il voulait parler d'appels dans les deux sens. 
 
George Bush a également assuré que seules étaient concernées des personnes ayant des liens connus avec Al-Qaïda, mais le magazine "Times" indique que la NSA, aidée par les opérateurs américains de télécommunications, avait eu accès beaucoup plus large aux communications intérieures et internationales. 
 
Au Congrès, de nombreux démocrates et quelques républicains contestent la défense du président. En 1978, le Parlement a institué un tribunal secret pour traiter les demandes d'écoutes dans les cas délicats et pour fournir des mandats, dont le programme de la NSA s'est dispensé.  
 
 
FASCISME US 
 
Dick Cheney défend les écoutes de la NSA 
04.01.2006 
 
 
Le vice-président américain Dick Cheney a défendu le programme d'écoutes téléphoniques de la NSA en affirmant que les attentats du 11 septembre 2001 n'auraient peut-être pas eu lieu si ces écoutes avaient existé à l'époque. Cette affirmation de Dick Cheney est particulièrement hypocrite puisque l'on sait que quelques semaines avant le 11 septembre, la CIA et le FBI disposaient d'informations sur le fait qu'un attentat majeur était en préparation mais n'ont décidé aucune action pour l'empêcher. 
 
Dick Cheney a par ailleurs déclaré que les écoutes de la NSA ne violaient pas les libertés civiles américaines, tout en agitant l'épouvantail du terrorisme. "L'ennemi qui a frappé le 11 septembre est affaibli et divisé, mais il est toujours dangereux et compte frapper de nouveau. Soit nous sommes sérieux dans la conduite de la guerre, soit nous ne le sommes pas", a estimé Cheney. 
 
 
FASCISME US 
 
La justice enquête sur la divulgation des écoutes secrètes 
30.12.2005 
 
 
(AFP) La justice américaine a ouvert une enquête sur les fuites médiatiques ayant révélé l'existence d'un programme très contesté d'écoutes secrètes, autorisé aux Etats-Unis par le président George W. Bush. 
 
"Nous avons ouvert une enquête sur la divulgation non autorisée d'informations secrètes liées à l'Agence de la sécurité nationale (NSA)", chargée des écoutes gouvernementales américaines, a indiqué un responsable du ministère de la Justice. 
 
La Maison Blanche a assuré être étrangère à l'ouverture de cette enquête. "Le ministère de la Justice a entrepris cette action de son propre chef, comme il se doit", a déclaré le porte-parole adjoint de la Maison Blanche Trent Duffy. Le porte-parole a cependant laissé entendre que la Maison Blanche n'était pas mécontente de cette enquête, car "les fuites d'informations secrètes sont un problème grave". 
 
 
MAFIA BUSH 
 
Premiers clients pour "The Ashcroft Group" 
28.10.2005 
 
 
(Intelligence Online) Fondé au printemps dernier, The Ashcroft Group est le cabinet de lobbying de l'ancien ministre de la justice de Bush, John Ashcroft (en photo). 
 
Ce cabinet vient de signer un contrat avec les deux principaux acteurs du secteur de la base de données aux Etats-Unis. Le cabinet va représenter ChoicePoint, qui gère une immense base multicritères sur la population américaine, et l'éditeur de logiciels Oracle, spécialisé dans les moteurs de bases de données et les progiciels. 
 
En travaillant avec John Ashcroft, les deux groupes cherchent à accroître le nombre de leurs contrats gouvernementaux. ChoicePoint avait déjà obtenu en 2002 un contrat de 7 millions de dollars avec le Département de la justice (alors dirigé par Ashcroft), et Oracle est depuis le printemps l'un des fournisseurs de progiciels de gestion intégrée du Department of Homeland Security. Les deux groupes sont également associés au projet Verified ID Pass de Steven Brill, qui vend des programmes d'identification volontaire aux aéroports américains et est présent depuis le début de l'année à l'aéroport international d'Orlando en Floride.  
 
 
DÉMOCRATIE EN IRAK 
 
L'armée américaine écrit secrètement dans des journaux d'Irak 
30.11.2005 
 
 
(AFP) L'armée américaine rémunère secrètement des journaux irakiens pour qu'ils publient des articles rédigés par des militaires américains dans le but d'améliorer l'image des Etats-Unis auprès de la population irakienne. 
 
D'après le Los Angeles Times qui a révélé l'affaire, des articles rédigés par des militaires et ensuite traduits en arabe sont publiés dans des grands journaux irakiens, avec l'aide d'une société américaine de relations publiques, Lincoln Group. 
 
Ces articles, présentés comme étant rédigés par des journalistes indépendants, vantent le travail des Américains et des Irakiens sur le terrain pour reconstruire l'Irak et dénoncent les actions des insurgés, précise le Los Angeles Times, citant des documents militaires et des officiers ayant requis l'anonymat. 
 
D'après le Los Angeles Times, des hauts responsables militaires en Irak et au Pentagone ont critiqué ces initiatives soulignant que cela pourrait ruiner la crédibilité des Etats-Unis à l'étranger et au sein de sa propre opinion publique. "Nous cherchons à instaurer les principes de la démocratie en Irak (...) et nous brisons tous ces principes en faisant justement ceci", explique un haut responsable au ministère de la Défense cité par le journal. 
 
 
GUERRE EN IRAK 
 
L'opinion est lasse d'une guerre qui a tué 2000 Américains 
26.10.2005 
 
 
(AFP) Aux Etats-Unis, l'opinion est lasse de la guerre en Irak. Trouver un Américain qui soutient la guerre en Irak est devenu de plus en plus difficile, alors que les pertes de l'armée américaine ont dépassé les 2.000 morts depuis l'invasion de ce pays en mars 2003. A ces 2000 morts s'ajoutent plus de 12.000 blessés dont certains sont mutilés à vie. 
 
Aux Etats-Unis, plus de la moitié (53des Américains estiment que la guerre en Irak était "une erreur", contre 34es personnes interrogées pensent au contraire qu'elle était justifiée, selon un sondage de l'institut Harris Interactive publié par le Wall Street Journal. La proportion des sondés qui pensent que le conflit irakien était "une erreur" était de 43n septembre 2004. 
 
Toujours selon ce sondage, 66es Américains pensent que George W. Bush a accompli un travail "médiocre" ou "passable" en Irak, contre 32ui estiment que le président a fait un travail "excellent" ou "plutôt bon" en Irak. 44ensent que la situation des troupes américaines en Irak se détériore, contre 19ui estiment qu'elle s'améliore. 
 
"La raison pour laquelle on nous a envoyés là-bas n'était pas vraie", estime à Chicago Al Edwards, un comptable de 26 ans dont deux amis ont servi en Irak à deux reprises. La guerre est "une tragédie pour tous ceux qui ont un membre de leur famille" en Irak, dit M. Edwards. "Je crois que c'est une honte que nos soldats meurent pour quelque chose en laquelle beaucoup d'entre eux ne croient pas et en laquelle beaucoup de gens en ce pays ne croient pas". 
 
Partisan de la guerre, John Bartley, petit entrepreneur de l'Ohio de 38 ans, croit toujours que les Etats-Unis devaient envahir l'Irak. "Nos soldats sont là-bas pour faire ce qu'il faut", dit-il. Il avoue sa tristesse pour les morts américains. "Chaque mort américain est de trop mais je crois que notre pays se doit de protéger notre intérêt national et de donner l'opportunité (aux Irakiens) d'être libres", estime-t-il. Selon lui, il pense que l'Amérique est plus sûre depuis qu'elle combat le terrorisme en Irak. Encore un Américain qui a bien assimilé la propagande de Bush... 
 
Mais cette opinion est de moins en moins partagée. Selon un autre sondage réalisé par l'institut Pew, 41es personnes interrogées estiment que la guerre en Irak a accru le danger d'une attaque terroriste sur le sol américain, et 61e croient pas au succès de la politique américaine en Irak. Or, "l'opinion a besoin de croire qu'il existe une bonne probabilité de succès" sinon il sera de moins en moins "enclin à accepter les pertes humaines", explique Scott Keeter, directeur de recherches au Pew. 
 
 
GUERRE EN IRAK 
 
L'Amérique profonde s'inquiète du conflit en Irak 
01.02.2006 
 
 
 
 
 
Manifestation anti-guerre dans un 
cimetière de soldats américains 
 
(AFP) Les appels du président George W. Bush pour continuer à soutenir la guerre en Irak sont de plus en plus mal compris par l'Amérique profonde qui s'inquiète de la durée et de la gestion de ce conflit par l'administration, selon des récents sondages. 
 
Dans son discours sur l'état de l'Union mardi le président américain a une nouvelle fois écarté la possibilité d'un retrait rapide des troupes américaines d'Irak alors que la moitié des Américains estiment que c'était une erreur d'envoyer des soldats en Irak, selon les sondages. 
 
Près de trois ans après le déclenchement de la guerre une majorité d'Américains pensent que l'administration Bush a délibérément trompé le public sur les armes de destruction massives, raison principale invoquée pour entrer en guerre, selon un sondage Gallup. 
 
Un autre sondage de Times magazine (24 au 26 janvier) montre qu'une majorité d'Américains (60désapprouvent la façon dont M. Bush gère la guerre en Irak et 51stiment que partir en guerre contre l'Irak était une erreur. 
 
Selon un professeur de sciences politique James McCann, de l'université Purdue à Lafayette, la réalité est contrastée: "Il y a un très grand sens de nationalisme chez les Américains. Mais les gens sont en train malgré tout de réévaluer la situation même dans des endroits comme Lafayette", a-t-il dit faisant référence au caractère conservateur de cette ville du Midwest considérée comme faisant partie de l'Amérique profonde conservatrice. 
 
A Lafayette, beaucoup d'habitants pensent que la perte de plus de 2.200 soldats américains n'était pas justifiée. "Nous sommes en train de tuer de nombreux jeunes gens dans une guerre inutile", dénonce Mary Rosenbarger, 62 ans, une républicaine de longue date mais qui prévoit de voter démocrate car elle estime que Bush a menti pour lancer la guerre. 
 
 
GUERRE EN IRAK 
 
Le coût total de la guerre en Irak estimé à 2000 milliards de dollars 
10.01.2006 
 
 
(Reuters) La guerre en Irak a déjà coûté plus de 400 milliards de dollars aux Etats-Unis, mais son coût total pourrait dépasser les 2000 milliards de dollars, ce qui est bien supérieur aux projections faites avant le conflit par la Maison blanche, selon une étude réalisée par le Prix Nobel de l'Economie Joseph E. Stiglitz, économiste à l'Université de Columbia, et Linda Bilmes, professeur à Harvard. 
 
Cette étude prend notamment en compte les pensions d'invalidité qui seront versées à vie aux 16.000 blessés de l'armée américaine, dont 20ouffrent de graves déficiences mentales ou physiques. 
 
Avant l'intervention de mars 2003, la Maison blanche avait affirmé que l'invasion de l'Irak serait financièrement "abordable". Elle avait jugé que les estimations de Lawrence Lindsey, alors conseiller économique de l'administration Bush étaient "très, très élevées en avançant un coût de 100 à 200 milliards de dollars. 
 
A en croire Stiglitz et Bilmes, les frais imprévus concernent notamment le nécessaire recrutement de nouveaux militaires pour relever les effectifs en Irak et le coût de la guerre est renforcé par le ralentissement de la croissance américaine et le coût de la prise en charge des séquelles mentales de nombreux vétérans sur le long terme. Se fondant sur des statistiques de l'armée, ils affirment en effet que 30es militaires américains ont développé des problèmes psychiques dans les trois à quatre mois qui ont suivi leur retour d'Irak. 
 
Stiglitz et Bilmes ont fondé leurs estimations sur le coût des guerres passées et pris en compte la flambée du prix du pétrole, le creusement du déficit public américain et l'insécurité mondiale provoquée par le conflit irakien. Selon eux, une portion de l'augmentation du prix du brut - de l'ordre de 20e l'augmentation de 25 dollars par baril observée depuis le début de la guerre - peut être directement imputée au conflit. Cette portion seule a coûté au total 25 milliards de dollars aux Etats-Unis depuis 2003. 
 
La projection d'un coût total de 2000 milliards de dollars se base sur l'hypothèse d'un maintien de troupes en Irak jusqu'en 2010. On dénombre actuellement 153.000 militaires américains en Irak. Stiglitz et Bilmes ont fondé leurs estimations de 2006 sur un contingent de 136.000 soldats (chiffre prévu par le Penrtagone). 
 
Ancien conseiller du président Bill Clinton, ancien économiste en chef de la Banque mondiale, Stiglitz a obtenu le Prix Nobel en 2001. Il a défrayé la chronique en 2002 en publiant "La grande désillusion", dans lequel il dressait un tableau très sombre de l'état du monde et dénonçait le mode de fonctionnement des institutions financières internationales, en particulier du Fonds monétaire international (FMI).  
 
 
GUERRE EN IRAK 
 
Plus de 30.000 civils tués en Irak depuis mars 2003 
15.11.2005 
 
 
(AP) Plus de 30.000 civils ont été tués en Irak depuis le début du conflit en mars 2003, selon un rapport des Nations Unies. Par ailleurs, 23.394 personnes sont détenues en Irak, dont 11.559 par la force multinationale. 
 
Le rapport souligne également que l'armée irakienne et la force multinationale ont enfreint les lois internationales lors d'opérations militaires en octobre 2005 dans l'ouest de l'Irak en arrêtant des médecins et en occupant des bâtiments médicaux. 
 
Ces opérations ont eu "un impact négatif sur les droits de l'Homme", selon le document, qui affirme que plus de 10.000 familles irakiennes ont été contraintes de quitter leurs domiciles dans les seules provinces d'Anbar et Nineveh. "De telles activités sont contraires aux lois internationales relatives aux conflits armés et constituent dans tous les cas un déni des lois garantissant les droits de l'Homme", affirment les rédacteurs du rapport. 
 
Le rapport de l'ONU estime également que les forces armées américaines font un usage trop important de la force lors de leurs opérations. Le coût payé par les populations civiles lors de ces opérations doit conduire à "une nouvelle réflexion sur la nature du conflit et sur la proportionnalité de l'emploi de la force". 
 
 
GUERRE EN IRAK 
 
Bush persiste et signe sur l'invasion de l'Irak 
15.12.2005 
 
 
(AFP) Le président George W. Bush a admis que les Américains avaient commis des "erreurs tactiques" en Irak. Mais bien que les faits aient démenti l'existence des armes de destruction massive qui avaient servi à justifier la guerre, Buash a affirmé que la décision d'attaquer Saddam Hussein était juste. "J'ai pris la bonne décision. Sachant ce que je sais aujourd'hui, j'aurais pris la même décision", a-t-il assuré. 
 
 
GUERRE EN IRAK 
 
George Bush consulte de "grands anciens" sur l'Irak 
05.01.2006 
 
 
(Reuters) George Bush a considérablement élargi le cercle réduit de ses conseillers sur l'Irak en réunissant à la Maison blanche d'anciens responsables de la politique américaine pour un tour d'horizon consacré à la crise. 
 
Madeleine Albright, Robert McNamara, James Baker, Frank Carlucci, Colin Powell et autres anciens secrétaires d'Etat et à la Défense de ces dernières décennies ont été reçus par le président, flanqué de Dick Cheney, de Condoleezza Rice et de Donald Rumsfeld, dans le salon Roosevelt de la présidence. 
 
Cette réunion, qui s'est ouverte par un point de la situation présenté par l'ambassadeur des Etats-Unis à Bagdad, Zalmay Khalilzad, et par le commandant des forces américaines en Irak, le général George Casey, "s'inscrit dans le cadre de nos efforts visant à nous ouvrir à de nouvelles perspectives", a expliqué à la presse le porte-parole de la présidence, Scott McClellan. 
 
L'occasion aussi, peut-être, de contrer l'effet d'une récente "Une" de l'hebdomadaire Newsweek présentant le président républicain prisonnier de sa bulle. 
 
Participaient à cette réunion Madeleine Albright, Lawrence Eagleburger, James Baker, George Shultz et Alexander Haig en leurs qualités d'anciens secrétaires d'Etat, et William Cohen, Frank Carlucci, James Schlesinger, Harold Brown, Melvin Laird, William Perry et Robert McNamara, tous ex-secrétaires à la Défense. 
 
McNamara, aujourd'hui âgé de 89 ans, a servi sous les ordres des présidents John Kennedy et Lyndon Johnson. Partisan dans les premiers temps de l'intervention au Viêtnam, la guerre lui avait fait perdre ensuite ses illusions. 
 
 
MENSONGES DE BUSH 
 
Une livre décrit les méthodes de la CIA dans 
la préparation de l'invasion de l'Irak 
02.01.2006 
 
 
(AP) Un nouveau livre sur les activités secrètes antiterroristes du gouvernement américain révèle comment la CIA a recruté environ 30 personnes d'origine irakienne pour les envoyer en Irak poser des questions à des membres de leur famille sur les programmes d'armement du régime de Saddam Hussein. 
 
Intitulé "Etat de guerre: l'histoire secrète de la CIA et de l'administration Bush", le livre décrit notamment le recrutement par la CIA du docteur Sawsan Alhaddad, envoyée en Irak en septembre 2002 pour poser des questions à son frère, employé dans le programme nucléaire de l'ancien dictateur irakien. Les questions avaient sidéré le frère de cette anesthésiologiste car selon lui, le programme n'existait plus depuis plus de 10 ans. 
 
Comme Mme Alhaddad, environ 30 personnes se sont rendues en Irak pour se renseigner sur les programmes d'armement de Saddam Hussein auprès de membres de leur famille, et chacune a rapporté à la CIA que ces programmes étaient arrêtés. 
 
Cela n'avait pas empêché les services de renseignement américains de conclure, en octobre 2002, que Saddam Hussein reconstituait son programme nucléaire. 
 
Le livre de James Risen décrit également dans un autre chapitre la bévue d'un responsable de la CIA, qui avait envoyé à un de ses agents iraniens des informations permettant d'identifier à peu près tous les espions de la CIA en Iran. Le destinataire s'était avéré être un agent double, et des sources de la CIA ont indiqué à M. Risen que de nombreux espions avaient été emprisonnés.  
 
 
TORTURES US 
 
L'armée américaine à nouveau accusée de tortures en Irak 
24.09.2005 
 
 
(AFP/Reuters) Des soldats américains ont fait subir des mauvais traitements à des détenus irakiens en 2003 et 2004 dans une base du pays, souvent sur ordre ou avec approbation d'officiers supérieurs, affirme un rapport de Human Rights Watch basé sur des témoignages de militaires. 
 
Dans ce rapport, deux sergents et un capitaine racontent les brimades et les passages à tabac quotidiens infligés aux prisonniers de la base Mercury de la 82è division aéroportée, près de Falloujah. 
 
Ils décrivent des passages à tabac sévères "infligés de façon routinière, ainsi que d'autres traitements cruels et inhumains". Le rapport évoque notamment le cas de prisonniers soumis à des "positions de tension forcée", contraints par exemple de porter les bras tendus des cruches d'eau de 20 litres jusqu'à ce qu'ils s'évanouissent. 
 
Les détenus étaient aussi soumis à des situations de stress extrême, privés de sommeil ou de nourriture, maintenus dans le froid glacial ou la canicule. D'autres étaient contraints de former des pyramides humaines. 
 
Des produits chimiques auraient été appliqués sur la peau et les yeux de certains, un soldat aurait aussi brisé la jambe d'un Irakien à coups de batte de base-ball. 
 
Selon les témoins, ce type d'abus avait lieu en vue d'interrogatoires, ou juste "pour calmer le stress". "Tout le monde au camp savait que si on voulait se défouler, on pouvait aller à la tente des détenus. En un sens c'était du sport", a raconté un sergent. 
 
"Les témoignages montrent que les abus sont le produit de manquements du commandement. Ils contredisent l'affirmation de l'administration Bush selon laquelle les abus commis par les forces américaines à l'étranger sont rares, exceptionnels et non liés aux politiques", relève dans un communiqué Human Rights Watch, qui demande à l'armée de lancer une enquête sur cette affaire, rendue publique plus d'un an après le scandale de la prison d'Abou Ghraïb. 
 
Selon HRW, l'officier qui a témoigné a tenté pendant 17 mois d'exprimer ses préoccupations auprès de ses supérieurs, qui lui ont répondu de ne pas s'en inquiéter et de "penser à sa carrière". Son supérieur lui aurait même interdit de quitter la base pour s'entretenir avec des employés du Sénat. 
 
 
TORTURES US 
 
Une ex-engagée américaine parle de torture de prisonniers d'Irak 
17.08.2005 
 
 
(Reuters) Dans un ouvrage à paraître le 5 septembre, une ancienne engagée de la 101e division aéroportée de l'US Army affirme que la torture des prisonniers irakiens est loin de se limiter aux cas très médiatisés de la prison d'Abou Ghraïb. 
 
Kayla Williams, 28 ans, raconte notamment comment des soldats de sa section ont brutalisé un Irakien nu qu'ils interrogeaient. En poste à Mossoul fin 2003, elle a choisi de ne plus participer aux interrogatoires mais d'autres soldats lui ont expliqué que "les règles traditionnelles ne s'appliquaient plus parce qu'il s'agissait d'un monde différent, d'un nouveau type de guerre". 
 
L'ancienne soldate a déclaré qu'elle ne savait pas si ces abus avaient été commis sur ordre des supérieurs des soldats, mais a estimé que l'état-major ne pouvait ignorer comment se déroulaient les interrogatoires. 
 
Interrogée sur le scandale suscité par les photos de prisonniers d'Abou Ghraïb nus et humiliés, Williams a répondu: "Je n'ai pas été étonnée du tout de découvrir que c'était répandu. J'ai seulement été surprise de voir qu'ils avaient été assez stupides pour prendre des photos". 
 
 
CRIMES DE GUERRE US 
 
L'ancien n°2 irakien Tarek Aziz agonise en prison 
12.01.2006 
 
 
(AFP) La santé de l'ancien vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz s'est soudainement détériorée. Depuis l'invasion de l'Irak, Tarek Aziz est emprisonné par l'armée américaine. 
 
"J'ai constaté une soudaine et sérieuse détérioration de son état de santé. Il marchait avec difficulté lorsqu'il a été amené par les soldats américains. Il était incapable de se concentrer et il a perdu beaucoup de poids. Tarek Aziz agonise et je ne m'attends pas à ce qu'il vive plus d'un mois", a indiqué son avocat Badie Arif Ezzat qui précise que jusqu'en décembre 2005, Tarek Aziz était détenu dans une chambre sombre "réservée aux chiens", ne dépassant pas deux mètres de long et un mètre de large. 
 
Les accusations de massacre collectif contre Tarek Aziz ont été annulées faute de preuves mais M.Ezzat fait état de tentatives de l'accuser de "dilapidation de fonds publics". 
 
Agé de 69 ans, chrétien chaldéen, M. Aziz s'était rendu aux Américains peu après la prise de Bagdad en avril 2003. Fidèle de Saddam Hussein, il a dirrigé pendant 20 ans la diplomatie irakienne. 
 
 
BAVURES US 
 
Des tirs de missiles américains au Pakistan tuent 18 innocents 
13.01.2006 
 
 
(Reuters) Des avions américains ont tiré des missiles sur un village du Pakistan, tuant 18 personnes, dont 13 membres d'une même famille. L'attaque s'est produite vers 3 heures du matin, à 200 kilomètres au nord-ouest e la capitale Islamabad, dans le village de Damadola, une région tribale frontalière avec l'Afghanistan. 
 
Selon un membre des services de renseignement pakistanais, quatre avions américains ont pénétré dans l'espace aérien du Pakistan et tiré quatre missiles. 
 
Un autre membre des services pakistanais a précisé que Damadola avait été un temps un des bastions du "Mouvement pour la mise en oeuvre de la loi du Prophète", organisation proche des taliban afghans et interdite par le Pakistan en 2002. 
 
L'état-major de l'armée américaine en Afghanistan a nié qu'une opération militaire avait eu lieu dans ce secteur, mais les télévisions américaines ont annoncé que les bombardements visaient une maison où les services de renseignement américains croyaient avoir localisé Al Zahouiri, le numéro deux d'Al Quaida. En réalité, cette maison n'abritait que des civils innocents. 
 
 
MONDIALISATION 
 
Bush favorable à la vente de six ports américains 
à un groupe de Dubaï 
28.02.2006 
 
 
(AFP/AP/Courrier Int.) Le président George W. Bush a vivement défendu la vente de six ports américains à un groupe arabe de Dubaï face à la contestation de parlementaires qui s'inquiètent de son impact sur la sécurité nationale. 
 
Les ports de New York, du New Jersey, de Philadelphie, Baltimore, Miami et de la Nouvelle-Orléans vont passer sous le contrôle de DP World, une compagnie basé dans les Emirats Arabes Unis, après son rachat du britannique P&Ferries qui gère ces ports actuellement. 
 
"La compagnie ne gérera pas la sécurité portuaire. La sécurité de nos ports continuera d'être assurée par les Garde-côtes et les Douanes", a assuré M. Bush, soulignant que DP World était basée dans un pays qui "coopère dans la guerre contre le terrorisme". Selon le président, les parlementaires "doivent savoir que notre gouvernement a examiné le dossier et l'a fait attentivement". 
 
M. Bush a promis de mettre son veto à toute législation destinée à geler cette vente controversée. "La transaction devrait avoir lieu à mon avis", a-t-il insisté, ajoutant que "s'il y avait un risque quelconque que cette vente mette en danger la sécurité des Etats-Unis, elle n'aurait pas lieu". 
 
 
 
 
le port de New Orleans 
 
Ancien responsable au sein du ministère de la Sécurité intérieure de 2003 à 2004, Clark Kent Ervin apporte un démenti sérieux au président. Il explique dans le New York Times que les ports offrent le meilleur point d'entrée pour une bombe nucléaire et que seulement 6 es conteneurs entrant par cargos aux Etats-Unis sont inspectés pour raisons de sécurité. 
 
Plusieurs parlementaires républicains et de l'opposition démocrate se sont élevés ces derniers jours contre cette transaction s'inquiétant pour la sécurité des Etats-Unis. Ils ont rappelé que 2 des pirates de l'air des attentats du 11 septembre 2001 venaient des Emirats arabes unis, ainsi qu'"une partie du financement des attentats. 
 
Un élu républicain Peter King, président de la commission à la sécurité intérieure à la Chambre des représentants, a jugé de son côté qu'il était "irresponsable" de vendre les ports à une compagnie qui "pourrait être infiltrée par Al-Qaïda". 
 
"Nous ne pouvons accepter toute situation qui accroît notre vulnérabilité, en particulier dans une région où il y a des usines chimiques et d'autres sites sensibles, considérée comme la plus dangereuse à trois kilomètres à l'intérieur des Etats-Unis", a déclaré le gouverneur démocrate de l'Etat du New Jersey, Jon Corzine. "Confier les opérations portuaires à une compagnie appartenant à un pays qui avait reconnu les talibans (de l'Afghanistan) comme gouvernement légitime va au-delà du bon sens", a-t-il poursuivi. 
 
Le chef de la majorité républicaine au Sénat, Bill Frist, a appelé l'administration Bush à suspendre son feu vert à la transaction pour procéder à une examen plus approfondi, jugeant qu'elle soulevait de "sérieuses questions en matière de sécurité". Il a ajouté qu'il introduirait une loi pour suspendre cette vente si le gouvernement ne le faisait pas. 
 
Les gouverneurs républicains de New York, George Pataki, et du Maryland, Robert Ehrlich, ont également indiqué qu'ils allaient étudier les recours légaux pour empêcher cette vente à DP World. 
 
L'indignation des parlementaires a été relayée ces derniers jours par les médias américains. Le New York Times avait estimé dans un éditorial que "placer la gestion des ports aux mains d'un pays qui affiche un bilan plutôt mitigé en matière de lutte contre le terrorisme est un pas dans la mauvaise direction". 
 
"Voulez acheter un port?", titre un chroniqueur du Washington Post. Sur un ton virulent, il dénonce la primauté des intérêts financiers sur l'intérêt national et la sécurité. "Nous vendons nos côtes à un gouvernement arabe. Nos plus grandes compagnies Internet sont complices de la censure de l'information et de l'élimination de dissidents par le gouvernement chinois. Bienvenue dans le capitalisme américain à l'ère de la mondialisation." De ce point de vue, les Etats-Unis se distinguent: "D'autres nations considèrent certaines industries comme trop stratégiques pour être délocalisées à l'étranger ou vendues à des intérêts étrangers. Il n'y a qu'aux Etats-Unis que l'entreprise n'est responsable que devant ses actionnaires, mais ni devant ses employés, ni devant la nation". 
 
 
EMPIRE US 
 
Ventes des ports à Dubaï: les raisons cachées de Bush 
28.02.2006 
 
 
(syti.net) Il est tout de même étrange que celui qui se veut le champion de la "guerre contre le terrorisme" et qui affirmait avoir décidé la guerre en Irak dans ce but, puisse maintenant soutenir la prise de contrôle de 6 grands ports américains par une société de Dubaï, facilement infiltrable par des islamistes pour faire entrer une bombe nucléaire sur le sol américain. Bush est aussi un grand partisan de l'ultra-libéralisme, mais cela ne suffit pas à expliquer un soutien à ce point contraire aux principes de sécurité les plus évidents. 
 
Tout se passe comme si Bush, Cheney et leur mafia militaro-pétrolière souhaitaient faciliter un attentat nucléaire aux Etats-Unis, afin de mettre fin définitivement à la démocratie et aux libertés individuelles, un objectif que le prétexte des attentats du 11 Septembre n'a permis de réaliser que partiellement. En forte baisse dans les sondages, Bush a maintenant besoin d'un nouveau prétexte encore plus puissant, pour justifier des mesures encore plus radicales, ainsi qu'une guerre nucléaire contre l'Iran, et éventuellement contre la Chine (en prétendant par exemple que la Chine a aidé directement ou indirectement les terroristes pour fabriquer leur bombe ou pour obtenir de l'uranium enrichi). 
 
Les plans d'une attaque contre l'Iran sont déjà prêts. Toutes les cibles iraniennes potentielles ont été identifiées, localisées, et photographiées par des satellites et des drones. De plus les Etats-Unis sont déjà présents militairement tout autour de l'Iran, avec des bases en Arabie Saoudite, en Irak, en Turquie, en Afghanistan, au Pakistan, et dans les anciennes républiques soviétiques au sud de la Russie. Quant à la Chine, les économistes prévoient qu'elle sera la première puissance économique mondiale avant 2050, ce qui favorisera sa montée en puissance militaire. Pour que le 21è siècle demeure dominé par les Etats-Unis (comme le veulent les néo-conservateurs et leur think tank "Project for a New American Century"), il est nécessaire d'empêcher à tout prix l'émergence d'une superpuissance concurrente. Et une éventuelle guerre contre la Chine serait également nucléaire, compte-tenu de la dimension du pays et de son nombre très élevé d'habitants. 
 
Pour rappel, Bush et sa mafia avaient déjà facilité les attentats du 11 septembre en ralentissant les enquêtes du FBI et de la CIA à propos d'Al Quaida, en ignorant les rapports du FBI à propos des islamistes dans les écoles de pilotage, en ignorant également les avertissements précis adressés par des services secrets étrangers comme le Mossad, et enfin, en retardant le décollage des chasseurs de l'armée de l'air pour abattre les avions détournés. 
 
 
MAFIA BUSH 
 
Angoisse à la Maison Blanche, après l'inculpation et la démission 
de Lewis Libby 
28.10.2005 
 
 
(Reuters/AFP) Après son inculpation dans l'affaire Valerie Palme, Lewis Libby, directeur de cabinet du vice-président américain Dick Cheney, a démissionné. 
 
Lewis Libby a été inculpé par un grand jury fédéral d'entrave à la justice, de parjure et faux témoignage dans l'affaire de la divulgation de l'identité de l'agent secret de la CIA Valerie Plame, alors que la divulgation de l'identité d'un agent de la CIA est un crime fédéral aux Etats-Unis. Libby a annoncé qu'il plaiderait non-coupable. Il risque une peine maximale de 30 ans de prison et une amende de 
1,25 million de dollars s'il est reconnu coupable. 
 
Lewis Libby est accusé d'avoir menti à des agents du FBI au cours de deux interrogatoires le 14 octobre et le 26 novembre 2003. Il est également poursuivi pour parjure alors qu'il témoignait sous serment devant le grand jury le 5 mars 2004, et d'entrave à la justice. "Quand des citoyens témoignent devant des grands jurys, ils sont tenus de dire la vérité" même lorsqu'il s'agit de "personnes occupant de hautes responsabilités au gouvernement", souligne le procureur Patrick Fitzgerald dans un communiqué. 
 
C'est un revers sans précédent pour l'administration Bush. Mais l'équipe présidentielle a évité jusqu'à présent une inculpation contre Karl Rove, le principal conseiller de Bush, également mis en cause dans l'affaire, du moins pour l'instant. Le procureur Fitzgerald a en effet indiqué que Karl Rove, le principal conseiller de Bush, faisait toujours l'objet d'une enquête et pourrait être lui poursuivi ultérieurement pour parjure. L'enquête pourrait également menacer Richard (Dick) Cheney lui-même. 
 
Patrick Fitzgerald, cherche depuis décembre 2003 à savoir qui a divulgué à la presse l'identité de l'agent de la CIA Valerie Plame, dont le mari Joseph Wilson, un ancien ambassadeur, s'était publiquement interrogé sur de "faux prétextes" invoqués par l'administration Bush pour envahir l'Irak en 2003. 
 
L'identité de Plame avait été révélée le 14 juillet 2003, huit jours après que son mari, le diplomate Joseph Wilson, eut mis en doute l'existence d'armes de destruction massive en Irak dans une tribune libre publiée par le New York Times, estimant que la Maison Blanche exagérait délibérément la menace irakienne. Wilson fondait ses doutes sur une mission officielle qu'il a menée en 2002 au Niger afin de vérifier si l'Irak avait tenté d'y acheter de l'uranium. Aucun des éléments recueillis alors ne lui avait permis de confirmer cette piste nigérienne, pourtant évoquée par Bush dans son discours sur l'état de l'Union, en janvier 2003. C'est par vengeance que des membres de l'administration Bush auraient alors organisé des fuites à propos de l'activité de son épouse. Selon Joseph Wilson , la Maison Blanche voulait le discréditer en laissant entendre qu'il n'avait dû qu'à sa femme, spécialiste des armes de destruction massive à la CIA, l'obtention en 2002 de sa mission d'enquête au Niger. 
 
Cette affaire incite l'opposition à remettre en cause le bien-fondé de la guerre en Irak, de plus en plus impopulaire. Le parti démocrate a ainsi exigé que le président républicain George W. Bush s'exprime publiquement sur ce scandale. "Le peuple américain mérite que le président Bush réponde directement sur le rôle que ses conseillers ont joué dans la manipulation du renseignement opérée afin de s'assurer un soutien pour la guerre en Irak, dans l'orchestration d'efforts pour calomnier les opposants à cette guerre, et pour étouffer l'affaire", a déclaré la directrice de communication du parti démocrate, Karen Finney. 
 
L'équipe présidentielle s'efforce malgré tout de faire bonne figure. Le président Bush a ainsi montré peu de signes d'inquiétude alors qu'il quittait la Maison-Blanche pour la Virginie où il a prononcé un énième discours sur la guerre au terrorisme, le sujet qui a fait sa bonne fortune électorale depuis les attentats du 11 septembre 2001. 
 
 
MAFIA BUSH 
 
Lewis Libby, force silencieuse de l'administration Bush 
28.10.2005 
 
 
(Reuters) Inculpé dans l'affaire Valerie Plame, Lewis Libby est le directeur de cabinet du vice-président américain Dick Cheney. Depuis 5 ans, c'est un personnage aussi discret qu'influent au sein de l'administration Bush. Son rôle dans la préparation de l'intervention américaine en Irak fut révélateur du crédit accordé par les plus hautes sphères dirigeantes du pays à celui que l'on surnomme "Scooter". 
 
D'après le livre "Plan of Attack" publié par journaliste Bob Woodward (à l'origine des révélations du Watergate qui avait contraint le président Nixon à la démission), Libby aurait en personne présenté au président Bush un document attestant la présence en Irak d'armes de destruction massive et de contacts possibles entre des responsables irakiens et l'un des cerveaux du 11 septembre 2001. La guerre avait trouvé sa justification. 
 
Ancien avocat, adepte de l'approche analytique, Libby savait distiller des "conseils discrets" depuis son bureau situé juste à côté de l'aile ouest (West Wing) de la Maison blanche. Il travaillait en coulisses sur la sécurité nationale, plus particulièrement sur le contre-terrorisme et les menaces chimique et bactériologique, des dossiers qui n'avaient aucun secret pour lui. 
 
Lewis Libby était aussi connu pour sa réticence à s'exprimer dans les médias. "Il n'aime pas faire l'intéressant", assure le président de la Banque mondiale Paul Wolfowitz, commentant le goût de son ami et protégé pour le travail de l'ombre. 
 
Ironie du sort, ce sont ses conservations privées avec des journalistes qui ont attiré l'attention du procureur spécial Patrick Fitzgerald, chargé d'enquêter sur l'origine des fuites qui ont "grillé" l'agent secret de la CIA Valerie Plame - un crime fédéral aux Etats-Unis. 
 
Natif du Connecticut, Libby est diplômé en 1972 de l'Université de Yale, où il a fréquenté Paul Wolfowitz en cours de sciences politiques. C'est Wolfowitz qui a fait entrer Libby au sein du département d'Etat de l'administration de Ronald Reagan en 1981. Libby servira ensuite au Pentagone durant le mandat de George Bush père.  
 
 
CORRUPTION & LOBBIES 
 
Corruption: un influent lobbyiste américain plaide coupable, 
Washington tremble 
03.01.2006 
 
 
(AFP) Un ancien lobbyiste influent proche de la majorité républicaine, Jack Abramoff (en photo), a plaidé coupable devant la justice américaine dans une affaire qui pourrait devenir le plus grand scandale éclaboussant le monde politique depuis des décennies. 
 
Jack Abramoff a comparu pendant une demi-heure devant un tribunal fédéral de Washington pour répondre notamment d'escroqueries et fraude fiscale, ainsi que de corruption active de "responsables publics". 
 
Un centre de recherches indépendant, Center for Responsive Politics, a par ailleurs découvert que plus de 300 élus, républicains et démocrates, avaient bénéficié des contributions de M. Abramoff depuis 1999. Les cadeaux avaient pour but "d'influencer, et d'obtenir en échange un accord pour accomplir certains actes officiels", selon l'accusation. 
 
Les aveux de M. Abramoff ont de quoi faire trembler le tout Washington: le lobbyiste était connu pour multiplier les invitations à assister à des rencontres sportives, ou à jouer au golf sur des parcours prestigieux. 
 
Sentant visiblement le danger de se retrouver impliqués, quelques parlementaires ont commencé récemment à rembourser ce qu'ils avaient perçu, comme le démocrate Byron Dorgan (67.000 dollars) et le républicain Conrad Burns (150.000 dollars). 
 
Le président du parti démocrate Howard Dean a saisi l'occasion pour exiger que le président Bush "rembourse les 100.000 dollars réunis pour sa campagne de réélection" par M. Abramoff, estimant que le lobbyiste est "un exemple de l'abus de pouvoir et de la culture de corruption que les républicains ont apportés à Washington". 
 
Les largesses de M. Abramoff avaient déjà valu ses premiers ennuis à l'ancien chef de la majorité républicaine à la Chambre Tom DeLay, qui a reçu en 2004 des blâmes de la commission d'éthique du Congrès pour s'être notamment rendu à un voyage de golf en Ecosse tous frais payés. M. DeLay a depuis dû renoncer à diriger la majorité, après son inculpation fin septembre 2005 dans une affaire de financement électoral. 
 
 
MAFIA BUSH 
 
Les Américains jugent leur classe politique corrompue 
09.12.2005 
 
 
(AP) Pots-de-vin, mises en examen et autres commissions d'enquête dans les arcanes du pouvoir ont fini de convaincre les Américains que la corruption des hommes politiques était solidement ancrée dans leur pays: 88'entre eux jugent le problème grave, selon un sondage réalisé par Ipsos pour l'Associated Press (AP). 
 
Cette étude révèle l'absence de confiance des Américains envers leur classe politique. Ainsi, 65es personnes interrogées désapprouvent le travail des parlementaires du Congrès, à Washington, contre seulement 31ui déclarent approuver leur action. 
 
Pour justifier ce désaveu, les sondés citent notamment l'inculpation de Lewis Libby, l'ancien directeur de cabinet du vice-président Dick Cheney, dans le cadre de l'enquête sur l'affaire de l'agent de la CIA Valerie Plame. Ils évoquent également les soupçons de malversations financières pesant sur le républicain Tom DeLay, ancien chef de la majorité à la Chambre des représentants. 
 
De manière générale, 36es personnes interrogées jugent les démocrates plus respectueux de l'éthique politique, contre 33ui citent les républicains. 
 
 
GUERRE CONTRE LES PAUVRES 
 
Etats-Unis: Bush avait été prévenu 
de l'ampleur du cyclone Katrina 
02.03.2006 
 
 
(AFP) Le président américain George W. Bush avait été prévenu par l'Agence fédérale de gestion des crises (FEMA) de l'ampleur du cyclone Katrina avant qu'il ne frappe la Nouvelle-Orléans, selon des extraits vidéos exclusifs diffusés par l'agence de presse américaine Associated Press (AP). 
 
Le directeur de la FEMA, Michael Brown (qui a démissionné depuis), apparaît dans ces extraits affirmant que le cyclone allait être "énorme" lors d'un briefing en vidéoconférence avec le président Bush et le secrétaire à la Sécurité intérieure Michael Chertoff, le 28 août, la veille du drame. 
 
"C'est un mauvais et un gros" cyclone, dit Michael Brown lors de ce briefing. Il s'inquiète pour le Superdome, le stade de La Nouvelle-Orléans où s'étaient réfugiés les habitants qui n'avaient pu fuir la ville. "Le Superdome est à environ 3,6 mètres sous le niveau de la mer... Je ne sais pas si le toit est conçu pour résister à un cyclone de catégorie 5", dit-il. Il se demande également si les équipes de secours dans le Superdome sont en nombre suffisant. Il se dit "inquiet" de "leur capacité à répondre à une catastrophe dans la catastrophe". 
 
Dans les extraits vidéos, le président Bush est assis à une table dans une petite pièce sans fenêtre dans son ranch de Crawford (Texas), participant au briefing en téléconférence. Il ne pose pas une seule question lors ce briefing. "Nous sommes complètement prêts", affirme-t-il. "Nous déplacerons toutes les ressources et les moyens nécessaires que nous avons à notre disposition après l'ouragan", a-t-il ajouté. 
 
Quelques jours après le cyclone, le président américain affirmera que personne ne pouvait prévoir l'impact qu'allait avoir le cyclone Katrina et notamment la rupture des digues à La Nouvelle-Orléans. 
 
 
EMPIRE US 
 
Manifestations hostiles à Bush avant son arrivée au Pakistan 
03.03.2006 
 
 
(AP) Plusieurs manifestations hostiles aux Etats-Unis ont eu lieu au Pakistan: des foules de protestataires ont brûlé des drapeaux américains et scandé "A Mort Bush", quelques heures avant l'arrivée du chef de la Maison Blanche, qui doit exprimer sa solidarité avec Islamabad dans la lutte contre le terrorisme, à l'occasion de sa visite. 
 
Des policiers armés de matraques ont dispersé un millier de protestataires, des étudiants pour la plupart, dans la ville de Rawalpindi, à quelques kilomètres de l'endroit où doit se poser l'avion du président George W. Bush. 
 
Un millier d'islamistes ont tenté de défiler vers le consulat américain dans la ville de Karachi, dans le sud du pays, selon des témoins. La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour arrêter la foule qui lançait des pierres à quelque 200m du bâtiment. Certains ont brûlé des drapeaux américains et scandé "A Mort l'Amérique" et "La nation pakistanaise veut la tête de Bush". 
 
Quelque 300 étudiants se sont par ailleurs rassemblés à Islamabad, où une effigie de George W. Bush a été brûlée. "Rentre chez toi, Bush Grand Satan", pouvait-on lire sur des pancartes. "Nous protestons contre la venue de Bush parce que nous le détestons", a déclaré Javed Rahman, l'un des manifestants. "C'est l'assassin de tant de gens innocents, de tant de musulmans innocents". 
 
Des manifestants se sont rassemblés dans plusieurs autres villes pour critiquer le chef de la Maison Blanche. A Chaman, ville du sud-ouest du pays à la frontière afghane, entre 4000 et 5000 personnes ont manifesté dans le calme. "Bush! Chien! Rentre chez toi!", scandait la foule. 
 
Le Pakistan a promis de mettre en place un important dispositif de sécurité pour les deux jours de visite du président américain, avec le déploiement de centaines de militaires et d'autres membres des forces de l'ordre.  
 
 
EMPIRE US 
 
Bush reçu en grande pompe pour sa première visite en Inde, 
et signature d'un accord de coopération sur le nucléaire civil 
02.03.2006 
 
 
(Reuters/AFP) George Bush a été reçu en grande pompe en Inde, où il effectue sa première visite depuis son accession à la Maison blanche, et la cinquième d'un président américain. 
 
"C'est un honneur pour moi que d'être ici, je n'ai jamais été en Inde avant cela et j'attendais ce voyage avec impatience, depuis longtemps", a dit Bush aux journalistes après avoir été reçu avec faste au palais présidentiel à New Delhi. 
 
M. Bush et le Premier ministre indien Manmohan Singh (à droite sur la photo) ont scellé un accord "historique" de coopération nucléaire civile qui doit poser les bases d'un nouveau partenariat stratégique de coopération nucléaire civile. 
 
"Ce résultat historique va permettre à nos pays d'avancer vers l'objectif commun d'une coopération énergétique nucléaire civile totale entre l'Inde et les Etats-Unis et entre l'Inde et la communauté internationale dans son ensemble", ont annoncé MM. Bush et Singh dans un communiqué conjoint. 
 
L'Inde a procédé à son premier essai d'une bombe atomique en 1974 et s'est déclarée puissance nucléaire en 1998, mais n'a jamais signé le Traité de non prolifération nucléaire (TNP). S'il est accepté par le Congrès américain, ce nouvel accord avec les Etats-Unis permettra à l'Inde d'obtenir du combustible et des réacteurs à des fins civiles des Etats-Unis, voire d'autres pays. En contrepartie, l'Inde rejoindra le TNP et acceptera une surveillance internationale de ses installations nucléaires. 
 
Le développement de l'énergie nucléaire civile est crucial pour l'Inde qui importe 70e ses besoins en pétrole alors que ses besoins énergétiques augmentent parallèlement à sa forte croissance. 
 
M. Bush a souligné que l'Inde était devenue un "partenaire" des Etats-Unis, "pour rendre le monde plus sûr" comme "dans l'expansion des échanges mondiaux". Les Etats-Unis et l'Inde ont décidé de renforcer investissements et échanges, liens militaires, coopération énergétique et spatiale, agricole et sanitaire. L'année dernière, les exportations américaines en Inde ont augmenté de plus de 30t celles de l'Inde aux Etats-Unis de 20avec des échanges estimés à 27 milliards de dollars. 
 
Bush a par ailleurs rendu hommage d'autre part au mahatma Gandhi, en se rendant à son mémorial au bord de la rivière Yamuna. Le champion de la guerre et des tortures allant rendre hommage à l'homme qui a le mieux incarné le pacifisme, on aura vraiment tout vu... 
 
 
DÉLOCALISATIONS 
 
A Hyderabad en Inde, George Bush défend les délocalisations 
03.03.2006 
 
 
(Reuters) En visite dans la "cybercité" de Hyderabad, un des symboles de l'essor technologique de l'Inde, George Bush a défendu les délocalisations. 
 
"Des gens perdent leur emploi en raison de la mondialisation, et c'est douloureux pour eux (...) mais les Etats-Unis rejetteront le protectionnisme", a dit Bush lors d'une rencontre avec des entrepreneurs à l'Indian School of Business d'Hyderabad. 
 
Dixième économie mondiale avec un PIB de 692 milliards de dollars en 2004, l'Inde émerge comme l'une des grandes puissances économiques du futur. Pour l'année fiscale 2006/07, le gouvernement fédéral table sur une croissance de 8,1ortée par les industries de transformation et par le secteur des services, notamment dans le domaine technologique. 
 
Les délocalisations d'emplois vers l'Inde et les exportations de logiciels devraient apporter au PIB indien plus de 20 milliards de dollars cette année, dont 60n provenance des Etats-Unis. 
 
 
DÉLOCALISATIONS 
 
Manifestations hostiles à Bush pendant sa visite en Inde 
03.03.2006 
 
 
(Reuters) Des manifestants musulmans hostiles à la venue de Bush se sont affrontés aux forces de l'ordre. "Oussama est notre idéal, nous pouvons mourir pour Oussama", ont scandé des étudiants défilant dans les rues de Hyderabad avec des portraits d'Oussama ben Laden, le chef d'Al Qaïda. 
 
Avant l'arrivée du président américain, le chef du conseil local des oulémas (sunnites), Moulana Syed Shah Badruddin Quadri Al Jeelani, a demandé aux musulmans de réciter des versets du Coran afin d'éloigner Bush de la ville, dont 40es habitants sont musulmans. "Il n'est rien de moins qu'un Satan et, étant donné que nous ne pouvons pas physiquement le chasser, nous invoquons une intervention divine en récitant les écritures", a-t-il expliqué. 
 
Hyderabad a été la proie de sanglantes émeutes intercommunautaires durant les années 1980 et la sécurité avait été sensiblement renforcée avant la venue du couple présidentiel américain. 
 
Dans la capitale New Delhi, 100.000 musulmans se sont également rassemblés pour reprendre des slogans anti-Bush, sous la surveillance de plusieurs centaines de policiers anti-émeute. A Calcutta, bastion de gauche dans l'est du pays, 25.000 sympathisants communistes ont convergé vers le centre pour un rassemblement organisé par le "Comité contre la visite de Bush", aux cris de "Bush rentre chez toi". Une effigie du président américain a été brûlée. Les manifestants accusent les Etats-Unis de vouloir "dicter" la politique de l'Inde. "Non seulement les Américains dictent les termes de notre politique étrangère mais aussi de notre politique économique, ce que la gauche ne tolèrera pas", a lancé le secrétaire général du Parti communiste d'Inde, Raja Doraiswamy. 
 
 
AUTRE MONDE 
 
La Mongolie donne à George Bush un aperçu de la vie nomade 
21.11.2005 
 
 
(Reuters) George Bush a conclu son voyage en Asie par un rapide séjour haut en couleur en Mongolie où il a été invité à visiter une tente nomade, à écouter des chants polyphoniques et à goûter du lait de jument. 
 
Le président Nambariin Enkhbayar a tenu à emmener Bush et son épouse Laura, ainsi que la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice, observer la vie des nomades dans une vallée aride dont il est originaire. Ils ont pu y voir des chameaux et des yaks et assister à des danses et à des joutes de guerriers mongols. Invités dans un "ger" (yourte mongole), les invités américains se sont vu proposer des plats traditionnels, fromage ou lait de jument fermenté. Peu après, George et Laura Bush ont regagné l'avion présidentiel Air Force One à bord duquel ils sont repartis pour Washington. 
 
Premier président américain à se rendre en Mongolie (dont environ 120 soldats participent à la guerre en Irak aux cotés des Américains), Bush a exprimé son admiration pour ces steppes balayées par les vents, avec leurs ciels immenses et leurs vastes horizons qu'il a comparés au Texas. 
 
 
 
 
 
 
 
Monde  
 
 
SPIRITUALITÉ 
 
En méditation depuis six mois sans boire ni manger: 
un nouveau Bouddha ? 
29.11.2005 
 
 
 
 
 
Ram Bahadur Bomjon, 15 ans, 
en méditation dans une forêt du Népal 
 
(AFP) Assis en position du lotus sous un arbre, un adolescent népalais, est présenté par ses adorateurs comme méditant depuis six mois sans boire ni manger. 
 
Agé de 15 ans, Ram Bahadur Bomjon médite assis sous un figuier, les yeux clos, comme le fit Bouddha, il y 2500 ans. Des dizaines de milliers de bouddhistes, curieux et dévots, sont déjà allés le voir, dans la forêt du district de Bara, à 150 km au sud de Katmandou. Les visiteurs sont maintenus à une distance de 60 mètres de l'adolescent afin de ne pas troubler sa méditation. 
 
"Beaucoup croient en lui mais certains pensent que c'est trop incroyable", a expliqué Shanta Raj Subedi, le chef du district de Bara. Le responsable a demandé au ministère de l'Intérieur et à l'Académie royale des sciences et technologies de se renseigner sur l'adolescent. "Nous essayons aussi de faire venir des lamas (enseignants) des monastères bouddhistes pour examiner cela", a poursuivi M. Subedi. 
 
Quoi qu'il en soit de la vérité, l'adolescent a déjà un fort impact dans le petit royaume himalayen. "Je me suis sentie très bien, très heureuse et calme quand je suis allée sur le lieu où le jeune homme médite", a raconté à l'AFP Padma Kamal qui s'est rendue à Bara. "Nous avons entendu dire que des gens dotés de pouvoirs spéciaux pouvaient méditer pendant de longues périodes sans nourriture ni boisson", a-t-elle ajouté. 
 
Selon les connaissances de la médecine occidentale, un jeûne total de six mois est impossible. Mais dans la tradition bouddhiste, il est reconnu que l'esprit peut transcender le corps qui fonctionne alors différemment. Avant de commencer sa méditation le 16 mai 2005, Ram Bahadur Bomjon a annoncé son intention de rester ainsi pendant 6 ans. 
 
De naissance princière, Siddhartha Gautama (appelé ensuite "Bouddha") avait abandonné à 29 ans plaisirs et luxe pour partir à la recherche de "l'éveil" au-delà de son royaume. Après l'enseignement de ses maîtres puis six années d'austérité, il développa la concentration et la pratique de la méditation et finit par atteindre cet "éveil" et le contentement absolu en surmontant la souffrance après avoir extirpé de lui le désir, l'avidité, l'ignorance et les préjugés, selon les textes bouddhistes. 
 
 
SPIRITUALITÉ 
 
Des nouvelles de Ram Bahadur Bomjon 
26.02.2006 
 
 
(syti.net) Ram Bahadur Bomjon, âgé maintenant de 16 ans, est en méditation depuis 8 mois. Par rapport à la photo de l'article précédent prise au cours du deuxième mois, ses cheveux et ses ongles ont poussé, son corps a légèrement maigri, se couvrant d'une fine couche de poussière. 
 
Alors qu'une vague de froid s'est abattue sur le Népal, le jeune homme ne semble pas en être affecté. Même en cette saison hivernale, il médite continuellement, simplement vêtu d'une pièce de tissu. "Il ne sent pas le froid, même en cette période d'hiver" explique le lama Prem, cousin de Ram Bahadur Bomjon. "Il est en unité avec Dieu" dit sa mère qui précise que son fils était différent des autres enfants, refusant de manger de la viande ou de boire de l'alcool. De même, il ne s'est jamais battu avec personne et avait le goût de la solitude. 
 
De nombreux habitants des villages voisins se sont portés volontaires pour organiser le lieu de méditation et protéger la tranquilité de Ram Bahadur Bomjon du flot des visiteurs qui ne peuvent accéder au site que par groupes de 14 personnes. 
 
Les autorités népalaises tentent par ailleurs de limiter les visites pour d'autres raisons. Le pays connaît depuis plusieurs années des affrontements entre les forces gouvernementales et des rebelles maoïstes, et les responsables locaux craignent que la manne financière apportée par la vente de photos et de vidéos bénéficie en grande partie aux rebelles, ce que dément l'organisation des lamas et villageois qui gèrent le site. 
 
A l'initiative des autorités locales, une équipe de 8 médecins conduits par le Dr Ramlakhan Sah, directeur de l'hôpital du district, sont venus observer le méditant à une distance de 5 mètres. "En une demi-heure, il a inhalé 3 fois, avalé sa salive une fois, et remué les paupières une fois" indique le Dr Sah qui ajoute que même si le jeune homme mangeait pendant la nuit comme des septiques le supposent, il est de toute façon extraordinaire de pouvoir rester assis dans la même position pendant 12 heures d'affilée. Le Dr Sah pense qu'une investigation plus poussée serait nécessaire pour que l'expérience constitue une remise en question des connaissances médicales établies. Seule une prise de sang pour mesurer le taux de glucose permettrait de confirmer ou de démentir une éventuelle absorption de nourriture. Mais le comité qui protège le méditant s'oppose formellement à tout examen qui nécessiterait de toucher le jeune homme et troublerait ainsi gravement le cours de sa méditation. 
 
Un lama enseignant au monastère de Pharping, Hyayalu Ringpoche (un proche du Dalai Lama), est également venu observer le jeune méditant. Ayant lui aussi pratiqué une méditation pendant 6 ans (mais sans jeûne), il indique que la méditation est un phénomène normal pour les Bouddhistes, mais qu'il est encore trop tôt pour appeler le jeune homme "Bouddha". Ram Bahadur Bomjon lui-même avait demandé avant de commencer sa méditation à ne pas être appelé ainsi, précisant qu'il aspirait simplement à devenir "bodhisattva" (stade d'éveil qui précède l'état de Bouddha ou d'éveil total). 
 
En attendant, de nombreux médias internationaux se sont déplacés: la BBC, de Daily Telegraph, la chaine de TV France 2, Star News, ou CNN. 
 
 
SPIRITUALITÉ 
 
Ram Bahadur Bomjon a disparu  
12.03.2006 
 
 
(AP/Reuters) Ram Bahadur Bomjon a disparu. Ce jeune Népalais de 15 ans que certains présentent comme la réincarnation de Bouddha a soudainement quitté le pied de l'arbre de la jungle de Bara où il méditait depuis dix mois, apparemment sans boire ni manger, ont annoncé les autorités népalaises. 
 
Une équipe de la police népalaise a été envoyée dans la jungle de Bara, à environ 160km au sud de Katmandou, une fois sa disparition signalée, selon Santaraj Subedi, plus haut responsable gouvernemental de la région. La police enquête pour savoir s'il s'est simplement aventuré dans la jungle ou s'il a été enlevé, la région abritant des rebelles maoistes. Plusieurs centaines de personnes (des fidèles et des membres de sa famille) ont investi la jungle à sa recherche. 
 
Il aurait été vu pour la dernière fois le 10 mars. Selon un responsable de la police locale, des gens l'ont vu partir vers le sud avant l'aube le lendemain. Ses vêtements ont été retrouvés près de l'endroit où il méditait.  
 
 
SPIRITUALITÉ 
 
Le Népal suspendu à la mystérieuse disparition 
de "Little Bouddha"  
15.03.2006 
 
 
(AFP) Le petit royaume himalayen retient son souffle après la mystérieuse disparition de Ram Bahadur Domjon, un jeune Népalais présenté par ses adorateurs comme la réincarnation de Bouddha. 
 
Présenté par ses fidèles comme méditant depuis le 16 mai 2005 sans boire ni manger, le jeune prodige a drainé des dizaines de milliers de bouddhistes, curieux et dévots et la nouvelle de sa brusque et mystérieuse disparition a suscité une inquiétude générale. 
 
La jungle environnante a été passée au fin au peigne sans succès par les policiers. Plus d'un millier de personnes se sont jointes aux recherches. "Cela ne sert à rien de retourner la forêt encore et encore", explique le responsable de police Ram Kamal Acharya. 
 
Aucune piste ne s'est imposée aux enquêteurs qui ont simplement démenti de premières informations faisant état d'un possible enlèvement. 
 
Selon Bed Bahadur Thing, le président d'un groupe de recherches chargé de retrouver l'adolescent, l'agitation provoquée par l'afflux des fidèles a peut-être indisposé le jeune méditatif. "Il est peut être parti à cause du bruit et de la pollution", avance-t-il. 
 
L'adolescent a eu un fort impact dans le royaume, avec des visiteurs ne cessant de venir près du site et achetant CD et photographies "officielles". 
 
Certains voient dans cette disparition un point commun supplémentaire avec le fondateur du bouddhisme. "Bouddha lui-même avait coutume de changer d'endroit pour méditer, alors il est peut-être également parti de Bara vers une autre destination", affirme Gaurab Tiwari, un étudiant de 20 ans.  
 
 
SPIRITUALITÉ 
 
"Little Bouddha" retrouvé  
15.03.2006 
 
 
(France 2) Dernières nouvelles: Ram Bahadur Bomjon a été retrouvé. Il était tout simplement parti retrouver le calme de la forêt, à quelques kilimètres de son premier lieu de méditation qui était progressivement devenu trop agité... 
 
 
HUMOUR ET TABOUS 
 
Fureur du monde arabe contre les caricatures de Mahomet 
03.02.2006 
 
 
 
 
 
autodafe de produits danois 
 
 
 
manifestation à Téhéran devant 
l'ambassade du Danemark 
 
(Reuters) Les musulmans du Proche-Orient ont laissé éclater leur colère, criant vengeance et brûlant des drapeaux danois et européens pour dénoncer les caricatures du prophète Mahomet parues au Danemark, en Norvège, en France et en Allemagne, alors que la tradition musulmane interdit les représentations réalistes de Mahomet et juge les caricatures blasphématoires. L'un des dessins incriminés représente le prophète coiffé d'un turban en forme de bombe. 
 
"Nous n'acceptons pas les regrets exprimés par le Danemark. Ceux qui ont publié ces caricatures doivent avoir la tête tranchée, nous n'accepterons pas moins que cela", a lancé le prédicateur de la Grande mosquée Al Omari, dans la bande de Gaza. "Nous ne nous contenterons pas de manifestations. La solution, c'est le massacre de ceux qui ont porté atteinte à l'islam", a également affirmé le cheikh Abou Charif, porte-parole du mouvement radical Osbet al Ansar, lors d'un rassemblement à Aïn Héloué, le plus grand des camps de réfugiés au Liban. 
 
Au Liban, plusieurs milliers de réfugiés palestiniens ont défilé dans les camps, brûlant des drapeaux danois et norvégiens et invitant Oussama ben Laden à venger l'honneur du prophète. 
 
"A bas le Danemark! a bas la France!", pouvait-on lire sur des banderoles brandies par les milliers de manifestants qui ont défilé à Bahreïn. 
 
A Toulkarem, en Cisjordanie, ce sont 10.000 personnes qui ont conspué le Danemark, dont le drapeau et des produits alimentaires ont été brûlés. 
 
"Que les mains qui les ont dessinées soient tranchées", ont scandé les 50.000 Palestiniens qui ont répondu à l'appel du Hamas, huit jours après le triomphe du mouvement islamiste aux élections législatives. 
 
Un drapeau français a par ailleurs été taillé en pièce à Ramallah, les manifestants n'ayant pu y mettre le feu en raison de la pluie battante. "Europe, chacun de nous est prêt au sacrifice pour le Prophète!", a averti la foule. 
 
En Turquie, des manifestants ont brûlé après la prière du vendredi le drapeau danois et déchiré le drapeau français. 
 
En Arabie Saoudute, un prédicateur renommé de Ryad a invité les fidèles à la vengeance. 
 
Des commerçants ont retiré des produits danois de leurs rayons dans plusieurs pays du Golfe, où des messages appelant à leur boycott s'échangent par téléphones portables. 
 
"Nous devons dire aux Européens: 'Nous pouvons vivre sans vous mais vous ne pouvez pas vivre sans nous. Nous pouvons acheter en Chine, au Japon, en Thaïlande, en Malaisie... Nous ne nous laisserons pas humilier!", a déclaré aux fidèles le cheikh Karadaoui, influent doyen du collège islamique du Qatar. 
 
 
HUMOUR ET TABOUS 
 
Un quotidien iranien lance un concours 
de caricatures sur l'Holocauste 
07.02.2006 
 
 
(AP) Un influent quotidien iranien a annoncé qu'il allait organiser un concours de dessins et caricatures sur l'Holocauste pour voir si l'Occident appliquera le même principe de liberté de la presse pour le génocide des juifs que pour les caricatures de Mahomet. 
 
Dans un éditorial, "Hamshahri", l'un des 5 plus grands quotidiens iranien, déclare ouvertement que ce concours est une réponse à la publication par plusieurs quotidiens européens des caricatures initialement parues le 30 septembre dernier dans le journal danois "Jyllands-Posten" et qui ont déclenché une vague de colère à travers tout le monde musulman. 
 
"Hamashahri" invite les dessinateurs étrangers à participer à ce concours et explique qu'il veut voir jusqu'à quel point l'Occident peut être ouvert d'esprit face à des dessins de l'Holocauste. "L'Occident étend-il la liberté d'expression aux crimes commis par les Etats-Unis et Israël ou à un événement tel que l'Holocauste? Ou bien cette liberté ne concerne-t-elle que les insultes contre la sainteté religieuse?" écrit le quotidien de Téhéran. 
 
"Hamshahri" précise que ce concours sera lancé le 13 février en coopération avec la Maison de la Caricature, un centre d'exposition de Téhéran. Le quotidien et ce centre d'exposition sont tous deux propriétés de la municipalité de la capitale iranienne, dominée par les alliés du président Mahmoud Ahmadinejad connu pour ses prises de position anti-israéliennes. 
 
 
HUMOUR ET TABOUS 
 
Le MRAP dit son "effroi" après le lancement d'un concours de caricatures sur l'Holocauste en Iran 
07.02.2006 
 
 
(AP) Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) exprime son "effroi" après la décision d'un quotidien iranien d'organiser un concours de caricatures sur l'Holocauste. 
 
"C'est avec effroi que le MRAP vient d'apprendre" le lancement de ce concours, précise-t-il dans un communiqué, avant d'"exprimer son indignation devant une telle provocation antisémite visant à blesser délibérément la mémoire des victimes des forfaits monstrueux du nazisme". 
 
Le MRAP en appelle à la "communauté internationale" pour condamner cette "offense à la mémoire des victimes de ce crime contre l'humanité". 
 
 
HUMOUR ET TABOUS 
 
Washington "scandalisé" par le concours 
de caricatures sur l'holocauste 
07.02.2006 
 
 
(AP) Les Etats-Unis se sont déclarés "scandalisés" par le concours de caricatures sur l'holocauste organisé en Iran en réponse à la publication de celles du prophète Mahomet en Europe, et en ont attribué la responsabilité au président iranien Mahmoud Ahmadinejad. 
 
"C'est scandaleux. Toute tentative de se moquer ou de dénigrer de quelque façon que ce soit l'horreur qu'a représenté l'holocauste, est simplement scandaleuse ", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack. 
 
 
ISRAEL 
 
Initiation accélérée aux secrets d'Israël pour Ehud Olmert 
05.01.2006 
 
 
(Reuters) Le vice-Premier ministre israélien Ehud Olmert est devenu le premier ministre par intérim pour 100 jours, conformément à la Constitution israélienne. Dans l'urgence, il a été initié aux secrets les mieux gardés d'Israël, devant assimiler quantité d'informations en un temps extrêmement réduit. 
 
De source autorisée, on indique que le Premier ministre par intérim a passé au moins une heure avec le chef du Mossad (espionnage) puis une autre heure avec le directeur du Shin Bet (contre-espionnage). Il s'est également entretenu avec le chef du renseignement militaire et l'aide de camp d'Ariel Sharon. 
 
"Il existe des procédures, des chaînes de commandement connues du seul Premier ministre, pour tout ce qui est lié aux programmes stratégiques clé", précise la même source en faisant allusion aux capacités nucléaires d'Israël. 
 
Même si les autorités ne l'ont jamais officiellement confirmé ou démenti, Israël dispose très probablement d'au moins 200 ogives nucléaires susceptibles d'équiper des missiles balistiques ou des avions à longue portée. 
 
 
IRAN 
 
Le président iranien souhaite la mort de Sharon 
05.01.2006 
 
 
 
(Reuters) Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a souhaité la mort du Premier ministre israélien, Ariel Sharon, qui lutte pour sa survie après une hémorragie cérébrale. 
 
"Il faut espérer que les informations selon lesquelles le criminel de Sabra et Chatila a rejoint ses ancêtres sont définitives", a-t-il déclaré devant une assemblée de religieux dans la ville sainte de Qom.  
 
 
ÉLECTIONS PALESTINIENNES 
 
La victoire du Hamas, le séisme politique des élections palestiniennes 
26.01.2006 
 
 
 
 
 
foule de partisans du Hamas 
 
(AFP) L'organisation islamiste Hamas a remporté une victoire fracassante aux législatives palestiniennes, un séisme politique qui fait voler en éclats l'hégémonie du Fatah et compromet davantage la perspective d'un règlement négocié avec Israël. 
 
Le Hamas, qui prône la lutte armée et la destruction de l'Etat d'Israel, a remporté les deux tiers des 132 sièges du Parlement lors des élections législatives, auxquelles il participait pour la première fois. 
 
 
ISRAEL 
 
Olmert laisse entendre qu'Israël 
pourrait se retirer de Cisjordanie 
28.02.2006 
 
 
(AP) Le Premier ministre israélien par intérim Ehoud Olmert a laissé entendre qu'Israël pourrait décider unilatéralement de se retirer de secteurs de la Cisjordanie si aucun accord n'était possible avec les Palestiniens. 
 
"Nous voulons nous séparer des Palestiniens afin de vivre dans un Etat avec une majorité juive nette et nous n'avons pas d'autre solution", a-t-il déclaré.  
 
 
ISRAEL 
 
L'Iran aurait promis au Hamas 
de combler toute réduction d'aide 
28.02.2006 
 
 
(Reuters) Selon un haut responsable du Hamas, Khalil Abou Laila (en photo), l'Iran a accepté de fournir à l'Autorité palestinienne une aide financière suffisante pour combler toute réduction de l'assistance internationale suite à la victoire du Hamas aux élections législatives de janvier. 
 
M.Laila n'a pas confirmé les informations parues dans le quotidien Al Hayat selon lesquelles Téhéran aurait promis une aide de 250 millions de dollars au chef du bureau politique du Hamas, Khaled Méchaal. "Je ne dispose pas d'informations sur le chiffrage de ces sommes, mais des responsables iraniens ont annoncé qu'ils seraient prêts à combler tous les besoins financiers de l'Autorité palestinienne en cas de réduction des aides", a déclaré Abou Laila. 
 
Les Palestiniens sont très dépendants de l'aide financière étrangère, qui dépasse un milliard de dollars par an. 
 
 
IRAN 
 
Mahmoud Ahmadinejad estime qu'Israël doit être rayé de la carte 
26.10.2005 
 
 
(Reuters/AFP) Lors d'une conférence intitulée "un monde sans sionisme" à laquelle participaient quelque 3000 étudiants, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré qu'Israël devrait être "rayé de la carte", et que "le monde musulman ne laissera pas son ennemi historique vivre en son coeur". 
 
C'est la première fois depuis des années qu'un dirigeant iranien aussi haut placé prône publiquement la destruction d'Israël, même si celle-ci fait partie de la propagande du régime. Ces propos, tenus en pleine crispation sur le nucléaire iranien, ont aussitôt suscité de vives condamnations occidentales. Américains et Israéliens y ont vu la confirmation que les Iraniens cherchaient à se doter de l'arme nucléaire. 
 
A Washington, le porte-parole de la Maison blanche, Scott McClellan, a déclaré que les Etats-Unis prenaient très au sérieux les propos du président iranien. "Cela ne fait que souligner nos inquiétudes quant aux intentions nucléaires iraniennes", a-t-il dit. . 
 
Selon le ministre israélien des Affaires étrangères Sylvan Shalom, l'Iran représente un danger "évident et actuel". "Il est temps de porter le dossier iranien devant le Conseil de sécurité, et le plus tôt sera le mieux", a-t-il ajouté. Le vice-Premier ministre israélien Shimon Peres a quant à lui appelé à l'expulsion de l'Iran de l'ONU: "il est inconcevable qu'à la tête d'un pays membre de l'Onu se trouve un homme appelant à un génocide". 
 
Dans les capitales occidentales, la réaction est unanime. "Si ces propos ont bien été tenus, ils sont inacceptables", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy. A Londres, un porte-parole du Foreign Office a estimé que les propos du président iranien étaient "profondément inquiétants et répugnants". A Madrid, le ministère espagnol des Affaires étrangères a décidé de convoquer sans attendre l'ambassadeur d'Iran afin de lui demander des explications". Le ministre canadien des Affaires étrangères, Pierre Pettigrew, a quant à lui déclaré que "Nous ne pouvons pas tolérer des manifestations d'une telle haine, d'un tel antisémitisme, d'une telle intolérance".  
 
 
IRAN 
 
Tollé après les nouvelles déclarations du président iranien 
sur Israël 
08.12.2005 
 
 
(AP) Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad s'est à nouveau attiré les foudres de la "communauté internationale" en suggérant à l'Europe d'héberger l'Etat d'Israël sur son sol en réparation de l'Holocauste. 
 
"Certains pays européens insistent pour dire que, durant la seconde guerre mondiale, Hitler a brûlé des millions de juifs et les a mis dans des camps de concentration. Tout historien, commentateur ou scientifique qui doute de cela est mis en prison ou est condamné. Donnons une terre aux sionistes en Europe, en Allemagne ou en Autriche, pour qu'ils puissent y installer leur gouvernement. Ils ont été confrontés à l'injustice en Europe, alors pourquoi les persécutions retombent-elles sur les Palestiniens? Offrez un morceau de terre d'Europe, et nous soutiendrons cette décision.", a déclaré M. Ahmadinejad lors d'une conférence de presse à La Mecque où se tenait un sommet islamique. 
 
"Ceux qui occupent et dirigent Jérusalem, quelle est l'origine de leurs pères? La plupart d'entre eux n'ont aucune racine en Palestine, mais ils tiennent le destin de la Palestine entre leurs mains et se permettent de tuer le peuple palestinien", a ajouté le président iranien. 
 
Ces déclarations ont à nouveau suscité l'indignation d'Israël où le ministre des Affaires étrangères Silvan Shalom a estimé que les propos du président iranien "devraient provoquer un réveil de nous tous à travers le monde". "Cette déclaration étrange et extrême nous montre, encore une fois, à qui nous avons affaire. (...) Nous devrions tout faire pour le stopper et pour stopper les efforts iraniens en vue de développer la bombe nucléaire", a déclaré M. Shalom. 
 
A Washington, le porte-parole du département d'Etat, Adam Ereli, a qualifié les propos du président iranien de "consternantes et répréhensibles, (...) en opposition avec les valeurs que partage le reste de la communauté internationale". 
 
Au nom de l'Union européenne, le secrétaire britannique au Foreign Office, Jack Straw, a qualifié les derniers propos du président iranien de "totalement inacceptables". Pour lui, "ils n'ont aucune place dans un débat politique civilisé". 
 
A Berlin, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Jacques Chirac ont également condamné les propos de M. Ahmadinejad lors d'un conférence de presse conjointe. "Ces propos du président iranien sont parfaitement inacceptables. En tant que chancelière d'Allemagne, qui a à cet égard une responsabilité face à l'histoire, je condamne avec la plus grande fermeté ces positions", a déclaré Angela Merkel. Jacques Chirac a exprimé la même "indignation face au caractère inacceptable des propos qui ont été tenus par l'Iran". Le président français a noté que l'Union européenne partageait ce "sentiment unanime". 
 
 
IRAN 
 
Le président iranien accuse l'Europe d'avoir voulu parachever le génocide des juifs 
01.01.2006 
 
 
(AP/Reuters) Après avoir qualifié de "mythe" le génocide des juifs pendant la Deuxième Guerre mondiale, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a provoqué à nouveau l'indignation des pays occidentaux en déclarant que l'Europe avait voulu parachever l'oeuvre des nazis en créant un Etat d'Israël au milieu de pays musulmans. 
 
"Ne pensez-vous pas que la poursuite du génocide, par l'expulsion des juifs d'Europe, était l'un des objectifs (des Européens), avec la création d'un régime d'occupants d'Al-Quods (Jérusalem)? N'est-ce pas une question importante? ", a lancé le président iranien. 
 
Mahmoud Ahmadinejad a ajouté que la création d'Israël après la Seconde Guerre mondiale a "fait d'une pierre deux coups" pour l'Europe. Les objectifs consistaient à "évincer les Juifs d'Europe et en même temps à créer un appendice européen de caractère sioniste et anti-islamique au coeur du monde islamique". Et d'ajouter que l'antisémitisme était une tradition forte et de longue date en Europe, tandis que les juifs avaient vécu en paix parmi des musulmans pendant des siècles. 
 
 
ISRAEL - IRAN 
 
Israël n'exclut pas une action militaire contre l'Iran 
11.12.2005 
 
 
(AP) Un haut responsable du ministère israélien de la Défense, Amos Gilad, a déclaré qu'Israël n'excluait pas une action militaire contre l'Iran si ce pays poursuivait ses efforts pour mettre au point des armes nucléaires. 
 
Il a cependant démenti les informations parues dans le "Sunday Times" et selon lesquelles le Premier ministre Ariel Sharon envisagerait d'attaquer l'Iran en mars. 
 
"Maintenant, la situation requiert qu'on se concentre sur les questions internationales pour protéger la paix mondiale", a déclaré Amos Gilad. "Mais il n'est pas correct de dire qu'un pays qui est menacé devrait assurer qu'il n'envisagera jamais une option différente". Le ministre israélien Silvan Shalom a également estimé qu'Israël "ne peut pas vivre dans une situation où l'Iran aurait la bombe atomique". 
 
 
IRAN 
 
L'Iran menace Israël d'une riposte "destructrice" 
16.12.2005 
 
 
(AFP) L'Iran a averti qu'une attaque d'Israël contre des sites nucléaires iraniens susciterait une réponse militaire "destructrice". 
 
"La politique de la république islamique d'Iran est complètement défensive, mais si nous sommes attaqués, la réponse des forces armées sera rapide, ferme et destructrice", a déclaré le ministre iranien de la Défense Mostafa Mohammad Najjar. 
 
Par ailleurs, en prévision d'une éventuelle attaque israelienne, l'Iran a récemment acheté à la Russie 29 systèmes anti-aériens russes Tor M-1. Ce système extrêmement sophistiqué déploie des batteries de missiles contre des avions, hélicoptères, munitions de précision et missiles de croisière. 
 
Le Premier ministre israélien Ariel Sharon avait déclaré le 1er décembre: '"Israël, et pas seulement Israël, ne peut accepter une situation dans laquelle l'Iran serait détentrice de l'arme nucléaire. (...) Nous faisons tout pour nous préparer à une telle situation". Le 14 décembre, le général Dan Haloutz, chef d'état-major israélien, avait affirmé que l'Iran possèdera dans les trois mois le savoir-faire technologique pour fabriquer une arme nucléaire. L'aviation israelienne avait déjà détruit en 1981 la centrale atomique irakienne "Osirak" en construction avec l'aide de la France. 
 
Israël est actuellement le seul pays de la région à avoir une capacité nucléaire. Si Israel n'a jamais confirmé s'être doté de l'arme nucléaire, les experts estiment que le pays dispose d'environ 200 têtes nucléaires embarquées sur des missiles, des avions, voire des sous-marins. 
 
 
IRAN 
 
L'Iran promet à nouveau une riposte "écrasante" en cas d'attaque 
01.01.2006 
 
 
(AP) L'Iran a prévenu que la réplique serait "écrasante" si ses complexes nucléaires atomiques ou militaires étaient attaqués par les Etats-Unis ou Israël. 
 
Ali Larijani, principal négociateur dans le dossier du nucléaire iranien, a déclaré à la télévision que "l'Iran s'était préparé" et que les agresseurs encouraient "une réaction écrasante s'ils commettaient une telle erreur". Israël "souffrirait immensément. C'est un tout petit pays situé dans notre rayon d'action", a-t-il ajouté.  
 
 
IRAN 
 
L'Iran brandit la menace pétrolière dans le dossier nucléaire 
30.09.2005 
 
 
(Reuters) L'Iran pourrait réagir à une saisie du Conseil de sécurité de l'ONU sur son programme nucléaire en restreignant ses exportations pétrolières, a déclaré le président iranien Mahmoud Ahmadinejad dans une interview. 
 
L'Iran, quatrième exportateur mondial de pétrole, détient 11es réserves de brut de la planète et ses gisements de gaz naturel le placent au deuxième rang mondial. 
 
L'Iran a également annoncé qu'il cesserait d'autoriser les inspections de ses installations nucléaires par l'AIEA en cas de saisie du Conseil de sécurité. 
 
 
IRAN 
 
L'Iran annonce la levée des scellés 
sur ses centres de recherche nucléaire 
09.01.2006 
 
 
 
 
 
le centre de recherches nucléaires de Natanz 
 
(AP/Reuters) L'Iran a annoncé la reprise de ses recherches nucléaires dans son usine de Natanz dont les scellés ont été levés. Ces recherches pourront néanmoins continuer d'être surveillées par l'AIEA. 
 
L'AIEA avait apposé des scellés sur des centres de recherche nucléaire iraniens après l'engagement de Téhéran à arrêter toute activité liée à l'enrichissement d'uranium il y a deux ans. 
 
Téhéran n'a pas précisé quel était le type précis d'activités qu'il envisageait de reprendre mais, de l'avis de diplomates et d'analystes, son programme de recherche et développement pourrait impliquer des tests en laboratoire sur l'enrichissement d'uranium et l'assemblage de centrifugeuses. 
 
Cela signifierait que l'ensemble du programme nucléaire iranien serait à nouveau actif, à l'exception de l'enrichissement d'uranium sur le site inachevé de Natanz.  
 
 
IRAN 
 
La troïka de l'UE choisit la voie du Conseil de sécurité 
12.01.2006 
 
 
 
 
 
les négociateurs européens: Philippe Douste-Blazy (France), Jack Straw (Royaume-Uni), Joshka Fischer (Allemagne) et Javier Solana (UE)  
 
(AFP/AP) La troïka de l'Union Européenne (Allemagne, France, Grande-Bretagne) a jugé jeudi que le temps était venu "pour que le Conseil de sécurité soit impliqué au sujet du programme nucléaire irannien, "afin de renforcer l'autorité des résolutions de l'AIEA". 
 
Les Etats-Unis ont abondé dans le sens des critiques européennes en condamnant "l'escalade délibérée" décidée par l'Iran. 
 
L'accusant d'avoir défié la communauté internationale en reprenant ses recherches sur l'enrichissement de l'uranium, Paris, Londres et Berlin ont jugé que Téhéran avait failli à ses engagements et jeté le doute sur le caractère civil de ses activités. 
 
"De notre point de vue, l'heure est venue d'une implication du Conseil de sécurité des Nations Unies", a déclaré le ministre allemand Frank-Walter Steinmeier après avoir rencontré à Berlin ses homologues français et britannique, Philippe Douste-Blazy et Jack Straw, ainsi que le chef de la diplomatie européenne Javier Solana. Dans une déclaration commune, les trois ministres constatent le passif iranien "en matière de dissimulation et de tromperie" et accusent Téhéran de vouloir "tourner le dos à une amélioration des relations avec la communauté internationale". 
 
Les Etats-Unis et les Européens ont cependant exclu à ce stade les sanctions, et a fortiori une intervention militaire. "Nous sommes actuellement dans un processus diplomatique. Il n'est pas prévu à ce stade de s'en écarter", a précisé Condoleezza Rice après un entretien avec la troïka. 
 
A la recherche d'un consensus international, Londres a annoncé qu'il accueillerait lundi Une nouvelle réunion de la troïka aura lieu à Londres le 16 janvier, Avec la participation des représentants américains, chinois et russes. 
 
Ce sont en effet la Russie et la Chine, membres permanents du Conseil de sécurité, jusqu'ici hostiles à la saisine du Conseil de sécurité, qui tiennent les clés de la solution au sein de cette instance. Moscou a durci le ton à l'égard de Téhéran, se disant "déçue" et "alarmée", tandis que la Chine s'est déclarée "inquiète" après la décision de l'Iran de reprendre ses programmes de recherche nucléaire. La Chine, qui a soutenu les efforts de la troïka et invité Téhéran à être plus coopératif, semble rechigner tout autant à des sanctions qu'à user de son droit de veto pour s'y opposer. Au pied du mur, elle déciderait probablement de s'abstenir, estiment les analystes.  
 
 
IRAN 
 
L'Iran menace de cesser sa coopération 
si le Conseil de sécurité est saisi 
13.01.2006 
 
 
 
 
 
Manouchehr Mottaki, le chef de la diplomatie iranienne 
 
(AFP) L'Iran a menacé de cesser sa coopération avec l'AIEA (l'agence onusienne de non-prolifération) si son dossier nucléaire était envoyé au Conseil de sécurité de l'ONU. Dans le même temps, l'Iran n'exclut pas le dialogue avec les Européens mais à ses propres conditions. 
 
Par ailleurs, une rencontre entre Européens, Américains, Russes et Chinois aura lieu le 16 janvier à Londres pour préparer une prochaine réunion de l'exécutif de l'AIEA à propos du programme nucléaire iranien. 
 
La menace de Téhéran de cesser les "mesures volontaires de coopération" avec l'AIEA, ce qui signifierait la fin de tout contrôle de ses activités nucléaires, a été lancée par le chef de la diplomatie Manouchehr Mottaki. 
 
En décembre, le président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad avait déjà fait voter une loi par le Parlement, selon laquelle l'Iran pourrait se soustraire à un régime renforcé de contrôle de ses activités nucléaires et reprendre l'enrichissement d'uranium si son dossier nucléaire était envoyé pour saisie ou information au Conseil de sécurité de l'ONU. 
 
M. Ahmadinejad vient de demander à l'Organisation iranienne de l'énergie atomique d'être prête à l'appliquer.  
 
 
IRAN 
 
L'Iran menace de répliquer en cas de saisine du Conseil de sécurité sur ses ambitions nucléaires 
23.01.2006 
 
 
(AP) L'Iran répliquera immédiatement en cas de saisine du Conseil de sécurité, en lançant un programme complet d'enrichissement de l'uranium, a averti le chef de la délégation iranienne à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Ali Larijani. (en photo) 
 
Ces déclarations interviennent alors que la pression internationale s'accentue afin que Téhéran suspende l'enrichissement d'uranium et que les discussions s'intensifient en vue d'une éventuelle saisine du Conseil de sécurité. 
 
 
IRAN 
 
Rafsandjani réaffirme les ambitions nucléaires de l'Iran 
11.01.2006 
 
 
(Reuters) L'ancien président iranien Ali Akbar Hachémi Rafsandjani a réaffirmé la prétention de Téhéran à se doter de la technologie nucléaire et a balayé d'un revers de main les menaces de sanctions internationales. 
 
"Adopter des mesures sévères comme l'imposition de sanctions ne permettra pas d'aboutir à l'objectif désiré. Nous insistons sur notre droit à la technologie nucléaire. Ils regretteront de nous créer des problèmes", a-t-il déclaré. 
 
Rafsandjani, qui conserve une influence politique majeure en Iran, a estimé que la confrontation n'était pas inévitable et qu'une solution diplomatique de la crise restait possible "avec de la patience et de la sagesse". 
 
 
IRAN 
 
L'Iran transfère certains de ses avoirs détenus à l'étranger 
20.01.2006 
 
 
(Reuters) Anticipant d'éventuelles sanctions économiques de la part des Nations Unies, l'Iran a commencé à transférer des avoirs détenus à l'étranger, a déclaré le gouverneur de la banque centrale Ebrahim Sheibani. 
 
"Nous transférons des réserves étrangères dans les endroits qui nous paraissent convenir. Sur cette question, nous avons commencé le transfert. Nous sommes en train de le faire", a-t-il dit sans dire précisément vers quels pays l'argent serait transféré. Mais selon un article publié par un quotidien arabe basé à Londres ("Achark al Aoussat"), sle Conseil national suprême iranien de la sécurité aurait ordonné le transfert des avoirs étrangers vers l'Asie. 
 
Le gouverneur de la banque centrale avait déjà signalé il y a quelques jours que l'Iran était prêt à rapatrier ses avoirs à l'étranger si cela se révélait nécessaire. 
 
L'Iran garde en mémoire le gel de ses avoirs détenus aux Etats-Unis après la Révolution islamique de 1979. Et le gel des avoirs à l'étranger figure effectivement parmi les sanctions économiques susceptibles d'être infligées par l'ONU. 
 
 
IRAN 
 
Nucléaire iranien: le moment de saisir les Nations unies est venu, selon Condoleezza Rice 
24.01.2006 
 
 
(AP) La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a estimé lundi que le moment était venu de saisir le Conseil de sécurité des Nations unies au sujet du programme nucléaire iranien et a indiqué qu'elle agirait en ce sens lors de la réunion du 2 février de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). 
 
"Nous pensons, tout comme les Européens et d'autres Etats, que le moment de la saisine est venu", a déclaré Condoleezza Rice à l'issue d'une réunion avec le ministre italien des Affaires étrangères Gianfranco Fini à Washington. 
 
Jugeant "très solide" le dossier justifiant la saisine du Conseil de sécurité, la secrétaire d'Etat américaine a fait savoir qu'elle expliquerait la position de Washington lors de la prochaine réunion de l'AIEA. "Le Conseil de sécurité peut se saisir de la question ultérieurement, mais le transfert doit absolument avoir lieu", a-t-elle souligné.  
 
 
IRAN 
 
Nucléaire iranien: le Conseil de sécurité de l'ONU doit être saisi, réaffirme Washington 
25.01.2006 
 
 
(AP) Les Etats-Unis ont réaffirmé que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) devait prendre la décision de transférer le dossier du nucléaire iranien au Conseil de sécurité des Nations Unies. 
 
"Nous pensons que le moment est venu. Plusieurs autres membres de la communauté internationale pensent également que le moment est venu", a déclaré le porte-parole du département d'Etat Sean McCormack. 
 
Il a expliqué que Washington tentait actuellement de convaincre plusieurs pays encore indécis siégeant au Conseil des gouverneurs de l'AIEA. Parmi ces pays figurent la Russie, la Chine et l'Inde, trois pays alliés et partenaires commerciaux de l'Iran. 
 
La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice rencontrera le 30 janvier ses homologues russe et chinois à Londres pour tenter de les rallier à la position de Washington et de l'Union européenne. Si le dossier du nucléaire iranien était effectivement transféré au Conseil de sécurité, Moscou et Pékin, en tant que membres permanents, pourraient imposer leur veto à d'éventuelles sanctions contre Téhéran. 
 
En ce qui concerne l'Inde, les autorités américaines ont l'intention de faire pression sur New Delhi par le biais d'un important contrat sur l'énergie nucléaire devant être prochainement conclu entre les deux pays. 
 
 
IRAN 
 
Les 5 permanents veulent transmettre le dossier iranien à l'ONU 
01.02.2006 
 
 
(Reuters) Les 5 pays membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU se sont mis d'accord sur une résolution demandant à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de transmettre le dossier du nucléaire iranien au Conseil de Sécurité. 
 
Selon cette résolution, les Cinq (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Russie, France et Chine) demandent au Conseil des gouverneurs de l'AIEA de transmettre aux Nations unies ses principaux rapports mettant en doute le caractère pacifique de l'industrie nucléaire iranienne. 
 
 
IRAN 
 
L'Iran demande à l'AIEA de retirer les scellés 
de tous ses sites nucléaires 
06.02.2006 
 
 
 
 
 
l'usine de traitement d'uranium d'Ispahan 
 
(Reuters/AP) L'Iran a demandé à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de retirer ses caméras de surveillance et ses scellés des sites nucléaires iraniens. L'Iran a également mis à exécution sa menace de reprise de son programme d'enrichissement d'uranium. 
 
L'Iran a également demandé la fin des inspections inopinées de ses sites nucléaires sensibles. 
 
Cette décision fait suite au vote de l'AIEA pour renvoyer le dossier iranien devant le Conseil de sécurité de l'ONU. 
 
Le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld a indiqué que les Etats-Unis se réservaient "toutes les options", y compris militaire, pour répondre à la crise. 
 
Le porte-parole du gouvernement iranien Gholam Hossein Elham a indiqué que son pays ne craignait pas d'éventuelles sanctions, mettant en avant les ressources pétrolières de l'Iran, quatrième producteur mondial de brut. "L'énergie est une préoccupation de l'Occident et nous ne voulons pas lui créer des problèmes. Toute décision de sanctions ne nous affectera pas. Elle affectera les consommateurs et non les producteurs", a-t-il dit. 
 
 
IRAN 
 
Le président iranien estime que les Etats-Unis et la Russie doivent se débarrasser de leurs armes nucléaires 
28.02.2006 
 
 
(AP) Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a souhaité que les Etats-Unis et la Russie se débarrassent de leurs arsenaux nucléaires, qui menacent selon lui la stabilité au Proche-Orient. 
 
Durant la première visite officielle au Koweït d'un chef d'Etat iranien depuis la Révolution islamique de 1979, le président Ahmadinejad a répondu aux appels des Etats-Unis et des pays du Golfe en faveur d'un Proche-Orient sans armes nucléaires. 
 
"Nous aussi exigeons que le Proche-Orient soit dépourvu d'armes nucléaires, pas seulement le Proche-Orient, mais le monde entier devrait être dépourvu d'armes nucléaires. Nous pensons que ces armes, possédées par les super-pouvoirs et les occupants dans notre région, sont une menace contre la stabilité ", a déclaré M.Ahmadinejad. 
 
 
IRAN 
 
L'Iran serait encore loin de posséder l'arme atomique 
16.02.2006 
 
 
(AP) En 1984, l'hebdomadaire spécialisé Jane's Defense Weekly affirmait que l'Iran serait en mesure de se doter de l'arme atomique dans les deux ans. Mais c'était sans compter avec de redoutables difficultés techniques. L'Iran ne devrait pas être capable de se munir d'un arsenal nucléaire avant la prochaine décennie, estiment aujourd'hui les experts. 
 
Selon les dernières estimations de la CIA et d'autres services de renseignement américains, l'Iran ne devrait pas être en mesure de fabriquer la bombe atomique avant la prochaine décennie. Les experts israéliens sont sur la même longueur d'onde, évoquant la date de 2012. 
 
Des difficultés liées à la maîtrise de la technologie mise en oeuvre expliquent que l'Iran, à supposer qu'il veuille réellement se doter d'un arsenal nucléaire, ne sera pas prêt avant plusieurs années, souligne Corey Hinderstein, analyste américain de l'Institut pour la science et la sécurité internationale (ISIS). L'enrichissement de l'uranium est "un processus très compliqué qui requiert de la précision depuis la conception et l'ingénierie jusqu'à la fabrication et l'installation, et de nombreux problèmes sont possibles." 
 
L'enrichissement consiste à augmenter la proportion d'uranium 235 contenu dans l'uranium naturel. Il peut être obtenu grâce à un vaste réseau de centrifugeuses permettant de séparer l'isotope U238 de l'U235, plus rare. Mais les centrifugeuses sont difficiles à mettre au point. "Une grande proportion des centrifugeuses doivent être rejetées lors des tests, jusqu'à 60 souligne Frank Barnaby, un scientifique britannique expert en armement. 
 
Les Iraniens comptent installer 50.000 centrifugeuses dans d'immenses salles souterraines à Natanz dans le centre du pays. Mais moins de la moitié des 1.140 machines qu'ils avaient déjà assemblées à la date de 2004 étaient fiables, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). L'ISIS a estimé qu'il faudrait des années à l'Iran pour installer des milliers de centrifugeuses dans son complexe de Natanz. 
 
Téhéran pourrait accélérer les choses avec une petite usine comptant 1.500 centrifugeuses afin de produire suffisamment d'uranium hautement enrichi pour fabriquer une seule arme atomique, selon les experts de l'ISIS. Mais même dans cette hypothèse, rien ne pourrait être fait avant 2009, ajoutent-ils. En outre, "quel effet dissuasif pouvez-vous avoir avec une seule arme?", demande Frank Barnaby.  
 
 
IRAN 
 
L'Iran aurait besoin de 3-4 ans pour posséder l'arme atomique 
19.01.2006 
 
 
(Reuters) Les services de renseignement allemands, BND, estiment qu'il faudrait au moins trois ou quatre ans à l'Iran pour posséder l'arme atomique s'il souhaite s'en doter, a déclaré une source proche de ces services. "Nos gars pensent que le scénario minimum est de trois ou quatre ans. Nos alliés à Tel Aviv et les Américains croient aussi que cela prendrait un certain nombre d'années", a déclaré cette source à Reuters sous le sceau de l'anonymat. 
 
Israël estime que l'Iran pourrait posséder l'arme atomique au plus tôt en 2008. Les Etats-Unis envisagent plutôt cette éventualité pour la prochaine décennie. 
 
Le directeur général de l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA), Mohamed ElBaradei, a estimé pour sa part qu'une fois qu'il disposerait du combustible nucléaire adéquat, l'Iran pourrait accéder en quelques mois à la bombe atomique. "S'ils ont le matériau nucléaire, et qu'ils ont parallèlement un programme d'armement en cours, ils ne sont vraiment pas très loin - quelques mois - de l'arme" atomique, a dit ElBaradei à Newsweek. 
 
Cependant, le BND et d'autres experts estiment que l'obtention de l'uranium hautement enrichi nécessaire constitue le principal obstacle. Les estimations du BND corroborent celles diffusées la semaine dernière par David Albright et Corey Hinderstein, de l'Institut pour la Science et la Sécurité internationale, une cellule de réflexion américaine. 
 
Albright, ancien inspecteur en armement de l'ONU, et Hinderstein affirmaient que l'Iran ne pourrait obtenir l'arme nucléaire avant 2009 parce qu'il ne maîtrise pas encore l'enrichissement de l'uranium. Albright et Hinderstein estiment que, si l'Iran veut se doter de l'arme atomique, le laps de temps pour y parvenir dépendra du nombre de centrifugeuses destinées à l'enrichissement de l'uranium en fonctionnement dans le pays. Selon eux, l'Iran pourrait disposer d'ici fin 2006 de 1300 à 1600 centrifugeuses, ce qui serait assez pour commencer à produire du combustible nécessaire à la fabrication d'une bombe. Il faudrait ensuite encore un an à Téhéran pour installer et tester ces centrifugeuses. "En comptant une année de plus pour produire suffisamment d'uranium hautement enrichi pour une arme nucléaire, et quelques mois encore pour transformer l'uranium en composants de l'arme, l'Iran pourrait disposer de sa première arme nucléaire en 2009. "D'ici là, l'Iran devrait avoir eu suffisamment de temps pour préparer les autres composants d'une arme nucléaire, bien qu'il soit possible que l'arme ne puisse être lancée par un missile balistique", ont conclu les deux experts.  
 
 
IRAN 
 
Nucléaire: l'Iran "défie ouvertement" le monde, dit Rice 
15.02.2006 
 
 
(Reuters) L'Iran défie ouvertement la communauté internationale en annonçant la reprise de son programme d'enrichissement d'uranium, a déclaré la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice devant la commission des Affaires étrangères du Sénat, en indiquant que les Etats-Unis étudient la possibilité de nouvelles sanctions économiques contre Téhéran en raison de son attitude dans la crise nucléaire. 
 
Mme Rice a précisé que le gouvernement américain pensait à des mesures coercitives unilatérales même si, a-t-elle souligné, une initiative internationale serait plus efficace.  
 
 
EMPIRE US 
 
Condoleezza Rice demande 75 millions de dollars au Congrès pour lutter en faveur de la "démocratie" en Iran 
15.02.2006 
 
 
(AP) La Secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a demandé au Congrès de débloquer 75 millions de dollars supplémentaires pour aider les efforts en vue de promouvoir la "démocratie" en Iran. 
 
Cette rallonge devrait être consacrée à des programmes de radio et télévision par satellite, ainsi qu'à des bourses pour aider les Iraniens à faire des études à l'étranger. 
 
Ces deux dernières années, le Département d'Etat a investi plus de quatre millions de dollars (3,3 millions d'euros) dans des projets destinés à soutenir la "démocratisation" en Iran. Selon Condoleezza Rice, Washington travaille actuellement avec des ONG à renforcer un réseau de soutien aux dissidents et militants des droits de l'Homme en Iran, tout en finançant des programmes de formation de syndicalistes. 
 
 
IRAN 
 
Le président iranien avertit les "brutes" occidentales et les "sionistes" de leur chute prochaine 
03.03.2006 
 
 
(AP) Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a averti les puissances occidentales aux "tendances hégémoniques" que leur chute est proche, lors d'une conférence à Kuala Lumpur, au dernier jour de sa visite officielle en Malaisie. 
 
La cause des défis auxquels fait face le monde musulman est à trouver dans les "tendances hégémoniques" de certaines puissances "brutales", selon Ahmadinejad, qui visait apparemment les Etats-Unis et l'Europe. "Mais la domination et la brutalité ne dureront plus très longtemps. Brutes et sionistes, attention: vous allez chuter", a averti Ahmadinejad qui a également accusé les "sionistes" de contrôler "un certain nombre de pays occidentaux". 
 
Le président iranien est en visite en Malaisie pour tenter d'obtenir des soutiens en faveur du programme nucléaire iranien. 
 
 
IRAN 
 
Téhéran accuse Washington de saboter l'offre russe 
02.03.2006 
 
 
 
 
le négociateur iranien sur le nucléaire Ali Larijanie 
 
 
(AFP) L'Iran a accusé les Etats-Unis de saboter la proposition russe de compromis sur le dossier nucléaire iranien. Celle-ci consiste à enrichir en Russie l'uranium destiné aux centrales nucléaires iraniennes, pour apaiser les craintes de voir l'Iran utiliser la technologie d'enrichissement afin de construire la bombe atomique. Au lendemain de la rencontre russo-iranienne à Moscou qui n'a pas apporté de résultats tangibles, le négociateur iranien sur le nucléaire Ali Larijani en a rejeté la responsabilité sur les Etats-Unis. 
 
"Les Américains créent des obstacles pour la proposition russe. L'insistance de la partie américaine sur le transfert du dossier nucléaire iranien au Conseil de sécurité de l'ONU signifie la destruction de la proposition russe", a dit le responsable iranien lors d'une conférence de presse. "C'est le bâton que les Américains mettent dans les roues de la proposition russe". 
 
Par ailleurs, la Russie est aussi en discussions avec l'Iran pour la vente de missiles sol-air S-300, qui pourraient servir à protéger les sites nucléaires iraniens. 
 
 
PAKISTAN 
 
Le Pakistan procède à un 2e tir d'essai d'un missile de croisière  
21.03.2006 
 
 
 
 
 
le missile de croisière pakistanais 
Hatf VII Baburn 
 
(AFP) Le Pakistan a procédé avec succès au second tir d'essai d'un missile de croisière capable d'emporter une charge nucléaire. Selon le communiqué militaire, "toutes les phases de la trajectoire prévue ont été réalisées avec succès et le missile a touché sa cible avec une exacte précision". Il pourrait à l'avenir équiper des sous-marins et des navires de guerre de surface. 
 
Mis au point au Pakistan, le missile de type Hatf VII Babur a une portée de 500 km et peut être muni d'ogives de toutes sortes, a indiqué un haut responsable militaire. 
 
Le Pakistan avait testé son premier missile d'attaque au sol en août 2005, une date considérée comme un tournant de l'histoire pakistanaise. 
 
Le président pakistanais, le général Pervez Musharraf, a assisté au tir de mardi avant de féliciter l'équipe de scientifiques, selon un communiqué de l'armée. 
 
"La nation s'enorgueillit de ses chercheurs et de ses ingénieurs qui ont une nouvelle fois démontré leur capacité à maîtriser des technologies d'exception avec facilité et professionnalisme. (...) Le programme stratégique, qui symbolise la détermination du pays à assurer sa sécurité, se poursuivra, montera en puissance et sa pierre angulaire sera la constitution d'un seuil minimum de dissuasion crédible ", a déclaré M. Musharraf. 
 
Le ministère des Affaires étrangères pakistanais a souligné que New Delhi n'avait pas été préalablement informé du nouvel essai. "Nous n'avons pas à informer l'Inde car notre accord porte uniquement sur les tests de missiles balistiques. Nous avons proposé à l'Inde d'inclure les missiles de croisière (dans l'accord), mais elle a refusé ", a dit une porte-parole du ministère. 
 
L'Inde et le Pakistan, puissances nucléaires déclarées depuis 1998, sont entrées trois fois en guerre depuis la partition de 1947. Les deux pays effectuent régulièrement des essais de missiles à capacité nucléaire, ont entamé en janvier 2004 un dialogue de paix après avoir été au bord d'une quatrième guerre en 2002. 
 
L'Inde avait mis au point son premier missile de croisière supersonique BrahMos, construit avec la Russie, en 2001.  
 
 
CHINE 
 
La Chine a commencé la fabrication de son satellite 
d'exploration lunaire 
06.01.2006 
 
 
(AFP) La Chine a commencé la fabrication d'un satellite et de son lanceur pour la première mission lunaire chinoise prévue en avril 2007. Les équipements pour le lancement ont également commencé à être testés. 
 
Le satellite d'exploration, première étape de la conquête chinoise de la lune, doit être lancé en avril 2007 du centre spatial de Xichang, dans la province du Sichuan (sud-ouest). 
 
Selon le programme chinois d'exploration de la Lune, officiellement démarré début 2004, le lancement de ce satellite devrait précéder de 3 ans l'alunissage d'un véhicule non habité. L'alunissage d'un autre robot devant prélever des échantillons est prévu pour 2020. 
 
La Chine prévoit d'autre part d'envoyer en 2007 son troisième vol habité spatial avec, cette fois-ci, des sorties dans l'espace des astronautes (ou "taïkonautes"). 
 
En octobre 2003, la Chine avait envoyé son premier homme dans l'espace, devenant le troisième pays du monde à réaliser un tel exploit, 42 ans après l'Union soviétique et les Etats-Unis. Un second vol spatial habité avait eu lieu en octobre 2005. 
 
 
LES "PEOPLE" CONTRE LE PEUPLE 
 
Les Rolling Stones prêts à censurer leur répertoire 
pour jouer à Shanghai  
28.02.2006 
 
 
(Reuters) Les Rolling Stones ont accepté de se soumettre aux exigences de la censure pour leur toute premièr concert en Chine, prévu à Shanghai le 8 avril. 
 
Le ministère chinois de la Culture avait fait savoir aux rockers-milliardaires qu'il leur serait impossible de jouer "Let's Spend the Night Together", "Brown Sugar", "Honky Tonk Women" et "Beast of Burden", quatre morceaux parmi les plus crus de leur répertoire. 
 
"Cette fois, ils ne vont probablement par jouer ces chansons", a déclaré un représentant d'Emma Entertainement, la société qui gère la promotion de la tournée. "Ils savent qu'il y a des différences entres les cultures chinoise et occidentale. Ils ne veulent rien faire contre le gouvernement chinois", a-t-il ajouté. 
 
Le prix des places pour le concert du 8 avril, au Shanghai Grand Stage, devrait être compris entre 300 et 3000 yuans (30 à 300 euros environ), précise la société sur son site internet. 
 
 
CHINE 
 
Manifestation paysanne réprimée dans le sang en Chine 
10.12.2005 
 
 
(AP) C'est peut-être le pire massacre de civils en Chine depuis celui de la place Tienanmen en 1989: des policiers ont ouvert le feu le 6 décembre sur une manifestation paysanne à Dongzhou (dans le sud du pays), faisant 20 morts et plusieurs dizaines de blessés, d'après des habitants du village et des médias de Hong Kong. Après 5 jours de mutisme, les autorités chinoises ont fait état de 6 morts. 
 
D'après l'agence officielle Chine Nouvelle, plusieurs centaines d'habitants armés de couteaux, barres de fer, explosifs et cocktails incendiaires ont attaqué une centrale électrique et s'en sont pris à la police. Les policiers, poursuit l'agence, ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser la foule et ont arrêté deux "insurgés". Les manifestants se sont ensuite regroupés, puis ont jeté des explosifs sur les policiers. "Les policiers ont été contraints d'ouvrir le feu", affirme Chine Nouvelle. 
 
Les manifestants protestaient contre l'expropriation insuffisamment indemnisée de leurs terres. En raison du développement industriel accéléré de la Chine, environ 5 millions de Chinois sont brutalement expropriés chaque année sans dédommagement équitable de la part de l'état. Le gouvernement a reconnu lui-même que plus de 70.000 conflits de ce type avaient été recensés en 2004. 
 
 
CHINE 
 
La torture reste une pratique répandue en Chine, selon l'ONU 
02.12.2005 
 
 
(Reuters/AP) La torture reste une pratique répandue en Chine, a déclaré un émissaire des Nations unies, en ajoutant que les autorités avaient fait obstacle à son enquête. Il avait fallu dix ans de démarches auprès des autorités chinoises avant qu'elles n'autorisent une telle visite. 
 
Manfred Nowak, rapporteur spécial de l'ONU sur la torture, a précisé que son équipe avait fait fréquemment l'objet d'une surveillance durant les deux semaines de son voyage en Chine. Par ailleurs, selon Nowak, certains éléments laissent penser que les autorités ont intimidé les victimes de torture et les membres de leurs familles que la délégation de l'ONU a cherché à interviewer. L'enquêteur s'est aussi plaint d'avoir été victime de restrictions de la part d'agents de la sécurité chinoise. Ses interviews avec les familles des détenus étaient surveillés, ses conversations écoutées. 
 
Professeur de droit à Vienne, Manfred Nowak, qui a rencontré environ 30 détenus, a également appelé à l'abolition des centre de rééducation apr le travail, dans les camps ainsi que dans les centres de détention préventive ou hôpitaux psychiatriques. Son rapport sera examiné par la Commission des droits de l'Homme lors de sa réunion de l'année prochaine. 
 
Dans un communiqué, l'ONU précise avoir reçu des informations sur diverses méthodes qui seraient pratiquées en Chine: chocs électriques, brûlures de cigarettes, cagoules, tortures avec de l'eau, exposition au froid ou à la chaleur extrême. 
 
L'ONU a souvent reçu des plaintes concernant les dissidents, défenseurs des droits de l'Homme, membre du mouvement Falun Gong ou des églises non-officielles, Tibétains et Ouïghours, victimes de "tortures systématiques". 
 
L'une des rares affaires de torture à avoir atteint les médias officiels chinois est l'histoire d'un homme accusé d'avoir tué sa femme et condamné à 11 ans de prison avant d'être finalement inocenté par la réapparition de son épouse. L'homme avait nié, pendant dix jours et dix nuits, avoir tué son épouse. Mais la police l'a privé de sommeil et interrogé de manière quasi-permanente, jusqu'à ce qu'il craque et signe une confession sans même l'avoir lue. 
 
 
CANADA - ÉLECTIONS 
 
Le Canada bascule à droite 
avec un gouvernement conservateur minoritaire 
24.01.2006 
 
 
(Reuters/AP) Alors que les sondages annonçaient une large victoire des conservateurs afin de créer un effet mouton en leur faveur (une technique désormais utilisé dans chaque élection en occident), le parti de la droite canadienne n'obtient qu'une avance qui va obliger leur chef et futur Premier ministre, Stephen Harper, à rechercher l'appui de partis d'opposition pour gouverner. Malgré leurs bons résultats économiques, les libéraux ont été évincés du pouvoir qu'ils assumaient depuis 12 ans mais les conservateurs n'auront que 124 sièges au Parlement contre 103 sièges pour les libéraux, et alors que la majorité absolue est de 155 élus. 
 
Après dépouillement de la quasi-totalité des bulletins de vote, les conservateurs obtiennent 36,3es voix contre 30,2our les libéraux de Paul Martin, le Premier ministre sortant, qui s'en sortent mieux que prévu mais enregistrent néanmoins leur deuxième plus mauvaise performance depuis l'indépendance, en 1867. 
 
Suivent le Nouveau Parti démocratique de centre gauche (29 sièges pour 17,5es voix) et le Bloc québécois (51 sièges pour 10,5 
 
La partie s'annonce donc difficile pour Stephen Harper dans un pays où les gouvernements minoritaires ont rarement duré plus de 18 mois (17 mois pour le gouvernement sortant de Paul Martin). 
 
En outre, contrairement aux libéraux qui avaient pu s'appuyer sur les Nouveaux Démocrates, les conservateurs n'ont pas d'allié naturel à la Chambre des communes et il leur faudra réunir des majorités au cas par cas. 
 
Pendant la campagne, Harper a promis de baisser les impôts, de lutter contre la criminalité, d'augmenter les dépenses de la défense, d'interdire le mariage gay et de rapprocher la politique canadienne de celle des Etats-Unis (le Canada était jusqu'ici opposé à la guerre en Irak où il n'a envoyé aucun soldat, et il accueille sur son sol de nombreux objecteurs de conscience qui risquent la prison aux Etats-Unis pour désertion). 
 
Idéologiquement très proche du "libéral-fascisme" incarné par George W. Bush (ou Sarkozy en France), Stephen Harper est hostile au système "d'Etat-providence" très développé au Canada. Il souhaite également réduire la TVA fédérale (TPS), accroitre la répression de la criminalité, augmenter les dépenses militaires, et faire participer le Canada au projet américain de bouclier anti-missiles cher à Bush (un projet inefficace selon de nombreux experts mais néanmoins très lucratif pour l'industrie militaire). 
 
NB: Au Canada comme aux Etats-Unis, le qualificatif "libéral" fait référence aux libertés des individus, et non celles des entreprises. Le terme "libéral" désigne donc la gauche, et non la droite comme en Europe. 
 
 
CANADA - ÉLECTIONS 
 
Stephen Harper, le néo-conservateur qui s'est "ajusté" 
22.01.2006 
 
 
(Reuters) Durant la campagne électorale canadienne de 2004, Stephen Harper semblait grimacer à chaque poignée de main avec un électeur. Il avait perdu la partie. Depuis, il a nettement changé d'attitude. 
 
On l'a vu cette année tapoter amicalement des têtes d'enfants et serrer les mains sans rechigner, au point de faire écrire à l'éditorialiste du tabloïd populaire Totonto Sun: "Stephen Harper est l'un de nous. Il est authentique". 
 
Stephen Harper a su aussi habilement atténuer son image d'extrémiste de droite pro-américain, ennemi des libertés individuelles, et dissimulant son vrai programme. 
 
Il faut enfin savoir que Stephen Harper est membre du Groupe de Bilderberg. 
 
 
CANADA - ÉLECTIONS 
 
Le cinéaste Michael Moore exhorte les Canadiens à ne pas voter conservateur 
22.01.2006 
 
 
(AFP) Le documentariste américain Michael Moore s'est invité dans la campagne électorale canadienne, exhortant "ses voisins du Nord" à ne pas porter au pouvoir le Parti conservateur. "Oh Canada, tu ne vas pas vraiment élire un gouvernement conservateur majoritaire ce lundi. Il s'agit d'une blague, n'est-ce pas? Je sais que tu as un grand sens de l'humour, mais la blague n'est plus drôle", écrit le réalisateur sur son site internet. 
 
Les conservateurs de Stephen Harper sont entrés dans la dernière ligne droite de la campagne avec une confortable avance de 10 à 12 points dans les intentions de vote sans toutefois être en position de former un gouvernement majoritaire, indiquaient les sondages samedi. 
 
"Vous avez eu le courage de vous opposer à la guerre en Irak et puis vous aller élire un Premier ministre qui est en faveur de cette guerre. Vous accordez des droits égaux aux conjoints de même sexe et puis vous aller porter au pouvoir un homme qui est contre. (...) Vous irez voter lundi alors que l'homme au pouvoir au sud souhaite que vous lui tendiez la main en élisant Stephen Harper qui partage sa vision du monde. Est-ce que vous souhaitez aider George Bush en faisant du Canada sa dernière conquête? ", s'interroge le réalisateur qui se défend toutefois de vouloir dicter leur conduite aux Canadiens. 
 
Dans son oeuvre primée Bowling for Columbine, Michael Moore avait fait une incursion au Canada, pays qu'il dépeint comme un refuge par rapport à la montée du conservatisme en sol américain.  
 
 
NORVÈGE 
 
La Norvège revient à gauche pour restaurer l'Etat-providence 
14.10.2005 
 
 
 
 
 
Jens Stoltenberg, 
le nouveau premier ministre 
 
 
 
Kjell Matne Bondevik, 
premier ministre de droite sortant 
 
(AFP) Le nouveau Premier ministre travailliste norvégien Jens Stoltenberg a présenté un gouvernement qui s'est donné pour mission de relancer l'Etat-providence, à contre-courrant de l'idéologie ultra-libérale appliquée par le gouvernement précédent de Kjell Matne Bondevik, comme par presque tous les pays occidentaux. 
 
Le nouveau gouvernement est très féminisé, avec dix hommes et neuf femmes. Jens Stoltenberg est un économiste de 46 ans, déjà Premier ministre entre 2000 et 2001. Sa coalition "rouge-verte" regroupe les travaillistes, les socialistes et les centristes. Il succède au gouvernement de droite dirigé par Kjell Matne Bondevik. 
 
La nouvelle coalition, qui regroupe travaillistes, socialistes et centristes, est le premier gouvernement norvégien majoritaire depuis 20 ans, avec 87 sièges sur 169 au Parlement. 
 
Le nouveau gouvernement a d'ores et déjà indiqué qu'il ne déposerait pas de nouvelle candidature d'adhésion à l'Union européenne, cette adhésion ayant déjà été rejetée par les Norvégiens lors des référendums de 1972 et 1994, et à laquelle une majorité de l'opinion publique reste hostile. 
 
M. Stoltenberg a aussi confirmé que la Norvège retirerait d'Irak la vingtaine de soldats norvégiens qui y sont actuellement présents au sein des équipes de l'OTAN chargées de former les forces de sécurité irakiennes. 
 
Au niveau intérieur, la nouvelle équipe a promis de mettre un terme à la baisse de la fiscalité entamée par son prédécesseur et de procéder à une redistribution plus équitable des richesses dans un pays qui est le troisième exportateur mondial de pétrole.  
 
 
CORÉE DU SUD 
 
Démission du Premier ministre sud-coréen 
accusé d'insouciance  
14.03.2006 
 
 
 
 
 
le Premier ministre sud-coréen, 
Lee Hae-chan 
 
(Reuters) Le président sud-coréen, Roh Moo-hyun, a accepté la démission offerte par son Premier ministre, Lee Hae-chan, pour avoir joué au golf avec des hommes d'affaires en pleine crise sociale. 
 
Le pouvoir exécutif est largement entre les mains du président en Corée du Sud mais Roh Moo-hyun prône justement une meilleure répartition et il a délégué une large partie de ses prérogatives à Lee. Ce dernier, à la tête du gouvernement depuis juin 2004, est considéré comme l'un des Premiers ministres aux pouvoirs les plus étendus dans l'histoire du pays. 
 
La partie de golf du Premier ministre a suscité un tollé d'abord parce que Lee l'a disputée en pleine grève nationale des chemins de fer publics. Ensuite parce que ses compagnons de jeu étaient notamment un homme d'affaires condamné pour délits financiers et un autre inculpé pour entente illégale sur les prix. 
 
Le golf ne réussit visiblement pas à Lee, puisque deux autres parties lui ont déjà été vivement reprochées. L'une alors que les pompiers luttaient contre un violent incendie de forêt qui a détruit un temple historique, l'autre alors que le pays était confronté à de graves inondations. 
 
 
PARADIS TOURISTIQUES 
 
Torturé au Sri Lanka, un jeune français va déposer plainte 
09.12.2005 
 
 
(AP) De retour en France après avoir été détenu et maltraité au Sri Lanka, un jeune Français de 25 ans va porter plainte contre les autorités de ce pays où il a vécu un véritable cauchemar. 
 
Denis Sodalo se souviendra longtemps de son retour de vacances de Thaïlande. Lors d'une escale à Colombo, la capitale sri-lankaise, sa vie a tourné au cauchemar le 12 novembre dernier. "Alors que l'avion s'apprêtait à redécoller j'ai été pris d'une crise de schizophrénie, une maladie pour laquelle je suis soigné depuis mon plus jeune âge. J'ai donc demandé à descendre de l'avion", a-t-il expliqué à l'agence Associated Press (AP). 
 
À ce moment, les responsables de la compagnie aérienne lui demandent ses papiers. "J'ai été emmené dans une pièce où l'on s'est très bien comporté avec moi jusqu'à l'arrivée de deux policiers sri-lankais qui m'ont frappé si fort que je suis tombé à terre, croyant que j'étais un terroriste". 
 
Denis à alors voulu prendre la fuite "mais on m'a tiré dessus et j'ai pris une balle dans la fesse. Ensuite, je ne me rappelle pas de tout, si ce n'est que j'ai passé quinze jours en prison, pieds et poings liés, à me faire tabasser". 
 
Denis a des cicatrices de la tête aux pieds dont une de 22 centimètres sur le ventre. "Je ne sais pas ce qu'ils m'ont fait mais ce que je sais c'est qu'ils m'ont ouvert et qu'aujourd'hui je souffre". 
 
Denis ne devra son salut qu'à la persévérance et l'amour d'Ingrid, sa compagne, qui, inquiète de ne pas voir rentrer son ami de vacances, avertira le Quai d'Orsay et l'ambassade de France à Colombo. Elle passera plusieurs jours sur place, se fera conseiller par un avocat et un traducteur pour qu'enfin elle obtienne de la justice de ce pays que Denis soit jugé pour des faits qu'il n'avait pas commis. Il sera finalement acquitté et libéré le 29 novembre, après la lecture par les juges des papiers expliquant sa maladie. 
 
Rentré depuis quelques jours à son domicile en Normandie, Denis se repose désormais et tente de retrouver des forces auprès d'Ingrid. "J'aimerais savoir ce qu'on m'a fait, pourquoi m'a-t-on torturé ainsi. Je ne dors plus, j'y pense chaque minute. C'était un film d'horreur". 
 
Denis et sa compagne viennent de saisir Jean-Paul Delafenêtre, un avocat qui va déposer plainte contre la compagnie aérienne sri-lankaise et contre les autorités de ce pays. "Je veux que mes tortionnaires paient pour le mal qu'ils m'ont fait", conclut Denis. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
EMPIRE AMÉRICAIN 
 
L'Iran, prochaine cible des Etats-Unis ? 
17.07.2004 
 
 
 
 
 
 
 
 
Après l'invasion et l'occupation de l'Irak, l'Iran pourrait bien être le prochain pays pétrolier victime des "guerres préventives" américaines. 
 
Une commission enquête actuellement sur les activités nucléaires de l'Iran qui est soupçonné d'enrichir de l'uranium à des fins militaires. Cette commission est conduite par Mohamed El Baradai, le directeur de l'AIEA (Agence Internationale de l'Energie Atomique). Elle a été créée à l'initiative de la Grande Bretagne, de l'Allemagne et de la France. Dans une résolution adoptée en Juin, la commission accuse l'Iran de faire obstacle à l'enquête en cherchant à dissimuler des informations. Des reproches identiques à ceux qui avaient servi à justifier la guerre en Irak. 
 
De son coté, l'Iran considère comme son droit absolu le fait d'enrichir de l'uranium, et dément avoir l'intention d'acquérir l'arme nucléaire. Le ministre iranien de la Défense a mis en garde les Etats-Unis contre toute attaque des installations nucléaires iraniennes. "Les Etats-Unis et les autres ennemis de la République islamique doivent savoir que nous répondrons de toutes nos forces à une action militaire contre notre pays", a affirmé l'amiral Ali Chamkhani, ajoutant que l'Iran se sera pas "limitée dans le temps ou l'espace" et aura "les mains libres" pour répondre à une action militaire contre ses installations. 
 
 
 
 
 
 
 
 
IRAN 
 
"Les frappes préventives ne sont pas un monopole américain", 
prévient l'Iran 
18.08.2004
 
 
 
 
 
 
 
(AFP) Le ministre iranien de la Défense, Ali Chamkhani, a laissé planer la menace d'une offensive de son armée pour empêcher une attaque contre les installations nucléaires de son pays, affirmant à la chaîne Al-Jazira que "les frappes préventives ne sont pas un monopole américain". 
 
"Nous ne resterons pas les bras croisés en attendant que les autres fassent de nous ce qu'ils veulent. (...) La présence militaire américaine (au Moyen-Orient) ne sera pas un élément de supériorité à nos dépens, au contraire, car leurs forces deviendraient otages auprès de nous", a ajouté M. Chamkhani. Il faisait ainsi allusion à la présence de dizaines de milliers de soldats américains en Irak et en Afghanistan, deux pays voisins de l'Iran. 
 
"Nous traiterons toute frappe contre nos installations nucléaires comme une frappe contre l'Iran tout entier, et nous y répondrons avec toute notre force. (...) Les Américains ne sont pas la seule force présente dans la région, car nous sommes aussi présents, de Khost à Kandahar en Afghanistan et nous sommes également capables d'être présents en Irak", a averti M. Chamkhani. 
 
Autre avertissement iranien: en cas d'une attaque par Israel de son réacteur en construction à Bouchehr, l'Iran frappera le réacteur nucléaire israélien de Dimona. (allusion aux avions israeliens qui avaient détruit le réacteur nucléaires irakien "Osirak" par une attaque aérienne le 7 juin 1981). "Quant à Israël, nous n'avons aucun doute sur le fait qu'il s'agit d'une entité maléfique, ni qu'il est incapable de mener une opération militaire sans un feu vert américain et que l'on ne peut les séparer" l'un de l'autre, a encore dit M. Chamkhani. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
IRAN 
 
L'Iran prêt à produire des bombes nucléaires dans 3 ans 
19.08.2004
 
 
 
(AP) L'Iran a informé la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne qu'il serait capable de produire des armes nucléaires d'ici 3 ans, et qu'il pourrait obtenir de l'uranium suffisamment enrichi pour fabriquer des bombes dans 1 an. 
 
"Ces affirmations iraniennes démentent leurs affirmations publiques selon lesquelles leur programme nucléaire poursuit un but totalement civil et pacifique", a affirmé le sous-secrétaire d'Etat américain John Bolton au cours d'une interview. 
 
L'agence des Nations unies pour l'énergie atomique pourrait condamner l'Iran lors de sa prochaine réunion le 13 septembre, ce qui devrait pousser les Etats-Unis à demander au Conseil de sécurité de prendre des mesures contre l'Iran. 
 
 
IRAN 
 
L'Iran souffle le chaud et le froid 
28.08.2004
 
 
 
 
(AP) Le président iranien Mohammad Khatami a annoncé que son pays était prêt à fournir des garanties qu'il ne cherchera pas à acquérir des armes nucléaires. "En tant que musulmans, nous ne pouvons utiliser des armes nucléaires. Celui qui ne peut utiliser des armes nucléaires ne peut les fabriquer" a dit M.Khatami, tout en réaffirmant que l'Iran n'avait pas l'intention d'abandonner son programme nucléaire destiné à une utilisation pacifique. 
 
Le président iranien a aussi averti les Etats-Unis qu'un succès en Irak et en Afghanistan ne sera possible qu'avec le soutien de l'Iran. 
 
 
 
 
 
 
 
 
IRAN 
 
L'Iran annonce avoir testé avec succès un "missile stratégique" 
25.09.2004
 
 
 
(AP) L'Iran a annoncé samedi avoir testé avec succès un missile stratégique. En août 2004, l'Iran avait annoncé avoir testé une nouvelle version de son missile balistique Shahab-3, déjà capable d'atteindre Israël et les forces américaines déployées au Moyen-Orient. 
 
 
IRAN 
 
L'Iran avance à 2.000 km la portée de ses missiles 
05.10.2004 
 
 
(AFP) L'ancien président iranien Akbar Hachémi Rafsandjani, qui demeure un personnage central du régime iranien, a révélé pour la première fois que l'Iran avait augmenté la portée de ses missiles balistiques à 2.000 kilomètres. 
 
"Nous avons aujourd'hui la puissance de lancer nos missiles jusqu'à 2.000 km et les experts savent qu'une fois qu'un pays a franchi cette étape, toutes les suivantes sont accessibles", a déclaré l'ancien président. 
 
L'Iran a testé le 11 août 2004 une version optimisée de ce missile baptisé Chahab-3 (en photo). Sa portée était précédemment de 1.300 à 1.700 km. 
 
 
IRAN 
 
Israël appelle l'ONU à agir contre l'Iran 
22.09.2004
 
 
 
(AP) Estimant que l'Iran n'abandonnera jamais son programme de développement d'armes nucléaires, Israël a demandé au Conseil de sécurité des Nations Unies d'agir rapidement "pour mettre fin à ce cauchemar". 
 
Israël a également affirmé que l'Iran avait détrôné l'Irak de Saddam Hussein à la place "d'exportateur n°1 de terrorisme, de haine et d'instabilité dans le monde", menaçant l'Etat hébreu et le monde entier. Le ministre israélien des Affaires étrangères Silvan Shalom a affirmé que les missiles iraniens avaient la capacité d'atteindre Londres, Paris et le sud de la Russie. 
 
"La communauté internationale reconnaît aujourd'hui que l'Iran n'est pas seulement une menace pour Israël mais aussi pour le monde entier", a déclaré Silvan Shalom. 
 
De son côté, l'Iran a accusé Israël d'être une "menace universelle" et le ministre des Affaires étrangères de Téhéran, Kamal Kharrazi, a annoncé que l'Iran réagirait "le plus sévèrement possible" si Israël frappait ses capacités nucléaires.  
 
 
MASOCHISME 
 
L'Iran préfère Bush à Kerry 
19.10.2004
 
 
 
Le gouvernement iranien vote Bush. Pourtant accusé par celui-ci d'appartenir à "l'axe du Mal", d'accueillir des membres d'Al-Qaïda et de chercher à se doter d'armes nucléaires, l'Iran a apporté son soutien au président américain pour l'élection du 2 novembre. 
 
Historiquement, les démocrates, dont John Kerry est le candidat, ont causé plus de torts à l'Iran que les républicains, a expliqué Hassan Rowhani, chef du Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne. "Nous n'avons rien vu de bon des démocrates. (...) Nous ne devons pas oublier que la plupart des sanctions et des pressions économiques imposées à l'Iran l'ont été à l'époque de Clinton. Et nous ne devons pas oublier que Bush, malgré sa rhétorique dure et sans fondement contre l'Iran, n'a pas pris concrètement de mesures dangereuses contre l'Iran", a déclaré M. Rowhani à la télévision iranienne. 
 
C'est la première fois depuis plusieurs décennies que l'Iran se prononce ouvertement en faveur de l'un des candidats à la présidentielle américaine. 
 
Téhéran préfère généralement les républicains aux démocrates, qui ont tendance à faire davantage pression sur la question des droits de l'Homme. "Nous ne désirons pas voir les démocrates prendre le pouvoir", a reconnu M. Rowhani. 
 
 
IRAN 
 
L'Iran accepte de suspendre l'enrichissement d'uranium  
14.11.2004
 
 
 
 
 
 
 
 
(AFP) L'Iran a accepté une suspension de l'enrichissement d'uranium contre une offre de coopération européenne, éloignant la menace d'être traîné devant le Conseil de sécurité de l'ONU, selon Hassan Rowhani, le chef du Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne. La République islamique, accusée par les Etats-Unis et Israël de mettre au point la bombe atomique sous le couvert d'activités nucléaires civiles, a ainsi accédé aux demandes pressantes de la communauté internationale, et en particulier de l'Union européenne, qui réclamait une suspension complète. 
 
"Nous avons accepté de suspendre quasiment toutes les activités liées à l'enrichissement", a déclaré Hassan Rowhani devant la presse après avoir reçu les ambassadeurs allemand, britannique et français à Téhéran. 
 
L'Iran a consenti à suspendre non seulement l'enrichissement, mais aussi les opérations préalables: la conversion d'uranium et la production des pièces de centrifugeuses, les appareils qui servent à l'enrichissement. Il s'agissait là d'une exigence européenne qui a paru un temps compromettre un accord. 
 
"La suspension est valable le temps des négociations" en vue d'un accord de coopération à long terme, a précisé M. Moussavian, "les négociations vont commencer le 15 décembre"
 
Il a souligné que les Européens avaient aussi "reconnu le droit de l'Iran à posséder la technologie nucléaire civile et le cycle du combustible", reconnaissance dont les Iraniens faisaient une affaire de principe. 
 
En contrepartie de cette suspension, les Européens ont offert à l'Iran une coopération nucléaire, comprenant l'aide à l'acquisition d'un réacteur de recherche à eau légère et des assurances quant à l'approvisionnement en combustible des centrales iraniennes. L'offre comporte aussi un volet commercial et un autre politique. 
 
L'AIEA doit encore se réunir le 25 novembre à propos du programme nucléaire iranien. Les Etats-Unis, qui accusent l'Iran de développer secrètement des armes nucléaires, veulent que l'AIEA porte le dossier iranien devant le Conseil de sécurité de l'ONU, lequel pourrait imposer des sanctions à l'Iran. 
 
 
IRAN 
 
L'Iran demande des exemptions sur l'enrichissement d'uranium 
25.11.2004
 
 
 
 
 
 
 
(AFP) Trois jours après avoir accepté de suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium, l'Iran a demandé à l'AIEA des exemptions, afin de garder en activité des dizaines de centrifugeuses pour la recherche. 
 
Cette exigence a été formulée à la veille de la réunion du conseil des gouverneurs, l'exécutif politique de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui dépend de l'ONU. Le conseil des gouverneurs de l'agence doit examiner un projet de résolution euro-américain qui, suite à la suspension de l'enrichissement, évitera de demander des sanctions de l'ONU contre l'Iran. 
 
L'AIEA s'est déclaré outré par cette demande. "Cela est inacceptable pour nous", a renchéri un diplomate européen. Selon des diplomates, cette ultime exigence ne peut que renforcer les doutes occidentaux sur la crédibilité des assurances iraniennes sur le caractère pacifique de ses programmes. 
 
La suspension est incomplète en raison des demandes d'exemption iraniennes pour 20 centrifugeuses de recherche, a déclaré Mohammed ElBaradei, directeur-général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, juste avant l'ouverture du conseil des gouverneurs. 
 
Des entretiens entre la délégation iranienne et celles de l'Allemagne, de la France et de la Grande-Bretagne (les 3 pays qui consuisent les négociations) se sont conclues sans accord. L'exigence iranienne "est politiquement extrêmement dommageable", a déclaré un diplomate européen, en indiquant que l'UE ne voulait pas céder. 
 
Dans son rapport au conseil, M. ElBaradei a indiqué que l'Iran avait en fait déjà produit après conversion de minerai un total de 3,5 tonnes de gaz d'uranium UF6, un produit injecté dans les centrifugeuses pour l'enrichissement. Cette quantité ne suffit certes pas à fabriquer une bombe. Et ni la conversion, ni l'enrichissement, ne sont interdits par le Traité de non-prolifération nucléaire que l'Iran a signé. Mais devant l'inquiétude des Occidentaux sur les intentions iraniennes, l'AIEA avait exigé en septembre que l'Iran renonce à ces activités pour restaurer la confiance. 
 
Le conseil devrait aussi censurer la Corée du Sud pour des expériences nucléaires secrètes dans le passé, mais sans saisir le Conseil de sécurité.  
 
 
STAR WARS 
 
Le bouclier anti-missiles américain bientôt opérationnel 
04.10.2004
 
 
 
L'armée américaine apporte les dernières touches à son système de défense anti-missiles qui sera prêt d'ici à la fin de l'année. Mais les problèmes techniques apparus lors de tests officiels ont contribué à susciter de fortes incertitudes sur le fonctionnement de ce bouclier censé protéger les Etats-Unis contre toute menace extérieure. 
 
Les opposants à ce programme affirment que l'administration Bush exagère les mérites d'un système peu fiable et très onéreux (pour le plus grand bénéfice du lobby militaro-industriel lié très étroitement à l'administration Bush). 
 
Les estimations du coût de réalisation atteignent 100 milliards de dollars. 
 
Candidat à la Maison Blanche, George W. Bush s'était engagé à construire ce bouclier anti-missiles. Sa réalisation signifiait la rupture unilatérale par les Etats-Unis du traité ABM (Anti-Ballistic Missile) conclu en 1972 avec l'ex-URSS.  
 
 
 
 
 
 
 
RETOUR DE LA GUERRE FROIDE ? 
 
La Russie a mis au point un nouveau type de missile nucléaire, annonce Vladimir Poutine 
17.11.2004
 
 
 
(AP) Vladimir Poutine a annoncé que la Russie était en train de mettre au point des nouveaux missiles nucléaires qui "n'existent pas et n'existeront pas dans les prochaines années chez les autres puissances nucléaires"
 
Il s'agit, selon l'agence Itar-Tass, de nouveaux missiles mobiles Topol-M, dont les derniers essais sont prévus fin décembre 2004. Ces engins de 10.000 km de portée pourraient être livrés à l'armée en 2006. Selon des experts cités par Itar-Tass, leur vitesse et leur manoeuvrabilité leur permettent de franchir un bouclier anti-missiles. Ils pourraient rester opérationnels jusqu'en 2040. 
 
Le président russe reconnait donc implicitement que la doctrine de dissuasion nucléaire n'était pas complètement abandonnée. Pour justifier un choix manifestement peu adapté à la menace terroriste, Poutine a fait une déclaration pour le moins éliptique: "Le terrorisme international est, certes, une des principales menaces actuelles, mais nous comprenons qu'il suffit d'affaiblir notre attention pour ces composantes de notre défense qui forment notre bouclier de missiles nucléaires pour que nous nous trouvions confrontés à d'autres menaces"
 
Dans la même intervention, M. Poutine a apporté son soutien à une proposition de son ministre de la Défense Sergueï Ivanov de centraliser les commandes de matériels militaires, renouant avec une pratique de l'époque soviétique. 
 
Les Etats-Unis ont réagi avec prudence aux déclarations de Vladimir Poutine. Son porte-parole de la Maison Blanche, Scott McClellan, a souligné que les présidents américain et russe s'étaient précédemment entretenus du sujet. Il a rappelé que des accords américano-russes étaient déjà en vigueur pour réduire les arsenaux nucléaires des deux pays, et que les Etats-Unis considèrent la Russie comme un partenaire essentiel dans la lutte contre le terrorisme. Pour autant, il a laissé entendre que les liens étroits entre MM. Bush et Poutine n'éliminaient pas les inquiétudes américaines. 
 
Comme c'était à prévoir, la politique agressive de Bush est en train de pousser les autres pays à s'armer pour faire face à une future menace américaine et ne pas subir le même sort que l'Irak. Ainsi, l'Iran et la Corée du Nord, désignés par Bush comme faisant partie de "l'axe du mal", ont accélèré leur programme nucléaire. George Bush pourrait provoquer le retour progressif d'une guerre froide avec la Russie, avec un risque de confrontation nucléaire accru par la mentalité guerrière des dirigeants américains actuels, alors que ceux des années 60 cherchaient à préserver la paix. 
 
 
RETOUR DE LA GUERRE FROIDE ? 
 
Un proche de Vladimir Poutine qualifie la crise ukrainienne de test pour les relations avec l'Occident  
27.11.2004
 
 
 
(AP) Serguei Iastrzhembski, proche collaborateur de Vladimir Poutine et représentant spécial de la Russie auprès de l'Union Européenne, a affirmé que la crise en Ukraine constituait un test majeur des relations entre la Russie et l'Occident et il a accusé certains hommes politiques européens et américains de fomenter des changements politiques dans les anciennes républiques soviétiques. "C'est impossible de ne pas voir l'implication directe du Congrès américain, de parlementaires qui passent leurs jours et leurs nuits à Kiev, des fondations, d'organisations non-gouvernementales, de consultants, d'experts. C'est évident pour tout le monde", a affirmé M. Iastrzhembski dans un entretien accordé à la chaîne de télévision Rossiya. 
 
La Russie s'est opposée à l'Occident au sujet des élections en Ukraine, l'Union européenne et les Etats-Unis refusant de reconnaître le résultat officiel, qui donnait la victoire au Premier ministre Viktor Ianoukovitch. Vladimir Poutine a félicité ce dernier à plusieurs reprises pour sa victoire qualifiée de "transparente". 
 
M.Iastrzhembski a toutefois précisé qu'il ne voyait pas de "sérieux coup de froid" dans les relations avec l'Europe et qu'il n'était pas dans l'intérêt de chacune des parties de se brouiller pour cette raison.  
 
 
 
 
 
 
 
 
DÉSORDRE MONDIAL 
 
La Russie menace les terroristes de frappes préventives dans "toute région du monde" 
17.09.2004
 
 
 
Une semaine après la prise d'otages en Ossétie du Sud, les autorités russes ont averti que des "frappes préventives" pourraient être menées pour "liquider les terroristes dans toute région du monde", selon les termes du général Iouri Balouïevski, chef d'état-major de l'armée. Le général a précisé qu'il ne s'agissait pas pour autant d'utiliser l'arme nucléaire. Le ministre de la Défense Sergueï Ivanov et le président russe Vladimir Poutine ont confirmé que la Russie préparait sérieusement des frappes préventives contre les terroristes. 
 
La Russie de Poutine emboite donc le pas à George Bush, en adoptant le principe dangeureux des guerres préventives, et aussi en se donnant le droit d'enlever ou d'assassiner des supposés terroristes dans n'importe quel pays. 
 
En mars 2004, les Etats-Unis avaiten obtenu de l'Union Européenne le droit d'intervention du FBI, de la CIA et des forces spéciales dans n'importe quel pays européen. (voir la news "Le FBI et les services spéciaux américains vont pouvoir opérer librement en Europe") 
 
La menace de la Russie d'attaquer préventivement les terroristes dans toutes les régions du monde est "compréhensible" et conforme aux lois internationales, a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères Jack Straw. Selon lui, "la charte des Nations unies donne droit à l'autodéfense, et l'ONU elle-même a accepté qu'une menace imminente ou probable de terrorisme autorise certainement tout pays à prendre les actions appropriées". Vladimir Poutine a également précisé que ces actions seraient "en accord strict avec la loi et les normes de la constitution, en se basant sur la législation internationale"
 
"C'est un avertissement pour les autres pays européens leur signifiant que la Russie peut venir et commettre un assassinat sur leur sol à tout moment", a affirmé l'émissaire tchétchène Akhmed Zakaïev, soulignant qu'une telle frappe créerait un dangereux précédent. "Ce ne sont probablement pas des menaces en l'air. En fait, ils ont déjà prouvé dans la pratique que c'était la façon dont ils agissaient", a ajouté Akhmed Zakaïev. En février 2004, le responsable tchétchène Zelimkhan Iandarbiev a ainsi été tué dans un attentat à la voiture piégée au Qatar. Deux agents des services secrets russes ont été reconnus coupables d'avoir organisé cette attaque, mais la Russie a toujours démenti toute implication. 
 
 
 
 
 
 
 
DICTATEURS SOLIDAIRES 
 
Poutine apporte son soutien à Bush 
18.10.2004
 
 
 
Entre dictateurs du libéral-fascisme, il est normal de se tenir les coudes. Le président russe Vladimir Poutine a ainsi apporté son soutien à George W. Bush en déclarant que le but des "terroristes" en Irak était d'empêcher sa réélection le 2 novembre prochain. 
 
Selon Vladimir Poutine, "les terroristes internationaux se fixent pour objectif de porter un préjudice maximal à Bush, d'empêcher sa réélection. S'ils y parviennent, ils pourront fêter la victoire sur l'Amérique et sur toute la coalition antiterroriste internationale". Dans l'éventualité d'un échec de George Bush, "l'impulsion supplémentaire donnée aux activités des organisations terroristes internationales permettra des attaques des terroristes dans d'autres régions du monde"
 
 
 
 
GUERRE EN IRAK 
 
Zapatero plaide pour un nouvel ordre mondial 
09.09.2004
 
 
 
(AP) En parlant de la guerre en Irak, le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a estimé que "ceux qui ont commis cette erreur flagrante ne sont plus désormais habilités à conduire le processus de paix au Proche-Orient. D'où le rôle plus grand qui incombe à l'Europe, aux Nations unies et à la Ligue arabe"
 
Selon M. Zapatero, "l'avenir de la sécurité et de la paix dans le monde passe par une vision multilatérale fondée sur la légalité internationale, le dialogue des cultures et des civilisations et la lutte contre la pauvreté, et non pas sur l'agression". Il a précisé qu'il se rendra le 21 septembre aux Nations Unies pour plaider en faveur d'un nouvel ordre mondial basé sur la sécurité et la justice. 
 
 
 
 
 
 
 
SAGESSE 
 
Dominique de Villepin met en garde contre "l'usage inconsidéré" de la force dans la lutte contre le terrorisme 
29.09.2004
 
 
 
(AP) Au cours d'un discours prononcé à la bibliothèque publique de New York pour la promotion de son livre "Le Requin et la Mouette", Dominique de Villepin a mis en garde mardi soir contre "l'usage inconsidéré de la force" dans la lutte contre le terrorisme mondial car cet usage de la force rassemble les terroristes et les motive. 
 
Selon Dominique de Villepin, l'expression "guerre au terrorisme" est "inappropriée" car elle confère aux organisations terroristes la légitimité des Etats. 
 
"Derrière les mots 'guerre contre le terrorisme', il y a la confirmation que nous sommes confrontés à un choc de civilisations dans lequel certains voudraient voir une nouvelle voie historique". "C'est précisément là où veulent nous amener les terroristes, vers un choc frontal des religions et des cultures dont nous sortiront tous battus et brisés", a-t-il souligné. 
 
Dominique de Villepin a reconnu que le recours à la force est "essentiel" dans certains contextes. Mais ce recours à la force peut parfois avoir l'effet exactement inverse de celui recherché. De plus, "l'usage ciblé de la force peut être un piège: les civils en souffrent toujours, quelles que soient les technologies utilisées"
 
 
 
 
 
MULTILATÉRALISME 
 
Jacques Chirac plaide pour un "nouvel ordre mondial" fondé sur le multilatéralisme 
18.11.2004
 
 
 
(AP) S'exprimant devant l'International Institute for Strategic Studies, Jacques Chirac a plaidé à Londres pour un "nouvel ordre mondial" fondé sur "un renouveau du multilatéralisme". Le président français a appelé la communauté internationale à reconnaître "la réalité nouvelle d'un monde multipolaire et interdépendant" et à "bâtir un ordre international plus juste et plus sûr". 
 
"Il est certes toujours possible d'organiser le monde selon une logique de puissance. Mais l'expérience nous enseigne que ce type d'organisation est par définition instable et mène, tôt ou tard, à la crise ou à l'affrontement. Un autre choix s'offre à nous: celui d'un ordre fondé sur le respect de la règle internationale et la responsabilisation des nouveaux pôles du monde, par leur association pleine et entière aux mécanismes de prise de décision. (...) Seule cette voie est susceptible de fonder, dans le long terme, un ordre stable, légitime et respecté, dans un monde qui bouillonne à la recherche de nouveaux équilibres, qui hésite entre l'espoir et le chaos"
 
La construction de ce "nouvel ordre mondial" passe selon lui par "une Europe forte dans un partenariat transatlantique renouvelé". "Il dépend de notre volonté de relever ensemble les défis communs, des défis que ni l'Europe ni les Etats-Unis, ni aucun autre acteur international, n'a aujourd'hui les moyens de résoudre seul. (...) La responsabilité qui incombe aujourd'hui à l'Europe et aux Etats-Unis est immense, a plaidé Jacques Chirac.
 
Face à la remise en cause de l'Occident et de ses modèles sur le reste du monde, le nouvel ordre mondial devra reposer "sur l'adhésion des peuples, sur leur liberté et sur le respect de leur identité". "Dans des régions en crise, la nostalgie du passé et l'intégrisme religieux font figure de refuge dans la tourmente. La misère et le sentiment d'injustice sont alors un terreau fertile pour les fanatismes et les révoltes, et l'Occident est souvent ressenti comme la source de tous les maux. Dans un monde globalisé, ne pas y prendre garde est ouvrir la voie au choc des civilisations", a averti Jacques Chirac. Dès lors, "le dialogue entre les cultures, entre les civilisations, entre les religions, est la meilleure réponse aux ennemis de la liberté qui misent sur l'affrontement"
 
Par ailleurs, Jacques Chirac s'est dit "convaincu" que le réchauffement climatique "est l'une des menaces les plus pressantes de notre temps". "Je suis déterminé à tout faire pour que la réaction internationale soit à la hauteur de l'enjeu", a-t-il prévenu. Il a souhaité que le prochain sommet du G8, en 2005 en Grande-Bretagne, permette "de franchir ensemble, avec les Etats-Unis, une autre étape décisive" concernant l'application du Protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.  
 
 
EMPIRE US 
 
Le fossé se creuse dans les relations transatlantiques 
09.09.2004
 
 
 
(AP) La relation transatlantique, mise à mal par la guerre en Irak, continue de se dégrader, au point que 76es Européens désapprouvent désormais la politique étrangère du président George W. Bush, selon une étude de l'institut de recherche américain German Marshall Fund et de la fondation italienne Compagnia di San Paulo. 
 
Réalisé entre du 6 au 24 juin auprès de 11.000 personnes dans 11 pays (Etats-Unis, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Pays-Bas, Espagne, Portugal, Pologne, Slovaquie et Turquie), ce vaste sondage EOS Gallup Europe fait apparaître une hausse de 20 points depuis 2002 (dont 12 points depuis 2003) du rejet européen de la politique étrangère de Washington. Or cette même politique est approuvée par 51es Américains. 
 
Quant à savoir si l'invasion de l'Irak a accru les risques de terrorisme, 73es Européens en sont convaincus, contre seulement 49es Américains. 
 
Autre conséquence de l'intervention en Irak: pour 58es Européens, soit 9 points de plus que l'an dernier, le rôle de leader des Etats-Unis dans les affaires internationales n'est pas souhaitable. 
 
Les résultats complets de cette étude peuvent être consultés sur le site www.transatlantictrends.org. 
 
 
BUSH VU DE CORÉE 
 
La Corée du Nord traite Bush "d’imbécile politique" 
23.08.2004
 
 
 
 
 
 
 
(AP/AFP) Dans une attaque particulièrement virulente contre lGeorge W. Bush, un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères l'a qualifié de "tyran qui relègue Hitler dans l'ombre". 
 
"C'est un imbécile politique dépourvu de toute moralité élémentaire sur le plan humain et un sale type qui n'a rien d'un homme politique", a ajouté le porte-parole nord-coréen dans un communiqué publié par l'agence de presse officielle KCNA. 
 
Le porte-parole réagissait aux propos de Bush qui avait déclaré pendant sa campagne électorale dans le Wisconsin une semaine auparavant que la Corée du Nord était une tyrannie. 
 
Le porte-parole s'en est également pris au président américain pour avoir provoqué la guerre en Irak: "L'arrivée de Bush au pouvoir a transformé un monde pacifique en un désordre sans précédent dans l'histoire, victime d'un cercle vicieux de terrorisme et de guerre. (...) Le président Bush est un "idiot, un ignorant, un tyran et un tueur d'hommes"
 
Le représentant des Affaires étrangères a ajouté qu'en raison des déclarations du président américain et de l'hostilité de la politique des Etats-Unis, La Corée du Nord refuse de nouvelles négociations avec les Etats-Unis sur son programme nucléaire. Une conférence devait en principe réunir le mois prochain à Pékin les Etats-Unis, la Chine, la Russie, le Japon et les deux Corées pour discuter du démantèlement du programme nucléaire nord-coréen. Trois sessions de négociations depuis un an n'ont débouché sur aucun progrès sensible pour sortir d'une crise déclenchée en octobre 2002 lorsque les Etats-Unis a accusé la Corée du Nord de chercher à se doter de l'arme nucléaire en violation d'un accord précédent. 
 
 
AUSTRALIE 
 
Les conservateurs restent au pouvoir en Australie 
09.10.2004
 
 
 
(AP/Reuters) Les conservateurs ont remporté les élections législatives en Australie, ce qui donne un quatrième mandat successif au Premier ministre John Howard, au pouvoir depuis 1996, et fidèle allié des Etats-Unis dans la guerre en Irak. 
 
La coalition sortante de libéraux et conservateurs obtient 52,4es suffrages, contre 47,6our les travaillistes de Mark Latham alliés aux écologistes. 
 
John Howard a envoyé 2000 soldats aux côtés des Américains en Irak, en dépit d'une population opposée à 75 la guerre. Cette décision avait provoqué les plus importantes manifestations en Australie depuis la guerre du Vietnam. Mais le Premier ministre a réussi à reléguer au second plan son engagement irakien, concentrant l'attention des électeurs sur son bilan économique favorable, avec une croissance parmi les plus fortes des pays développés et un chômage au plus bas depuis une vingtaine d'années. "Ne risquez pas votre prospérité avec une expérience avec les Travaillistes/Verts", a déclaré samedi M. Howard lors d'une tournée des bureaux de vote. 
 
La victoire annoncée de ce fidèle allié des Etats-Unis devrait aussi représenter une bouffée d'air pour le président américain George W. Bush qui avait parlé de "désastre" si l'Australie venait à retirer ses quelque 900 soldats stationnés en Irak et dans la région, comme l'avait promis Mark Latham. 
 
 
 
 
 
La défaite de Mark Latham est cependant perçue comme encourageante pour le leader travailliste. Il a réussi à pousser sur la défensive John Howard et à insuffler un nouvel espoir parmi les troupes du Labor. "Je pense que le Labor a un leader qui va les mener à la victoire dans trois ans", a estimé le politologue Anthony Green sur la chaîne publique ABC, faisant allusion au prochain scrutin de 2007. 
 
A signaler, l'élection de l'ancien chanteur du groupe Midnight Oil, Peter Garrett, qui a été élu sous les couleurs du parti travailliste à Sydney. Farouche défenseur de l'environnement, Peter Garrett, 51 ans, a longtemps utilisé Midnight Oil comme tribune pour exprimer ses positions anti-nucléaires et défendre les droits des Aborigènes. 
 
 
AUSTRALIE 
 
Australie: John Howard va bénéficier d'un pouvoir étendu 
10.10.2004
 
 
 
(AFP) Le Premier ministre conservateur John Howard est en passe d'obtenir le contrôle des deux Chambres du Parlement après les législatives. Il devrait ainsi bénéficier du pouvoir le plus étendu qu'ait connu un dirigeant australien depuis une génération. 
 
Ce serait la première fois depuis 1981 qu'un gouvernement contrôlerait les deux Chambres du parlement australien. Selon les observateurs, M. Howard devrait profiter de sa nouvelle marge de manoeuvre pour faire adopter une loi controversée visant à réduire l'influence des syndicats et privatiser le géant des télécommunications Telstra. 
 
Les résultats officiels encore partiels, basés sur le décompte des trois quarts des bulletins, donnaient dimanche aux conservateurs de 83 à 85 sièges à la Chambre des représentants (Chambre basse), sur un total de 150, contre 82 dans l'assemblée sortante. Les travaillistes auraient 56 sièges et les indépendants 4. Sept sièges restaient indécis. 
 
 
 
 
 
 
AFGHANISTAN 
 
Election présidentielle en Afghanistan 
09.10.2004
 
 
 
 
 
La majorité des femmes sont toujours réduites à l'état d'ombres ou de fantômes humains, emmaillotées dans leur bourka. 
 
(Reuters) Près de 12 millions d'électeurs afghans ont été appelés à élire un président au suffrage universel, pour la première fois de l'histoire de leur pays. 
 
Le grand favori de l'élection est Hamid Karzaï, l'actuel chef de l'Etat installé au pouvoir après la chute des Talibans en 2001. 
 
Le décompte total des voix ne sera pas achevé avant la fin octobre, en raison des problèmes de communication dans un pays où, à titre d'exemple, des ânes seront utilisés pour transporter les bulletins de vote dans certaines zones montagneuses. 
 
 
 
 
 
MEILLEUR DES MONDES 
 
Singapour assouplit la liberté d'expression, à dose homéopathique 
22.08.2004
 
 
 
(AP) Le nouveau Premier ministre de Singapour Lee Hsien Loong a présenté sa vision de l'avenir de la cité-Etat, souhaitant un assouplissement de la liberté d'expression pour son pays particulièrement policé. 
 
Désormais, les orateurs publics n'auront plus à demander un permis auprès de la police pour s'exprimer à l'intérieur d'un bâtiment, à moins qu'ils ne parlent de religion ou de race. 
 
Fils aîné du père fondateur de la Singapour moderne Lee Kuan Yew, le nouveau Premier ministre a également déclaré que les activistes auraient l'autorisation d'organiser des expositions au "Speakers'corner", un lieu de libre expression installé en 2000 dans un jardin de la ville. 
 
 
 
 
 
CORRUPTION ET SYSTÈME  
 
Mandat d'arrêt contre l'ancien président argentin pour corruption  
20.04.2004
 
 
 
Le juge argentin Jorge Urso a lancé un mandat d'arrêt international à l'encontre de l'ex-président populiste Carlos Menem, pour le contraindre à témoigner sur les conditions d'attribution d'un contrat de construction de prisons. 
 
Carlos Menem, dont les deux mandats sont entachés de multiples affaires de corruption, est accusé "d'administration frauduleuse de fonds publics". Ses services auraient en effet accepté des prix nettement supérieurs à ceux du marché pour construire deux nouvelles prisons durant ses présidences. 
 
Quand l'emprisonnement des uns fait la richesse des autres... 
 
 
POLEMIQUE EN IRAK 
 
polémique après la fusillade contre l'ex-otage en Irak Giuliana Sgrena
 
06/03/2005  
 
La journaliste italienne Giuliana Sgrena, libérée vendredi à Bagdad après un mois de captivité, a été blessée par des tirs américains visant à l'éliminer avant son évacuation, a accusé son compagnon Pier Scolari samedi à son retour à Rome. 
 
"Giuliana avait des informations et les militaires américains ne voulaient pas qu'elle s'en sorte vivante", a-t-il affirmé dans des déclarations faites à la sortie de l'hôpital militaire Celio de Rome où la journaliste a été admise. Un agent des services secrets italiens a été tué en cherchant à protéger Giuliana Sgrena et deux autres ont été blessés, dont un gravement. 
 
Le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi et le chef de la diplomatie Gianfranco Fini rendront compte de l'incident mardi et mercredi devant le Parlement italien. Envoyée spéciale du quotidien de gauche Il Manifesto, Giuliana Sgrena, 56 ans, travaillait à un reportage sur des fugitifs de Falloujah venus s'abriter dans une mosquée de Bagdad après les bombardements américains sur le bastion sunnite quand elle a été prise en otage le 4 février. Le directeur du quotidien Gabriele Polo, s'est dit samedi convaincu que la journaliste et son escorte sont tombés dans une embuscade.  
 
 
 
Mais la thèse est contestée en Italie et a déclenché une polémique entre les partis au pouvoir et l'oposition de gauche. Le chef de l'Etat, Carlo Azeglio Ciampi a exigé des explications des autorités américaines. "57 millions d'Italiens ont droit de connaître la vérité", a renchéri le chef de l'opposition italienne, l'ancien président de la Commission européenne Romano Prodi. Les Etats-Unis se sont engagés à mener "une enquête complète", mais maintiennent la thèse de tirs contre un véhicule qui n'a pas répondu aux sommations. 
 
Giuliana Sgrena a livré une version sensiblement différente. "Notre véhicule roulait à une allure normale et non susceptible de malentendus", a-t-elle estimé. Elle a ajouté que les tirs n'étaient pas venus d'un barrage, mais d'une patrouille qui avait illuminé le véhicule avec un phare. Sa version a été confirmée par le membre de son escorte rentré avec elle Rome. Visiblement fatiguée, l'épaule en écharpe, la journaliste a été hospitalisée peu après son retour à Rome. 
 
Le corps de Nicola Calipari, 51 ans, le chef de mission italien tué en la protégeant, a été rapatrié en Italie samedi soir. Le Président Ciampi et Silvio Berlusconi entouraient sa veuve à l'aéroport militaire de Rome où un hommage a été rendu à son mari. Des funérailles nationales seront organisées lundi pour ce fonctionnaire de l'Etat dont "le geste héroïque" a été salué samedi par le pape Jean Paul II. Il a fait rempart de son corps pour protéger Giuliana Sgrena lorsque les tirs ont éclatés et il est mort sur le coup, touché à la tête. 
 
 
"J'ai vu mourir dans mes bras la personne qui m'avait sauvée", a raconté la journaliste, visiblement très émue. "Toute la fusillade a été suivie en direct par la présidence du Conseil qui était au téléphone avec un des membres des services spéciaux. Puis les militaires américains ont confisqué et éteint les téléphones portables", a indiqué Pier Scolari, présent à ce moment là au Palazzo Chigi. La voiture transportant Giuliana Sgrena et son escorte était à 700 mètres de l'aéroport quand elle a été prise sous le feu américain.  
 
Le président américain George W. Bush s'est engagé à mener "une enquête complète" sur cet incident. Il a appelé le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, un de ses meilleurs alliés, pour lui exprimer ses condoléances. Le gouvernement de Silvio Berlusconi a soutenu l'intervention américaine en Irak et envoyé un contingent de 3.000 hommes dans le sud du pays en juin 2003. Mais une importante partie de l'opinion publique est contre cette intervention et les manifestations pour la paix ont été très nombreuses en Italie. Et une partie de l'opposition réclame le retour immédiat des troupes italiennes. 
 
Le gouvernement italien a invité samedi ses ressortissants à ne pas se rendre en Irak. 
 
 
ESPECES MENACEES 
 
Le Groenland veut vendre la peau de l'ours blanc 
03/03/05
 
 
Pour attirer de riches touristes, le gouvernement de Nuuk souhaite promouvoir des “safaris”. Tollé chez les défenseurs de l’environnement, qui réclament un recensement des ours polaires avant l’instauration de quotas. 
(info: courrier international) 
 
 
OGM 
 
Des OGM nocifs écoulés en douce au Guatemala par les américains 02/03/05
 
 
L’affaire a de quoi embarrasser le ministère de l’Agriculture américain, rapporte Village Voice. Du maïs OGM interdit sur le marché, le StarLink, a été retrouvé dans des colis du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies à destination du Guatemala. Aussitôt, dans six pays d’Amérique latine, des activistes s’en sont pris aux Etats-Unis, les accusant de "refiler de la nourriture dangereuse aux pauvres du Guatemala", poursuit l’hebdomadaire alternatif new-yorkais.  
 
 
Le StarLink est une création de la société Aventis CropScience. Les graines de cette variété de maïs transgénique sont censées générer leur propre pesticide. Seul problème : le StarLink serait néfaste pour la santé. Il provoquerait réactions allergiques et crises d’asthme. Sur le marché américain, son usage est limité : il ne peut servir qu’à nourrir des animaux et à fabriquer de l’éthanol. Ce qui n’a pas toujours été le cas, rappelle Village Voice : "Il y a cinq ans, des usines américaines avaient été fermées, et des supermarchés avaient dû retirer de leurs étalages de la farine de gruau, des chips et des crêpes de maïs, après que des traces de StarLink ont été trouvées dans plus de 300 produits différents à base de cette céréale." L’affaire avait coûté à Aventis CropScience plusieurs centaines de millions de dollars.  
 
A l’époque, la firme s’était défendue en accusant les cultivateurs de ne pas isoler les semences comme ils le devaient : des plants d’autres cultures auraient été alors contaminés par simple diffusion de pollen. Les partenaires commerciaux des Etats-Unis n’avaient pas tardé à réagir : le Japon avait réduit ses importations de maïs américain de 50 après avoir retrouvé des traces de StarLink dans des cargaisons certifiées saines par le ministère de l’Agriculture. Les Coréens, quant à eux, avaient suspendu toute importation.  
 
Les Etats-Unis auraient-ils vendu en douce des variétés d'OGM nocives au PAM ? "Contre toute évidence, les autorités nient avoir envoyé du StarLink à l’étranger", relève Village Voice. Interrogé par l’hebdomadaire, Ed Loyd, porte-parole du ministère de l’Agriculture, a déclaré qu’il ne pouvait expliquer comment un laboratoire de l’Iowa avait pu retrouver du StarLink dans certains colis du PAM. D’autant que, toujours selon Ed Loyd, les tests menés par le ministère n’avaient permis de déceler aucune anomalie.  
 
Ce ne serait pourtant pas la première fois que les Etats-Unis agissent de la sorte. Village Voice se souvient qu’en 2002 des traces de StarLink avaient déjà été retrouvées dans des colis du PAM à destination de la Bolivie. Et comme les Etats-Unis sont "le seul pays au monde à avoir jamais cultivé du StarLink"…  
 
 
USA-IRAN 
 
Bush recule, Khatami fanfaronne  
(courrier international 24/02/05)
 
 
Alors que le président américain hésite sur la tactique à adopter pour faire céder l'Iran, son homologue iranien profite de ce sursis pour réaffirmer l'indépendance de Téhéran. Washington et le trio européen cherchent encore le meilleur moyen d'empêcher la République islamique de poursuivre son programme nucléaire. 
 
 
Les autorités iraniennes n'ont pas été longues à réagir après l'annonce par George W. Bush, lors de sa tournée européenne, de l'absence de projet d'attaque contre la République islamique. Mercredi 23 février, le président iranien Mohammed Khatami s'est réjoui du recul de Bush et a saisi l’occasion pour lui adresser quelques piques à la sortie de son Conseil des ministres, devant un parterre de journalistes locaux et internationaux.  
 
La plupart des journaux conservateurs iraniens rapportent fidèlement les propos du président. Iran, quotidien appartenant au gouvernement et très proche de Khatami, lui consacre sa une. "Après avoir usé d'un ton très rude à l'égard de la République islamique, les Etats-Unis se sont rendu compte que leurs allégations contre l’Iran étaient inacceptables pour le reste de la communauté internationale", retranscrit le journal téhéranais. Pour le président iranien, seul le manque de soutien de la part des alliés des Etats-Unis les a conduit à revoir leur politique agressive envers les Iraniens. Ce manque de soutien serait d'ailleurs la preuve que "les Américains lancent des affirmations dénuées de fondement", a estimé le chef de l'Etat iranien. "L'Amérique n'aime pas l'idée d'un Iran indépendant", assure-t-il. "La question est de savoir jusqu'où ils peuvent aller pour réduire l'indépendance de l'Iran et quel prix ils devront payer pour y parvenir", a ajouté M. Khatami. "Les Etats-Unis sont inexpérimentés et mal informés ; ils ne devraient pas se montrer condescendants avec nous", a menacé le chef de l’état iranien.  
 
 
 
 
Avec les Européens, les choses sont à peine moins tendues. "De nombreuses divergences persistent" entre la République islamique et le trio européen (France, Royaume-Uni, Allemagne) sur la question du programme nucléaire. Néanmoins, si les négociations avancent "lentement", Khatami affirme "ne pas être pessimiste" sur une issue favorable. "Nous devons donner des garanties aux Européens sur le fait que nous ne nous écarterons pas de la voie pacifique", a souligné le président iranien. Mais, en retour, les Européens "doivent donner des garanties sur le fait que nos droits et notre sécurité seront protégés", a-t-il demandé.  
 
Pour convaincre l’Iran d’abandonner son programme nucléaire, les Européens cherchent à utiliser des mesures incitatives. Washington, après avoir rejeté la tactique il y a encore moins de deux semaines, pourrait finalement soutenir la méthode, affirme The New York Times. "Les discussions du chancelier allemand Gerhard Schröder et du président américain [lors de leur rencontre à Mayence mercredi 23 février] ont porté sur le choix de la méthode à utiliser, la force ou la diplomatie", explique le quotidien américain. "Le président Bush a fait preuve d’un intérêt nouveau envers l’approche diplomatique choisie par les Européens pour mettre fin à la menace nucléaire iranienne, en insistant sur un des messages clés de son voyage en Europe : il n’a pas envie de mener une autre guerre", rapporte le Financial Times. "Le président Bush va à présent 'rentrer chez lui et réfléchir' à la stratégie européenne", a expliqué Stephen Hadley, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche. "La rencontre germano-américaine de mercredi ne doit pas être considérée comme un changement de politique, mais elle représente une nouvelle ouverture", ajoute le FT.  
 
"Les officiels allemands sont sortis de la réunion renforcés dans le sentiment que les Etats-Unis étaient prêts à collaborer, mais ils demeuraient dans l’incertitude quant à la forme que prendrait cette coopération", relate le quotidien britannique. Cependant, malgré la bonne volonté de Bush, il risque de camper sur ses positions, considère le journal. En effet, "des conservateurs puissants dans le gouvernement Bush, comme Dick Cheney, le vice-président, et Donald Rumsfeld, le ministre de la Défense, sont opposés à l’idée d’un accord avec l’Iran". L’empressement de Bush à écouter les Européens visait surtout à "lever le soupçon selon lequel Washington se prépare à une action militaire contre l’Iran", commente le FT.  
 
 
CONJONCTURE 
 
Emploi: l'écart se creuse entre les Etats-Unis et l'Europe  
source: le Figaro économie 04/05/03
 
 
Les comparaisons sont décidément cruelles. La France affiche un taux de chômage de 10n janvier, seuil inconnu depuis cinq ans. Près de 2,5 millions de personnes sont à la recherche d'un emploi. L'Allemagne fait pire encore avec un taux de chômage de 12,6t un nombre de sans-emploi supérieur à 5 millions, chiffre qui n'avait pas été atteint depuis la Seconde Guerre mondiale.  
 
Pour ne rien arranger, les prévisions de croissance ne sont guère encourageantes pour la zone euro. La Banque centrale européenne (BCE) vient de réviser à la baisse ses propres projections à 1,6ette année. Un climat qui n'est évidemment guère propice à la création d'emplois. 
Tandis que l'on se lamente de ce côté-ci de l'Atlantique sur les «rigidités du marché de l'emploi européen» et l'incapacité de l'économie à résorber son chômage de masse, les Etats-Unis font preuve d'un dynamisme redoutable. 
 
Le mois dernier, l'économie américaine a même créé davantage d'emplois que prévu. Les 262000 créations nettes de postes recensées en février dépassent les estimations des économistes qui étaient de l'ordre de 220000. Il faut remonter à octobre 2004 pour retrouver des signes d'embauche aussi solides. Sur l'ensemble de l'année dernière, la première économie mondiale avait créé plus de 2 millions d'emplois. 
 
La hausse paradoxale du taux de chômage de 5,2n janvier à 5,4n février peut sembler déroutante. Mais les économistes y voient plutôt le signe d'un retour sur le marché du travail d'une main-d'œuvre qui avait été précédemment découragée, preuve supplémentaire du dynamisme du marché du travail. L'évolution parfois divergente du taux de chômage et des créations d'emplois s'explique aussi, on le sait, par des raisons statistiques: les chiffres du chômage découlent d'un sondage du Département du travail auprès des ménages.  
 
Tandis que ceux de l'emploi sont dérivés d'un sondage différent réalisé auprès des entreprises. Il arrive qu'à court terme les tendances de ces deux sondages divergent. 
Comme toujours, le secteur des services reste le moteur de l'embauche avec 207000 postes nouveaux créés en février, contre un montant révisé en baisse à 149000 au cours du mois précédent. 
 
Par ailleurs, l'industrie américaine poursuit son redressement. Contrairement aux anticipations d'un fléchissement de 0,1les commandes passées à ce secteur en janvier ont progressé de 0,2Si l'on ne tient pas compte de l'aéronautique et des équipements militaires, les commandes à l'industrie américaine ont progressé de 2,9n janvier. Le gain du mois précédent a même été révisé en hausse, à 3,4La tendance reflète la poursuite du rebond de l'investissement des entreprises. 
 
En outre, l'indice de l'humeur des consommateurs américains en février, calculé par l'université du Michigan sur la base d'un sondage de 500 foyers, s'est inscrit en légère baisse hier à 94,1, contre 95, 5 en janvier. 
 
Dans l'ensemble, toutes ces indications peuvent conforter la banque centrale américaine dans sa politique de relèvement graduel de ses taux directeurs, pour contenir le risque d'un retour des anticipations inflationnistes. La stabilité des salaires horaires en février a certainement été perçue par la Réserve fédérale (Fed) comme un signe de maîtrise des risques d'inflation. Le ralentissement anticipé de la croissance américaine à moins de 4ette année, contre 4,4n 2004, semble se dérouler sur fond de créations d'emplois solides bien que moins vigoureuses que par le passé. 
 
La prochaine réunion du comité monétaire de la Réserve fédérale est prévue le 22 mars. On s'attend à une nouvelle hausse de 0,25e jour-là du principal taux directeur de la banque centrale américaine qui n'est encore que de 2,5Il s'agirait de la septième majoration depuis juin 2004. 
 
La comparaison est saisissante avec la situation de la zone euro. La BCE vient cette semaine de décider un nouveau statu quo sur ses taux qui sont inchangés depuis juillet 2003. Une prudence qui contraste avec l'activisme de la Fed qui se charge de piloter avec doigté la croissance outre-Atlantique, là où la BCE ne semble, elle, ne gérer que la pénurie. 
 
 
 
SYRIE 
 
Entre réserves et encouragements de la communauté internationale après le discours de Bachar Al-Assad sur le Liban 
"Le Monde" 06/03/05
 
 
 
Après avoir annoncé samedi que la Syrie allait procéder à un redeploiement progressif de ses forces au Liban, les réactions se sont multipliées dans le monde pour exiger davantage de Damas ou encourager le leader syrien à suivre la voie du retrait. 
Le président syrien Bachar el Assad a annoncé samedi que la Syrie allait procéder à un redéploiement progressif de ses forces au Liban, d'abord vers la plaine de la Bekaa puis à la frontière entre les deux pays. Il n'a toutefois pas fixé de calendrier à ce redéploiement exigé par la communauté internationale.  
 
AU LIBAN 
 
Walid Djoumblatt, leader de l'opposition libanaise a signalé que "c'est un début positif (...) Nous tendons nos mains avec insistance pour obtenir un calendrier pour le retrait." Emile Lahoud, président du Liban a déclaré que "le Liban n'oubliera pas les sacrifices de la Syrie et de son armée pour mettre fin à la division (du Liban) (...) ainsi que sa contribution directe à la stabilité nationale et à la libération du Sud Liban de l'occupation israélienne." Amine Gemayel, ancien président libanais, figure de l'opposition chrétienne, a souligné que "ce qui est dangereux, c'est ce redéploiement à la frontière. Nous avons des informations selon lesquelles l'armée syrienne restera dans les montagnes situées du côté libanais de la frontière. Cela ne constitue pas le point de départ d'une véritable solution à la crise libanaise." Nassib Lahoud, opposition libanaise a dit : "je pense que les Libanais ont des raisons de s'inquiéter." 
 
AUX ETATS-UNIS 
 
Le département d'Etat a jugé "insuffisants" samedi les propos de Bachar Al-Assad, regrettant de n'avoir "pas entendu les mots : retrait immédiat et complet". "Il n'y avait rien de neuf dans ce discours, nous avons déjà entendu ces propos dans le passé", a ajouté le porte-parole adjoint du département d'Etat, Adam Ereli, qui s'exprimait sur la chaîne de télévision américaine de langue arabe Alhurra TV (bien Alhurra). "Nous n'avons pas entendu les mots : retrait immédiat et complet. Ils sont au centre de la résolution 1559", a-t-il ajouté. 
 
"Ce que nous demandons, c'est un retrait immédiat des troupes étrangères au Liban", a-t-il rappelé. "C'est le centre de la résolution et nous attendons l'application de cette résolution. Nous n'avons pas entendu cela dans le discours de M. Assad." Le président syrien Bachar Al-Assad a annoncé samedi un redéploiement total, en deux temps, des forces syriennes stationnées au Liban vers la plaine de la Békaa, puis la frontière syrienne, dans un discours devant le parlement syrien. 
 
Le président américain George W. Bush avait affirmé vendredi qu'il ne se contenterait pas de demi-mesures de la part de la Syrie, appelant de nouveau Damas à retirer ses troupes du Liban. "Nous voulons que la démocratie au Liban réussisse. Et nous savons qu'elle ne peut pas réussir tant qu'elle est placée sous l'occupation d'une puissance étrangère. Il n'est pas question de demi-mesures. Nous voulons un retrait complet", avait-t-il affirmé lors d'un discours à Westfield (New Jersey, est). 
 
Samedi matin, dans son allocution radio-diffusée hebdomadaire, M. Bush avait par ailleurs rappelé "l'étroite collaboration" entre les Etats-Unis et la France "pour obtenir le vote de la résolution 1559 du Conseil de sécurité des Nations Unies qui demande que la souveraineté du Liban soit respectée, le retrait de toutes les forces étrangères et que des élections libres et équitables se déroulent sans ingérence étrangère". 
 
AU CANADA 
 
Le Canada, par la voix de son ministre des affaires étrangères Pierre Pettigrew, a pressé samedi Damas de revoir sa position, jugée insuffisante. La décision annoncée par la Syrie "n'est pas à la hauteur des obligations de la Syrie et des exigences du peuple libanais et de la communauté internationale", a déclaré le ministre, cité dans un communiqué. 
 
Le chef de la diplomatie canadienne a répété que la Syrie devait se conformer à la résolution 1559 des Nations Unies et se retirer du Liban. "Nous demandons avec insistance aux autorités syriennes de revoir leur position et de proposer un plan ferme pour le retrait de leurs troupes", a souligné M. Pettigrew. Selon lui, "la décision de la Syrie défie la volonté des Libanais". "Un redéploiement au lieu du retrait des troupes retardera le progrès de la démocratie au Liban et perpétuera l'instabilité dans la région", a-t-il estimé. 
 
EN ANGLETERRE 
 
La Grande-Bretagne a accueilli favorablement l'annonce samedi par le président syrien Bachar al-Assad en la qualifiant de "premier pas" devant être effectué le plus tôt possible. "J'ai appris avec plaisir que dans un premier pas le Président syrien a annoncé que la Syrie va commencer à appliquer l'accord de Taëf en redéploiyant ses troupes vers la plaine de la Békaa", a notamment affirmé le ministre des affaires étrangères britannique Jack Straw, samedi, dans un communiqué. 
 
Straw a ajouté que le comité libano-syrien travaillant sur le retrait des troupes syriennes "doit prendre en compte l'opinion du peuple libanais". "Nous attendons que le retrait des troupes syriennes de l'ensemble du Liban progresse rapidement conformément à la résolution 1559 du conseil de sécurité de l'ONU", a encore indiqué M.Straw. 
 
EN FRANCE 
 
"Nous prenons acte de l'annonce par le président de la république syrienne de sa décision d'appliquer la résolution 1559. Nous attendons donc qu'il retire intégralement ses troupes et ses services du Liban dans les meilleurs délais", a déclaré le ministère des affaires étrangères français. 
 
"Nous attendons aussi un appui sans réserve des autorités syriennes et libanaises" à la mission d'enquête des Nations unies sur l'assassinat de l'ancien premier ministre Rafic Hariri." La France souhaite en outre la "mise en place rapide au Liban d'un gouvernement" et la tenue d'élections "libres et transparentes sous le contrôle d'observateurs internationaux". 
 
UNION EUROPEENNE 
 
"Cette annonce est un développement positif s'il s'agit d'une mesure menant à un retrait complet parce que ce serait très important pour la paix et la stabilité de la région. Le retrait devrait avoir lieu aussi rapidement et calmement que possible", a déclaré un porte-parole. 
 
EN ISRAEL 
 
L'annonce de Bachar el Assad "constitue une dérobade et non pas une réponse" à la résolution 1559 du Conseil de sécurité des Nations unies, a déclaré Shimon Peres, vice-premier ministre israélien, avant d'ajouter que "si la Syrie retire ses forces du Liban, alors Israël pourra ouvrir des discussions avec le Liban car Israël n'a aucun différend territorial ou de partage des eaux avec le Liban." 
 
Le chef de la diplomatie israélienne, Sylvan Shalom, a accusé, quant à lui, dimanche la Syrie d'être mêlée au terrorisme et a réitéré son exigence d'un retrait total des troupes syriennes du Liban. "Les Syriens sont dangereux. Ils sont toujours mêlés aux attaques terroristes visant Israël d'une part et les Américains en Irak d'autre part", a déclaré M. Shalom à la radio publique avant son départ pour les Etats-Unis. "La Syrie fait tout pour ne pas appliquer la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui appelle à un retrait total de ses troupes du Liban (...) Le redéploiement est une simple mesure cosmétique. C'est inacceptable", a-t-il ajouté. 
 
"Assad n'a pas dit un mot des hommes des services secrets syriens qui, sans uniformes, participent aussi à l'occupation du Liban", a encore dit M. Shalom. "Le Liban a le droit d'être libre, démocratique, souverain et indépendant. Cela serait le gage de meilleures relations entre le Liban et Israël, voire d'un traité de paix", a-t-il poursuivi. M. Shalom a indiqué qu'"Israël est prêt à un dialogue avec la Syrie et a engagé des contacts discrets à ce sujet". Il a cependant ajouté que "la Syrie ne peut pas parler de paix et soutenir en même temps le terrorisme, tout en couvrant et profitant du trafic de drogue au Liban". 
 
Egalement interrogé par la radio, l'ex-premier ministre travailliste israélien, Ehud Barak, a estimé que "Damas et Bachar al-Assad sont extrêmement faibles et totalement isolés sur la scène internationale. Il n'y aucun faux fuyant possible, en fin de compte, d'ici quelques moins, les troupes syriennes devront quitter le Liban jusqu'au dernier mètre". 
 
L'ex-chef du Mossad (service israélien extérieur de sécurité), Ephraïm Halévy, a pour sa part estimé que "les pressions internationales parviendront aussi à mettre un terme à la présence au Liban des Iraniens, ce qui aura un effet très bénéfique pour Israël". Il a ainsi fait allusion à des informations selon lesquelles plusieurs dizaines de Gardiens de la Révolution iranienne appuient les hommes en armes du Hezbollah chiite libanais pro-iranien déployés tout au long de la frontière nord d'Israël. 
 
EN RUSSIE 
 
"Nous sommes satisfaits de cette décision et nous considérons qu'il s'agit d'un pas vers la stabilisation du climat politique dans la région", a souligné le ministère des affaires étrangères russe. "Nous espérons que l'application de ces mesures contribuera à l'organisation dans le calme et dans un climat démocratique des prochaines élections législatives au Liban, aidera à maintenir l'unité nationale au Liban et résoudra tous les problèmes de ce pays sur la base du dialogue et du consensus." 
 
LA LIGUE ARABE 
 
Le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a affirmé dimanche que le redéploiement des forces syriennes au Liban annoncé par le président syrien était le début d'un processus positif. 
"Je crois que cette décision lance un processus positif vers l'application de l'accord de Taëf, d'une part, et le maintien du cadre général des relations syro-libanaises sans qu'il y ait des entraves concernant l'accord de Taëf ou les exigences de la résolution 1559", a estimé M. Moussa dans une déclaration à l'agence de presse égyptienne Mena. 
Le responsable arabe a souligné que "selon les propos de M. Assad, son plan constituera une application de l'accord de Taëf et s'inscrira également dans le cadre des exigences de la 1559" qui réclame le départ des troupes de Damas du Liban. "Ceci signifie que le président syrien se dirige vers un retrait conforme aux modalités de l'accord et conforme à la résolution (..) et c'est exactement ce que M. Assad m'avait indiqué lors de notre rencontre la semaine dernière à Damas", a ajouté M. Moussa. 
 
OPINIONS PRIVÉES 
 
Pour Mustapha Al Sayyid, professeur de science politique à l'université du Caire : "Pas de calendrier pour un retrait ? Je m'y attendais. Je m'attends à ce que les Syriens se replient dans la Bekaa mais pour un retrait complet, il faudra attendre longtemps (...). Le régime (syrien) ne veut pas montrer qu'il cède aux pressions américaines et françaises." 
 
Selon Abdel Monen Said, directeur du Centre d'études politiques et stratégiques d'Al Ahram, En Egypte : "Je pense qu'Assad a raison quand il dit que, même sans troupes, la Syrie a un rôle à jouer au Liban (...). Les Syriens ont des agents de renseignement là-bas. Le point crucial du dossier est le suivant : les Syriens vont-ils, après le retrait, essayer de prouver que les pays à l'origine de la résolution 1559 ont eu tort et que le Liban a besoin de la Syrie pour assurer sa propre sécurité ? Ou vont-ils jouer un rôle constructif en aidant les Libanais à gérer leurs affaires ? Seul le temps le dira." 
 
Judith Kipper, directrice programes du Moyen-Orient au Conseil des relations internationales: "C'est un pas dans la bonne direction et une réponse aux pressions, mais ce n'est pas suffisant. Assad a appliqué "une leçon classique apprise de son père : prendre des mesures partielles en espérant qu'elles n'iront pas jusqu'au bout." 
 
Dimanche dans l'après-midi, le ministre de la défense libanais démissionnaire Abdel Rahim Mourad a annoncé dimanche que le repli syrien vers la Békaa (est) commencera après le sommet syro-libanais prévu lundi à Damas. 
 
 
ONU 
 
Les limites du nouveau multilatéralisme de George W. Bush  
"Le président américain nomme un faucon aux Nations unies" le 09/03/05 (le figaro)
 
 
La surprise, sinon la déception, le disputait hier à la prudence dans les cercles diplomatiques new-yorkais, après la désignation d'un faucon parmi les faucons pour représenter les Etats-Unis aux Nations unies. Les délégations, comme le secrétariat général, se disent cependant prêts à collaborer étroitement avec John Bolton, qui a le mérite d'être une grosse pointure. C'était déjà le cas de son prédécesseur John Danforth, mais l'ancien sénateur n'avait sans doute pas au même degré que Bolton, ni l'oreille de la Maison-Blanche, ni ses réticences à l'égard du multilatéralisme tel qu'il est généralement conçu à l'ONU. 
 
 
Le tout est de savoir si le nouvel ambassadeur américain à l'ONU cherchera à imposer sa vision de ce qu'il appelle «une diplomatie multilatérale efficace» ou s'il saura faire preuve de «réalisme» dans la recherche de compromis, notamment sur la réforme de l'ONU. C'est en tout cas ce qu'espère un diplomate qui a travaillé avec lui sur les questions de sécurité dont était jusqu'alors chargé le sous-secrétaire d'Etat : «Il faudra juger sur pièce.» 
 
 
Il faudra d'abord attendre la confirmation de Bolton par le Sénat, où sa nomination est loin d'être acquise. Applaudie par les républicains conservateurs, elle fait grincer des dents les démocrates, qui détiennent huit des dix-huit sièges à la commission des Affaires étrangères. Le président de leur minorité sénatoriale, Harry Reid, a aussitôt dénoncé un «choix décevant» qui «envoie tous les mauvais signaux». 
 
 
Mais c'est un choix qui n'est pas du tout illogique pour Michael Radu, un expert du Foreign Policy Research Institute : «Je ne mets pas la nomination de John Bolton en contradiction avec les ouvertures récentes qu'ont manifestées les voyages de la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice et du président Bush en Europe. Le multilatéralisme, pour les Américains, cela ne veut pas dire l'ONU. Cela implique de travailler avec des alliés, ce qui n'est pas la même chose. Ce n'est pas forcément l'opposé, mais c'est différent.» 
 
 
Le message en direction du monde extérieur serait donc le suivant : «Les Etats-Unis vont continuer à rechercher des alliés sur diverses grandes questions, tout en maintenant les Nations unies à une certaine distance parce qu'ils ont une confiance limitée dans l'efficacité de l'organisation.» 
 
 
D'où l'importance du message intérieur. John Bolton avait été pressenti pour devenir l'adjoint de Condoleezza Rice. C'est un modéré qui lui a été préféré : l'ancien secrétaire au Commerce Robert Zoellick. L'équilibre serait donc rétabli pour rassurer le Congrès, où le mécontentement à l'égard de l'ONU, attisé par les récents scandales, est répandu aussi bien chez les conservateurs que chez les progressistes. Bolton sera donc accueilli, à Washington sinon à New York, comme l'homme idoine pour imposer une meilleure gestion. 
 
 
Le message s'adresse aussi et d'abord à l'ONU : «L'administration Bush a clairement indiqué qu'elle attendait du changement», explique Michael Radu. Le style de John Boltonrappelle le tempérament de deux de ses prédécesseurs, Patrick Moynihan et Jeane Kirkpatrick, très critiques des Nations unies mais ambassadeurs efficaces. L'ambassadeur français, Jean-Marc de La Sablière, se souvient avoir «bien travaillé» avec John Bolton dans le passé sur les questions de non-prolifération mais respecte la tradition de «ne pas commenter la nomination d'un collègue». S'il est confirmé, ce qui n'interviendra sans doute pas avant le mois prochain, le représentant américain désigné donnera vite des indications sur la façon dont les Etats-Unis envisagent la réforme d'une organisation dont il avait dit que «si on lui enlevait dix étages, cela ne changerait rien»
 
 
BOSNIE 
 
"La Bosnie inaugure son premier tribunal pour crimes de guerre" le 09/03/05 (le figaro)
 
 
SARAJEVO (AFP) - La Bosnie inaugure mercredi en présence du procureur du Tribunal pénal international (TPI), Carla Del Ponte, son premier tribunal pour crimes de guerre, près de dix ans après la fin de la guerre de 1992-1995 marquée par les pires atrocités en Europe depuis la Seconde guerre mondiale. 
Les cérémonies vont commencer vers 09H00 GMT, avec la participation également du président du TPI, Theodor Meron et du Haut représentant de la communauté internationale, Paddy Ashdown. 
 
Douze ans après sa création du TPI par l'Onu, le tribunal de Bosnie a été mis sur pied à Sarajevo pour que le TPI puisse fermer ses portes, comme prévu, en 2010. 
 
Fin 2004, Mme Del Ponte avait bouclé plus de dix ans d'enquête en émettant ses derniers actes d'accusation. Début février, elle avait toutefois indiqué qu'il lui restait six actes d'accusation visant dix criminels de guerre présumés, puis dévoilé le nom de quatre nouveaux accusés. 
 
Le TPI devrait transférer très vite ses premiers dossiers à la Bosnie parmi lesquels pourraient figurer ceux de quatre de ses inculpés, les Serbes de Bosnie Zeljko Mejakic, Momcilo Gruban, Dusan Knezevic et Dusan Fustar, actuellement emprisonnés à La Haye (siège du TPI). 
 
Mais, les quatre hommes ont déjà dit être opposés au renvoi de leurs dossiers vers la Bosnie par crainte que leurs procès ne soient pas instruits de façon équitable. 
 
Pour sa part, M. Ashdown a assuré récemment que "la Bosnie est à présent en mesure d'instruire des procès pour crimes de guerre conformément aux critères internationaux". 
 
Le personnel du nouveau tribunal sera composé dans un premier temps de juges et procureurs internationaux et locaux, mais d'ici cinq ans tous les magistrats étrangers seront remplacés par des Bosniaques. 
 
Une lourde tâche attend le nouveau tribunal avec l'examen d'environ un millier de dossiers impliquant environ 10.000 suspects. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Modifié en dernier lieu le 3.02.2007
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